notes·de·pit - MoiParfois j'apprends à pêcher à des gens qui n'aiment pas le poisson2023-06-13T11:41:09+02:00PiTurn:md5:45526db4e4cfb511098640352c276065DotclearLivre #5 - Mon cerveau est hyperurn:md5:316193bfbceeeaa29a8d6314d788c7c02021-06-12T07:44:00+02:002021-06-12T06:52:35+02:00PiTMoibienveillance<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2021/tamas-pap-EwJwfOj-wA0-unsplash-960.jpg" alt="tamas-pap-EwJwfOj-wA0-unsplash-960.jpg, juin 2021" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p>Dans la section « présenter un livre » commencée il y a bientôt 10 ans et ne
contenant que quatre livres : deux dont je parle encore très souvent — <a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert">Le
livre vert</a> et <a href="https://blog.namok.be/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai">Cessez d'être gentil, soyez vrais</a> — et qui restent
des <em>livres à lire</em> et deux d'informatique, quasi obsolètes maintenant, voici :</p>
<p><strong>Mon cerveau est Hyper</strong> de <a href="https://emotionalcare.be/">Cathy Assenheim</a></p>
<p>Il ne s'agit plus ici de communication non violente ou de <a href="https://blog.namok.be/?post/2016/05/25/gueuler-avec-bienveillance">gueuler avec
bienveillance</a> — bien que le livre en parle. De la bienveillance. —
mais de comprendre l'<em>hyper</em> que tu as dans ton entourage. Il y en a forcément
un puisque ceci touche 10 à 20% de la population.</p>
<p>— L'hyper quoi ?<br />
— Le seul et unique « hyperpouvoir »…</p>
<p>Non, le livre parle d'<strong>intelligences</strong> et de <strong>sentiments</strong>. Il parles des
personnes <em>hyperintelligentes</em> (les hauts potentiels, « HP » ou encore,
zèbres…) et des personnes <em>hypersensibles</em>. On peut être l'un <strong>ou</strong> l'autre…
ou <strong>les deux</strong>. On nait « comme ça » et c'est tout. Les deux ont un cerveau
qui ne fonctionne pas « comme les autres ». Il fonctionne tout aussi bien mais
différement.</p>
<p>Le livre s'adresse premièrement aux personnes qui pensent être <em>hyper</em> et qui
cherchent à savoir si elles le sont avant de faire éventuellement un test.
Souvent, elles n'osent pas (ça vient avec le <em>package</em> <em>hyper</em>). En second
lieu, il s'adresse aux personnes <em>hyper</em> qui le savent et qui parfois en
souffrent ou s'interrogent ou fatiguent… Le livre leur propose des solutions.
Il s'adresse enfin aux personnes qui cotoient des « hyper » — parents,
partenaire de vie<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/06/12/livre-5-mon-cerveau-est-hyper#fn:f1" rel="footnote">1</a></sup>, amies<sup id="fnref:f2"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/06/12/livre-5-mon-cerveau-est-hyper#fn:f2" rel="footnote">2</a></sup> — et veulent apprendre à les comprendre ou
tout au moins à comprendre leurs réactions.</p>
<p>La première partie <strong>« Pour comprendre mon cerveau »</strong> présente les
particularités et les différences des deux types d'<em>hyper</em>. Elle permet de dire
« ha oui, je suis comme ça »…ou pas. La seconde partie <strong>« Pour retrouver le
contrôle de mon cerveau »</strong> présente des solutions pour prévenir le risque
d'épuisement — les <em>hypers</em> ont un cerveau qui fonctionne plus (Pas mieux.
Différement) que les autres et iels<sup id="fnref:f3"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/06/12/livre-5-mon-cerveau-est-hyper#fn:f3" rel="footnote">3</a></sup> ont un risque plus élevés d'épuisement,
voire de burnout — calmer le cerveau hyperintellectuel et modérer
l'hypersensibilité cérébrale.</p>
<p>Le livre se lit facilement.<br />
Bonne lecture.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo par <a href="https://unsplash.com/@tamasp?utm_source=unsplash&utm_medium=referral&utm_content=creditCopyText">Tamas</a> chez Unsplash. Les cerveaux hypers tournent plus vite ,ils consomment plus de magnésium… qui se trouve dans le chocolat.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f1">
<p>Un p'tit coup d'écriture inclusive. « Partenaire de vie » — <em>so 2021</em> —
évite de dire mari ou femme pour les personnes qui vivent ensemble mais ne
sont pas mariées. Elle évite aussi de dire conjoint… car il faudrait écrire
conjoint ou conjointe, voire conjoint·e mais le point médian fait peur. Bouh.
Je devrais peut-être mettre un 's' entre parenthèse… <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/06/12/livre-5-mon-cerveau-est-hyper#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f2">
<p>Et là, inutile d'écrire amis et amies, voire ami·es (<em>re bouh</em>) puisque je parle de personnes. <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/06/12/livre-5-mon-cerveau-est-hyper#fnref:f2" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f3">
<p><em>Rerebouh</em> :-) <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/06/12/livre-5-mon-cerveau-est-hyper#fnref:f3" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Bouffer du curéurn:md5:013ed0eb2508ecc47959505397ba667c2021-03-26T13:07:00+01:002021-03-26T13:09:11+01:00PiTMoibienveillancebuzzenseignementpolitique<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2021/thechurch-sirault-1200x.jpg" alt="thechurch-sirault-1200x.jpg, mar. 2021" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p>En ce dimanche matin, je me rends à l'église parce que mes parents veulent que je participe à la messe. Je me mets au fond de l'église avec mes potes et nous attendons que ça passe. Ensuite, nous nous retrouverons au café du village pour boire quelques bières avec ceux<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fn:f1" rel="footnote">1</a></sup> qui ont été à la messe et les autres. Tout le monde s'en fout un peu que l'on aille à la messe ou pas, l'important c'est de se retrouver après. Au café, ça parle fort. De tout. De rien.</p>
<p>À l'époque, tout le monde est un peu catholique ou s'en fout… enfin presque.</p>
<p>Certaines personnes bataillent pour plus de laïcité. Leur combat est compréhensible. Dès lors que la religion ne m'intéresse pas, je ne veux pas qu'elle soit omniprésente: école catholique, église dans chaque village… Ces personnes bataillent<sup id="fnref:f2"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fn:f2" rel="footnote">2</a></sup> pour une plus grande laïcité de l'État. Bien que la constitution belge sépare « les choses »<sup id="fnref:f3"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fn:f3" rel="footnote">3</a></sup>, l'État finance les cultes, organise des cours de religions dans l'enseignement obligatoire et la religion garde une place dans l'espace publique que d'aucun trouve trop importante.</p>
<p>En général, tout se passe bien, l'<a href="https://blog.namok.be/?post/2016/03/08/etre-du-troisieme-millenaire">Être</a> humain aspirant à vivre serein. Mais parfois <em>ça frotte</em> et <em>ça gueule au café</em>. Des personnes s'expriment parfois en criant et tout ça n'est pas grave. <em>Désaccord n'est pas désamour.</em> Exprimer ses sentiments, ses opinions dans le respect de l'autre, même en criant parfois est même très sain. Bref, parmi les personnes qui s'affichent comme étant laïques<sup id="fnref:f4"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fn:f4" rel="footnote">4</a></sup> certaines sont <strong>militantes</strong>. Jadis, on aurait dit les <strong>bouffeurs de curé</strong>.</p>
<p>Les militanteurices<sup id="fnref:f5"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fn:f5" rel="footnote">5</a></sup> de tout poil — qu'iels peuvent raser ou pas d'ailleurs — sont par leur militantisme <em>toujours aux aguets</em>. Étant convaincu que leur combat est le bon et l'ayant sans doute maintes fois répété, ces personnes<sup id="fnref:f6"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fn:f6" rel="footnote">6</a></sup> ont parfois tendance à grogner voire à montrer les dents. Les combats sont divers et chaque personne a les siens. Aujourd'hui je pense à la laïcité et au droit de porter des signes convictionnels parce que ce sont des combats sensibles et épidermiques. Ce n'est pas trop mon combat. Mon combat, c'est plutôt la défense des logiciels libres, de linux et la lutte contre les GAFAM. Cette sensibilité reste et restera mais je ne milite plus. J'informe, j'explique, je réponds aux questions mais n'essaie plus de convaincre à tout prix.</p>
<p>— Et les bouffeurs de curé !<br />
— D'accord. D'accord.</p>
<p>D'abord, j'écris l'expression avec gentillesses et même affection. Ensuite, le militantisme trop combattant me fait parfois peur ou m'agresse si je me sens forcé. Ceci dit, c'est le militantisme qui fait bouger les choses. Il dérange et fait donc réfléchir. Hier, les militanteurices laïques auraient — et ont d'ailleurs — bataillé contre l'église catholique. Il suffit de faire une recherche d'images dans un moteur de recherche avec les mots clés « caricature église catholique » pour s'en rendre compte<sup id="fnref:f7"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fn:f7" rel="footnote">7</a></sup>. Aujourd'hui, la religion n'est plus unique en Belgique et leur combat est toujours le même. Leur lutte contre la religion catholique se déplace contre la religion musulmane et malheureusement les sensibilités étant différentes aujourd'hui qu'hier ça <em>passe mal</em>. Une personne militante laïque se battra tout autant contre le port du voile que contre le port d'une croix dans une école.</p>
<p>Aujourd'hui le militantisme laïque se heurte au militantisme musulman et je prie<sup id="fnref:f8"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fn:f8" rel="footnote">8</a></sup> pour que le débat puisse se faire en parlant voire en criant mais surement pas en insultant ou en tuant.</p>
<p>C'est pas gagné.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo <a href="https://alegendarytrip.wordpress.com/2014/09/04/holy-ghost/">alegendaryptrip</a>, « Le church » ancienne église transformée en discothèque jadis.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f1">
<p>J'écrirais bien <em>celleux</em> mais ce n'était pas d'usage à l'époque bien que nous étions filles et garçons au café. C'était d'ailleurs, il y a tellement longtemps que toutes mes connaissances étaient binaires. C'est dire comme c'est vieux ;-) <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f2">
<p>Aujourd'hui, il faudrait sans doute écrire « luttent » et lever le point. <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fnref:f2" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f3">
<p>Je reste résolument flou parce que je ne maitrise absolument pas le sujet… ce qui ne m'empêche pas de m'exprimer… ah <a href="https://blog.namok.be/?post/2013/03/26/je-suis-homme-blanc-hetero">l'homme blanc</a> ;-) <em>#humour</em> <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fnref:f3" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f4">
<p>Et l'on peut afficher ses opinions si l'on veut, je peux dire que je suis catholique, que je suis laïque, que je suis athée ou que je suis musulman… sauf que je dois trouver une tournure de phrase sans le « Je suis » ^^ <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fnref:f4" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f5">
<p>T'as vu ? Plus de point médian ! Est-ce que je cherche à faire ami-amie avec les « inclusifves » ou bien ennemi avec l'académie française ? En vrai, en général j'aurais écrit « les militants et les militantes »… mais je suis d'humeur taquine. <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fnref:f5" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f6">
<p>Quand j'écris « ces personnes » ce n'est pas du dédain ou de la distance, c'est pour éviter d'écrire « ils ou elles » ou « iels ». <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fnref:f6" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f7">
<p>En général ces — toutes les — caricatures me font rire, sinon sourire. <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fnref:f7" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f8">
<p>Tête d'ange <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/03/26/bouffer-du-cure#fnref:f8" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Le temps des blogs est-il revenu ?urn:md5:76b36f904b415f05e446e48518f9cb362021-01-12T15:30:00+01:002021-01-12T15:36:34+01:00PiTMoiblogfiction<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2021/blackbirds-_dsc0066__19__by_placi1_dec3zi2-fullview.jpeg" alt="blackbirds-_dsc0066__19__by_placi1_dec3zi2-fullview.jpeg, janv. 2021" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p>Le temps des blogs était révolu.</p>
<p>Tout le monde avait oublié comme il était simple — mais pas assez — de louer un
hébergement et d'y installer son moteur de blog. Ça ne coutait pas grand chose
— mais trop — pour réserver un nom de domaine et être indépendant. Libre. Libre
d'écrire un billet sur n'importe quel sujet ! En deux clics, je pouvais donner
mon avis sur une recette de cuisine, présenter un livre que j'ai bien aimé,
discuter politique, sensibiliser à une idée, à un logiciel, partager mes
expériences, mettre en garde, plaisanter…</p>
<p>Pas de censure et une liberté d'expression quasi totale. Quasi car ce qui est
interdit dans l'espace publique l'était tout autant sur mon blog. <a href="https://www.belgium.be/fr/justice/victime/plaintes_et_declarations/discrimination">La
discrimination est interdite par la loi et punissable</a>. Si l'on
dérapait, la justice faisait son devoir et punissait. C'était entre elle et moi.
Pour le reste la personne détentrice d'un blog y écrit ce qu'elle veut. C'est
chez elle. Elle n'est même pas obligée de laissé un ou une internaute passant
par là déposer son commentaire. Elle peut le supprimer à vue. C'est chez elle.
Elle accueille le passant ou la passante comme elle veut.</p>
<p>Bien sûr notre <a href="https://namok.be/blog/?post/2013/07/23/ce-besoin-de-reconnaissance">éternel besoin de reconnaissance</a>, notre égo,
nous pousse à augmenter notre lectorat. Je veux être lu. À n'importe quel prix ?
Alors je me crée un compte, d'abord Twitter, puis Facebook et enfin Instagram.
<a href="https://namok.be/blog/?post/2014/04/25/comment-acheter-des-amis">Je vais jusqu'à me payer des amis</a> pour que ce que j'écris soit lu par
le plus grand nombre. S'il faut réduire mon texte pour qu'il tienne en 140
caractères, je le fais. Et j'empile des tweets en oubliant mon blog. En
supprimant mon blog car il est <em>tellement</em> simple d'écrire un <em>tweet</em>. Je
n'écris pas, je <em>tweete</em>. Je ne <em>tweete</em> pas, je fais un (long) <em>thread</em>.</p>
<p>Je ne sais pas — ou pire, je le sais très bien — que ces <a href="https://namok.be/blog/?post/2016/02/19/pourquoi-faut-il-lutter-contre-les-societes-privees">plateformes sont
privatrices de liberté</a>, qu'elles ne m'appartiennent pas. Je dépose ma prose sur
les serveurs d'une société privée aux états-unis alors qu'elle pourrait être sur
une machine proche. Chez un hébergeur belge. D'ailleurs ma prose n'en a plus que
le nom, je n'écris plus. Je ne réfléchis plus, je réagis. Je surjoue. Je
m'indigne. Des jours. Un jour. Une heure.</p>
<p>Avant j'adaptais parfois mon discours à mon public. Gentiment. Doucement.
Maintenant, je prends le pouls de ma bulle et pense comme elle. Mes amis.
Plutôt mes contacts — inconnus et inconnues pour la plupart — m'influencent en
140 caractères. Non ! En quelques émojis.</p>
<p>Hier, Twitter m'a bloqué, ensuite Facebook et, comme par hasard aujourd'hui,
Instagram. Mon compte a été supprimé. Définitivement.</p>
<p>Je voudrais crier quelque part « SALAUDS ». Je vaudrais leur dire qu'ils me
musellent, que nous sommes en démocratie et que j'ai le droit de parler. « À
MORT LA DICTATURE ! » Je ne trouve que des « on te l'avait bien dit ! ». Comme si
tout le monde laissait sa porte ouverte à l'inconnu ou l'inconnue qui voudrait
entrer donner son avis ou l'insulter. Oui, c'est vrai. J'avais bien lu — quelque
part, en diagonale, rapidement — qu'il existe des <a href="https://namok.be/blog/?post/2017/04/09/un-service-decentralise-c-est-quoi">alternatives
acentralisées</a> et fédérées comme, par exemple, Mastodon. Je
pourrais décider d'en installer une instance et, avec un peu de chance, être
fédéré avec les autres. Je pourrais aussi décider d'arrêter de crier et de
réagir en quelques mots. Décider d'utiliser les émojis avec parcimonie et
(re)commencer d'écrire des billets dépassant les 140 caractères. Dire autour de
moi que <a href="https://namok.be/blog/?post/2015/05/06/facebook-est-un-mauvais-moyen-de-communication-pour-une-association">les réseaux sociaux sont de mauvais moyen de communication</a> et
qu'il faut les laisser faire ce qu'ils font bien… relayer un bon vieux billet de
blog que l'on pourra citer, retrouver, lire…</p>
<p>Je cherche désespérément sur Twitter, Facebook, Instagram… comment installer un
blog mais je ne trouve rien. Pas un <em>thread</em>, aucune <em>story</em> sur le sujet.</p>
<p>J'échoue sur un billet de blog.</p>
<p>Le temps des blogs est-il revenu ?</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo par <a href="https://www.deviantart.com/placi1/art/Dsc0066-19-866867834">placi1</a>. Cette <strong>fiction</strong> fait suite à l'actualité de ce
mois de janvier qui voit les comptes de Donald Trump (45<sup>e</sup> président des états-unis) sur les réseaux sociaux suspendus définitivement.</em></p>
Deux coups de ciseauxurn:md5:50548f5b0dd6880d1847629f39fe704d2021-01-11T09:53:00+01:002021-01-11T09:57:54+01:00PiTMoialternativesfamilleutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2021/cutting_dawn_by_alltelleringet_da0lold.jpg" alt="cutting_dawn_by_alltelleringet_da0lold.jpg, janv. 2021" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p>Il y a quelques années déjà, j'ai fait une <strong>vasectomie</strong>. Principalement parce
que je trouvais que <em>c'était mon tour</em> de m'occuper de notre contraception.</p>
<p>La contraception féminine — comme je la perçois — est lourde et intrusive.
Habituellement, il faut penser à prendre une pilule bourrée d'hormones tous les
jours où s'introduire quelque chose dans le vagin… probablement diffuseur
d'hormones aussi. Alors, bien sûr, c'est bien pratique lorsque l'on désire avoir
des enfants par la suite<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/01/11/deux-coups-de-ciseaux-vasectomie#fn:f1" rel="footnote">1</a></sup> mais dès que l'on est sûr que l'on n'en veut pas
ou plus, je ne vois absolument aucune raison de ne pas faire de vasectomie. Pire
! J'ai des difficultés à comprendre<sup id="fnref:f2"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/01/11/deux-coups-de-ciseaux-vasectomie#fn:f2" rel="footnote">2</a></sup> ceux qui ne franchissent pas le pas.
Pour peu que sa partenaire soit sensible aux hormones, j'en arrive à me dire que
ce n'est pas respectueux de ne pas le faire. Bref, je milite pour que les
copains se <em>coupent les couilles</em>.</p>
<p>À ce sujet, comme l'objet de ce billet est de rassurer un peu et répondre aux
questions que d'aucun se posent… les coups de ciseaux se donnent aux canaux
déférents et rien ne tombe ! Ça se fait en hôpital de jour et en une ½ journée,
c'est plié. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Vasectomie">Pour les détails techniques <em>cfr.</em> Wikipedia</a>.</p>
<p>Pour la blague, sachez que ça ne change pas le gout… mais que l'on n'a pas un
plus gros pénis pour autant.</p>
<p>— Ça fait mal ?<br />
— Non. non.<br />
— …<br />
— Oui, un tout petit peu sur le moment juste histoire de serrer un peu les
dents. Pas de quoi crier ou pleurer.</p>
<p>— C'est réversible ?</p>
<p>On peut ligaturer les canaux déférents ou les couper et les cautériser. Chez
moi c'est coupé et dans ce cas, c'est difficilement restaurable mais possible.
Mais comme je suis sûr de ne plus vouloir d'enfants. C'est bon<sup id="fnref:f3"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/01/11/deux-coups-de-ciseaux-vasectomie#fn:f3" rel="footnote">3</a></sup>.</p>
<p>Pour l'anecdote, une fois sur le billard, l'assistante du chirurgien m'a demandé
quelles étaient mes motivations à faire une vasectomie. Ma réponse, « C'est mon
tour ! » l'a surprise alors que c'est aussi simple que ça. Tu ne veux, plus
d'enfants, tu fais une <em>vasectomie</em>. C'est tout. Facile. Pas de questions. Plus
d'emmerdes.</p>
<p>En fait, vous pouvez poser vos questions en commentaires car je suis assez
curieux de savoir quelles questions l'on se pose.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo par <a href="https://www.deviantart.com/alltelleringet/art/Cutting-Dawn-605673409">alltelleringet</a>. Pour être sûr de ne pas se louper autant
prendre une grande paire de ciseaux !</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f1">
<p>Quoiqu'on pourrait « les faire à l'usine » ! <em>Poke</em> <em>Le meilleure des
mondes</em>. <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/01/11/deux-coups-de-ciseaux-vasectomie#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f2">
<p>Je vous aime quand même hein ! Je sais que vous avez… peur ;-) <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/01/11/deux-coups-de-ciseaux-vasectomie#fnref:f2" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f3">
<p>Si l'on se croise, on pourra discuter du désir d'enfants, de séparation…
Mais c'est trop personnel pour être exposé publiquement ;-) <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/01/11/deux-coups-de-ciseaux-vasectomie#fnref:f3" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Des résultats médiocresurn:md5:2c548411e5fddc133ee45c5ca8ab39422020-06-14T15:27:00+02:002020-06-14T14:32:17+02:00PiTMoialternativesbienveillanceinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2020/gratisography-141H-1200x.jpg" alt="gratisography-141H-1200x.jpg, juin 2020" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<blockquote>
<p><strong>Médiocrité, n.f.</strong></p>
<p>XIVe siècle. Emprunté du latin <em>mediocritas</em>, « état moyen, juste milieu ».</p>
<ol>
<li><p>Caractère de ce qui est médiocre, moyen, de ce qui tient le milieu entre
deux extrêmes. La médiocrité de son rang, de sa fortune.
Absolument. Vivre dans la médiocrité, dans un état de fortune qui tient le
milieu entre la richesse et la pauvreté.</p></li>
<li><p>Par extension et péjoratif, insuffisance en ce qui regarde l'esprit, le
mérite, le cœur.
Cet homme est d'une grande médiocrité. En parlant de la
valeur morale ou intellectuelle d'un ouvrage de l'esprit. Ce livre, ce
tableau est d'une rare médiocrité.</p></li>
</ol>
<p><a href="https://www.cnrtl.fr/definition/academie9/m%C3%A9diocrit%C3%A9">Académie 9<sup>e</sup> édition</a></p>
</blockquote>
<p>Commençons pas les définitions de l'académie 9<sup>e</sup> édition qui nous montre que le
mot « <strong>médiocrité</strong> » se définit par ce qui est moyen, juste au milieu avant de
montrer sa définition péjorative sans doute plus connue. L'usage du mot médiocre
n'est donc pas nécessairement irrespectueuse ou négative.</p>
<p>Pour beaucoup de choses, <strong>je suis médiocre</strong> et je m'en accommode. Pourtant
j'aimerais être un peu plus heureux, gagner un peu plus d'argent, être un peu
plus intelligent, avoir ce don là et peut-être celui-là aussi… Je suis médiocre
parce que j'ai ces limites qui m'empêchent de faire mieux. Je ne suis pas
médiocre par paresse ou parce que c'est ce que je vise. Mon objectif de vie
n'est pas d'être médiocre.</p>
<p>D'après le <a href="https://www.cnrtl.fr/definition/m%C3%A9diocrit%C3%A9">centre national de ressources textuelles et lexicales</a>, le
premier sens est vieux et littéraire. Aujourd'hui par contre, ce qui est
médiocre est <em>en-dessous de la moyenne</em>, montre une <em>insuffisance</em> en quantité,
en qualité, en valeur ou encore en intensité. Il montre un manque de talents,
d'aptitudes, de capacités, de résultats. C'est plat. C'est pauvre. Peu
important. <a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/m%C3%A9diocrit%C3%A9">Peu digne d'être remarqué</a>.</p>
<p>Ce second sens pour moi est aussi une affaire d'<strong>intention</strong>. </p>
<p>— Avant d'agir, quel est ton objectif ? Quel résultat vises-tu ?</p>
<p>La médiocrité prend ce second sens — son sens un peu plus péjoratif — lorsque je
décide d'emblée de m'en satisfaire. Lorsque je ne cherche pas à faire de mon
mieux et que je vise le « c'est juste assez », « ça suffira ». Mon propos n'est
pas de faire ici une campagne passéiste sur le sens de l'effort et sur
l'excellence — à ne pas confondre avec le perfectionnisme — mais de simplement
rappeler la satisfaction du travail bien fait.</p>
<p><strong>Je ne suis pas médiocre</strong>. Je le sais parce que je fais de mon mieux, je
m'applique à obtenir un bon résultat. Parfois le résultat est en dessous de
la moyenne et je sais que ce mauvais résultat ne signifie pas que je <em>suis</em>
médiocre. Je l'accepte, je recommence ou je fais autre chose avec mes autres qualités.</p>
<p>Je vous invite à ne pas faire de la médiocrité le leitmotiv de votre vie mais de
faire de votre mieux. Toujours. En acceptant avec humilité que parfois, le
résultat n'est pas à la hauteur de vos attentes.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="https://gratisography.com/photo/retro-athlete/">Gratisograpfy</a>.</em></p>
Pictogramme, au plus simple au mieuxurn:md5:185fee43643443dd69ff2252ed7067382020-05-13T16:03:00+02:002020-05-13T15:09:28+02:00PiTMoialternativesinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2020/where_is_the_toilette___by_recycleit_dr4uwn.jpg" alt="where_is_the_toilette___by_recycleit_dr4uwn.jpg, mai 2020" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p>Parlons un peu pictogrammes et communication visuelle.</p>
<p>Hier <a href="https://www.rtbf.be/info/monde/detail_geneve-feminise-ses-panneaux-de-circulation?id=10411542">il s'agissait de féminiser les pictogrammes dans la ville de Genève</a>
qui est pour moi (aussi) une <a href="http://sexes.blogs.liberation.fr/2020/01/20/faut-il-tomber-dans-le-panneau/">fausse bonne idée</a> et aujourd'hui
apparaissent des pictogrammes montrant qu'<a href="https://graphism.fr/coronavirus-et-deconfinement-vers-un-design-de-lautorite/">il faut porter un masque</a>.</p>
<p>Un pictogramme doit être le plus simple possible pour qu'il soit lisible et
compréhensible.</p>
<blockquote>
<p>Dans mon éducation au design, j’ai appris que pour faire un bon design, il
faut retirer, retirer, retirer… et c’est quand il n’y a plus rien à retirer ni
à ajouter qu’on arrive à un bon design.</p>
<p><a href="https://graphism.fr/coronavirus-et-deconfinement-vers-un-design-de-lautorite/">Geoffrey Dorne</a></p>
</blockquote>
<p>En ce sens, il n'y a aucune raison de féminiser, « colorer » au sens <em>raciser</em>,
proposer un <em>picto</em> pour « gros » et un pour « maigres », pour « petits » et
pour « grands »… Si un pictogramme doit représenter une personne, le plus
simple, c'est de représenter un tronc, une tête, des bras et des jambes. Le tout
sans forme. Pour une tête, un rond suffit. J'aime donc beaucoup le <em>picto</em>
proposé par la <em>sncf</em> pour représenter une personne portant un masque :</p>
<ul>
<li>un rond pour la tête sans s'embarrasser de cheveux longs ou courts ou <em>coupe
mulet</em> ni de nez long, court ou « crochu avec un gros bouton »;</li>
<li>une forme avec élastique pour le masque;</li>
<li>c'est tout.</li>
</ul>
<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2020/picto-masque-sncf.png" alt="picto-masque-sncf.png, mai 2020" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p>Le seul point difficile pour moi dans la communication avec pictogrammes est
lorsqu'il <em>faut</em> différencier le genre ou le sexe.</p>
<p><strong>Différencier le genre ou le sexe ?</strong></p>
<p>Comme je le comprends, <a href="https://www.who.int/gender/whatisgender/fr/">le sexe se réfère plus aux caractéristiques biologiques
et physiologiques qui différencient les hommes et les femmes tandis que le genre
évoque plutôt le rôle que l'on associe généralement à un sexe</a>.
L'excellente question du jour pour penser à autre chose qu'au coronavirus sera :</p>
<blockquote>
<p>Veux-tu faire une différence homme/femme (le sexe) ou masculin/féminin (le
genre) ?<br />
Dans l'affirmative, quel pictogramme utiliser ?</p>
</blockquote>
<p>Prenons l'<strong>exemple des toilettes</strong>.<br />
<em>Préalable : je suis un ardent défenseur des toilettes mixtes.</em></p>
<p>Quelles sont les raisons que l'on pourrait avancer pour
proposer des toilettes hommes/femmes ou masculines/féminines ? Lesquelles vous
semblent défendables ?</p>
<p>Il faut différencier les toilettes hommes/femmes parce que l'odeur et les bruits
sont différents, les femmes sont plus propres, les femmes ont besoin d'une
poubelle, la présence d'urinoirs est gênante ? Ou bien, il est nécessaire
d'avoir des toilettes masculines/féminines parce qu'il est socialement accepté
que les hommes sont sales et que les femmes se maquillent… d'ailleurs, elles
ch…nt des paillettes.</p>
<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2020/picto-hf.png" title="picto-hf.png, mai 2020"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2020/.picto-hf_s.png" alt="picto-hf.png, mai 2020" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" /></a></p>
<p>Je ne trouve définitivement aucune raison défendable.</p>
<p>Si vraiment tu insistes, tes pictogrammes différenciant le sexe pourraient
être comme çi-contre. Par contre, si tu t'obstines à vouloir différencier le
genre, n'hésite pas et vas-y à grands coups de robe et de cravate voire de rose
et de bleu.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez DeviantArt par <a href="https://www.deviantart.com/recycleit/art/Where-is-the-toilette-45576311">recycleit</a> pour l'illustration de l'article. La photo « sncf » provient de l'article de <a href="https://graphism.fr/coronavirus-et-deconfinement-vers-un-design-de-lautorite/">Geoffrey Dorne</a> et le super-picto est de moi.</em></p>
La minorité intransigeanteurn:md5:66f1105268fc0d3846ebcd8463a2c2552019-12-10T22:52:00+01:002019-12-10T22:53:39+01:00PiTMoibbqinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2019/saucisses-camp.jpg" alt="saucisses-camp.jpg, déc. 2019" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p>— Bière pour tout le monde ?<br />
— Oui.<br />
— Ouaip !<br />
— Pas de soucis.<br />
— Très bien pour moi.<br />
— Heu non, je préfère du vin. Je ne bois jamais de bière. La mousse, le gluten, <em>toussa</em>.<br />
— OK, vin pour tout le monde ?<br />
<em>Tous et toutes répondent oui</em></p>
<p>Nous avons pour la plupart déjà vécu ce genre d'exemple. C'est la même chose pour le choix d'un café dans lequel aller boire un verre, d'une activité, d'un type de nourriture — sans lait, casher/hallal (attention ça glisse), sans OGM, bio, avec moins d'emballage —, pour le choix de la langue dans une conférence où l'on choisira l'anglais si une personne ne parle pas la langue des autres, si l'on dit « Bonnes fêtes » au lieu de « Joyeux Noël », « Bonjour » plutôt que « Bonjour Madame »…</p>
<p>Beaucoup pensent que « la majorité l'emporte » et que le choix majoritaire s'impose toujours dans un groupe. Si ce n'est pas le cas, ce sera alors le consensus. Si la majorité est souple, composées de personnes accueillantes, tolérantes, voire molles et que la minorité l'est moins la situation peut s'inverser.</p>
<p>Prenons l'exemple d'un barbecue où l'on propose un « pain-saucisse ». C'est un exemple. Pour illustrer.</p>
<p>S'il n'y a <em>pas de minorité</em>, tout le monde aime bien les saucisses — et les bières — et tout va bien ;-)</p>
<p>Parfois l'une ou l'autre personne n'a pas envie de saucisse et préfère du poisson. Si c'est une <em>minorité souple</em>, elle apporte du poisson qu'elle déposera sur le barbecue ou ne mange que le pain ou n'importe quelle autre solution…</p>
<p>Si la <em>minorité devient intransigeante</em>, elle ne voudra pas que le poisson cuise à côté des saucisses. Voire que les saucisses existent. Si la majorité est également intransigeante, on arrive alors à un point de rupture… et la fête risque de ne pas se faire. Avec une <em>majorité souple</em>, et c'est le cas qui nous occupe, tout le monde mangera du poisson.</p>
<p>Ce n'est donc pas toujours le choix majoritaire qui s'impose ni même le consensus. Il suffit d'une minorité (très) intransigeante pour qu'elle impose son point du vue. Ses choix. Si la majorité est souple, tolérante, accueillante, <em>bonne pâte</em>, molle… la minorité pourra se montrer intransigeante et imposer son choix. Il s'agit d'une tendance, pas d'une règle. Cette tendance sera renforcée si la minorité atteint un certains nombre de personnes bien sûr et aussi si le coût — qu'il soit financier ou humain — est peu élevé. Si le poisson coûte moins cher que les saucisses, la majorité souple se posera beaucoup moins de questions.</p>
<p>Si l'on pense au <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_la_tol%C3%A9rance">paradoxe de la tolérance</a>, il est difficile de trouver le juste milieu entre avoir une tolérance « illimitée » et répondre à l'intolérance, en étant finalement plus intransigeant que la minorité intransigeante…</p>
<p>Bonne réflexion…</p>
<p><br/></p>
<p><em>Ce post fait suite à une discussion de café avec un pote et à la lecture de <a href="https://medium.com/incerto/the-most-intolerant-wins-the-dictatorship-of-the-small-minority-3f1f83ce4e15?#.r02304p5c">l'un</a> ou <a href="https://www.marianne.net/societe/la-fin-c-est-la-minorite-intolerante-qui-gagne-toujours">l'autre</a> dans lesquels, je découvre que nous ne sommes pas les seuls à s'être fait cette réflexion. Évidemment. Internet est merveilleux.</em></p>
<p><em>Photo personnelle, un soir de camp. Cette photo pourrait me valoir les foudres d'une minorité intransigeante sur certains réseaux sociaux. Deux-mille-dix-neuf est-elle merveilleuse ?</em></p>
Les filles du campingurn:md5:efef20fed71fdcb374cc10e0eac6c97f2019-09-26T16:47:00+02:002019-09-26T15:52:56+02:00PiTMoiinutile<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2019/edho-fitrah-ELevCx8PX4o-unsplash.jpg"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2019/edho-fitrah-ELevCx8PX4o-unsplash-cut.jpg" alt="" style="margin: 0 auto; display: block;" /></a></p>
<p>La voiture s'arrête et nous découvrons le camping. Papa et maman se sont relayés au volant de la voiture pour nous amener à bon port. Le camping a l'air sympa, il y a une plaine de jeux et une piscine naturelle. J'espère qu'elle ne sera pas trop froide.</p>
<p>J'ai 14 ans. J'espère que je me ferai des amis et puis, tant qu'à faire, j'espère qu'il y aura des filles de mon âge.</p>
<p>L'année dernière, dans notre camping du Jura, je trouvais la petite hollandaise de l'emplacement d'à côté très sympa… et très jolie. Il a fallu attendre la fin des vacances avant que l'on finnisse par s'embrasser. Un premier amour de vacances dont je vais me souvenir. Les hollandaises ne sont pas comme les françaises. Elles sont beaucoup plus jolies. Je découvrirai plus tard qu'il n'y a aucun lien entre la nationnalité et la beauté mais cette année là, personne n'aurait pu aller contre mes convictions.</p>
<p>Ce qui est cool quand on est belge dans un camping en france, c'est que l'on parle un peu flamand tandis que les français non. On est alors les <em>rois du camping</em> parce que l'on peut faire l'interprète entre les français et les hollandais. Par contre, pour les autres langues, c'est rapé.</p>
<p>En vacances, on fait d'autres rencontres. Des rencontres un peu différentes. On cherche des personnes que l'on n'a pas l'habitude de rencontrer et on s'intéresse aux personnes du pays d'à côté. Obligatoirment mieux !</p>
<p><br/></p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://unsplash.com">Unsplash</a> par <a href="https://unsplash.com/@dhofit?utm_source=unsplash&utm_medium=referral&utm_content=creditCopyText">Edho Fitrah</a></em></p>
Toute la musique que j'aime.urn:md5:9e0e563974ee8e07e022c954dc1a601f2019-03-26T12:44:00+01:002019-03-26T12:50:05+01:00PiTMoialternativesfictiongafaminternetinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2019/vinyl_by_burlesquepunk_dnxwv0.jpg" alt="vinyl_by_burlesquepunk_dnxwv0.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="vinyl_by_burlesquepunk_dnxwv0.jpg, mar. 2019" /></p>
<p><em>Comme vous, j'écoute de la musique. Par exemple Michael Jackson et Jean-Jacques
Goldman<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2019/03/26/toute-la-musique-que-j-aime.#fn:f1" rel="footnote">1</a></sup><sup id="fnref:f3"><a href="https://blog.namok.be/?post/2019/03/26/toute-la-musique-que-j-aime.#fn:f3" rel="footnote">2</a></sup>.</em></p>
<p><strong>1990</strong></p>
<p>Je viens de recevoir le disque « Thriller » de Michael Jackson. Je le pose sur
la platine de mon papa et je profite de la musique. Comme je voudrais l'écouter
dans ma chambre, je copie le disque sur une cassette. Je peux aussi prêter la
cassette ou le disque à mes amis pour qu'ils puissent découvrir l'album.<br />
La musique circule. La musique s'écoute.</p>
<p>Quelques années plus tard, je fais la même chose en achetant un CD de
Jean-Jacques Goldman. Je fais même une copie — illégale<sup id="fnref:f2"><a href="https://blog.namok.be/?post/2019/03/26/toute-la-musique-que-j-aime.#fn:f2" rel="footnote">3</a></sup> — du CD pour un
pote.<br />
La musique circule. La musique s'écoute.</p>
<p><strong>2019</strong></p>
<p>Papa — ou Papy comme tu veux — me parle de Michael Jackson et de Jean-Jacques
Goldman et j'ai envie d'écouter. Nous n'avons plus de platine, ni même de
lecteur de CD. Je télécharge l'album… heu oups… je veux écouter sur ma plateforme de
streaming pour laquelle je paie un abonnement. Je trouve Michael Jackson mais
pas Jean-Jacques Goldman.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Breaking news. La musique de Michael Jackson est interdite. Suite aux
accusations dont il fait l'objet. L'état décrète l'interdiction.</em></p>
<p><br/></p>
<p><strong>1990… un peu plus tard</strong></p>
<p>J'ai toujours mon album « Thriller ». Je peux choisir de le jeter à la poubelle,
de ne plus l'écouter ou de dissocier l'artiste et son œuvre en
écoutant sa musique.</p>
<p><strong>2019… un peu plus tard</strong></p>
<p>Spotify, sur ordre de l'état, à supprimé toute la musique de Michael Jackson de
ses serveurs. Comme je n'avais pas téléchargé — illégalement — et sauvegardé sur
mon petit disque dur ses albums, je ne peux plus l'écouter.</p>
<p>Réduction des libertés individuelles.<br />
Suppression du libre arbitre.</p>
<p>Bonne réflexion.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">deviantart</a> par <a href="https://www.deviantart.com/burlesquepunk/art/Vinyl-40213404">burlesquepunk</a>.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f1">
<p>Le choix n'est pas anodin. Michael Jackson est dans la tourmente — même si
d'où il est il s'en fout un peu — suite aux accusations de pédophilie à son
encontre. Jean-Jacques Goldman refuse que ses chansons se trouvent sur des
plateformes comme Spotify et Deezer. <a href="https://blog.namok.be/?post/2019/03/26/toute-la-musique-que-j-aime.#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f3">
<p>Le titre « Toute la musique que j'aime » fait, bien sûr, référence
à Johnny hein ! Je sais ;-) <a href="https://blog.namok.be/?post/2019/03/26/toute-la-musique-que-j-aime.#fnref:f3" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f2">
<p>Si mes souvenirs sont bons la copie sur CD était autorisée pour un usage
personnel — la vente d'un CD vierge était soumise à une taxe de droit d'auteur
— mais pas pour le donner à un pote. <a href="https://blog.namok.be/?post/2019/03/26/toute-la-musique-que-j-aime.#fnref:f2" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Si je devais me présenter aux électionsurn:md5:37f41f1bf2ac150d2517cd391bc2db2a2018-02-13T07:49:00+01:002018-02-14T12:32:27+01:00PiTMoialternativesblogfacebooklogiciellibremastodonpolitiquetwitter<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2018/434H-1200.jpg" alt="434H-1200.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="434H-1200.jpg, fév. 2018" /></p>
<p>La période des élections approche. Enfin je crois. C'est dire comme je suis au
fait de la politique. Ceci dit, les signes précurseurs ne trompent pas. Les
mayeurs — bourgmestres pour celles et ceux qui préfèrent — annoncent qu'ils se
représentent alors qu'ils ont largement atteint l'âge de la retraite et,
pendant ce même temps, certain·es plus jeunes se disent: « Pourquoi pas ? ».
Ben oui pardi ! C'est bien beau de taper sur la politique et critiquer mais
à un moment, il faut peut-être mouiller son maillot et y aller.</p>
<p>— Regarde ce qu'ils ont décidé. Encore une belle connerie. Et on a voté pour
eux !<br />
— Ben vas-y ! Présente-toi.<br />
— …</p>
<blockquote>
<p>« La critique est aisée, l'art est difficile. »<br />
Anonyme que je cite à tours de bras.</p>
</blockquote>
<p>Plus personne.</p>
<p>Parce que s'engager en politique, c'est… s'engager. Avant d'avoir suivi ou
constitué le moindre dossier. Avant d'avoir mis son nom sur une liste — qu'il
faudra choisir mais c'est une autre histoire. Avant d'avoir un programme. Un
programme ! Ou tout au moins des sujets que l'on affectionne.</p>
<p>Je ne peux pas passer à côté des logiciels libres et de la neutralité du net.
Les licences libres et Internet sont mes deux communs — lire à ce sujet <em><a href="http://www.eclm.fr/ouvrage-364.html">La
renaissance des communs de David Bollier</a></em> (<a href="http://docs.eclm.fr/pdf_livre/364RenaissanceDesCommuns.pdf">pdf</a>) ou
<a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Communs">Wikipedia</a> pour l'introduction courte
— préférés bien que tous les autres communs valent la peine d'être défendus.
Défendre les communs, c'est défendre qu'une ressource peut être partagée dès
lors qu'elle est gérée collectivement par un groupe — les <em>commoners</em> — et
régie par des règles et une gouvernance qui garantissent que la ressource
perdure, reste pérenne et puisse être utilisée. Un commun n'appartient pas
à quelqu'un. On ne parle pas de propriété mais d'usage. Et c'est beau !</p>
<p>Un autre de mes sujets de prédilection est « Du pain et des jeux ! ». Cette
volonté — de qui d'ailleurs — de nous abrutir ou, plus gentiment, de nous
endormir en nous gavant de publicités et de messages nous incitant
à consommer. Toujours. Plus. Nous endormir en nous donnant des applications
qui nous font perdre notre temps et ne nous élèvent pas. Nous avons des
difficultés à passer un peu de temps sans écran. Nous ne regardons plus
l'autre. Nous coupons un peu nos liens sociaux… et nous invectivons l'autre
sur les réseaux sociaux. Sans plus de limite. Sous le couvert de notre
<em>pseudonymat</em>. Il est pourtant possible — et plein d'initiatives existent — de
limiter, décroitre et rencontrer l'autre dans des projets citoyens. Projets
citoyens, c'est pédant. Disons dans des groupes de défense de l'agriculture
locale, dans un groupe d'achat ou dans cette bonne vieille fanfare du village.</p>
<p>Mais avant tout ça donc, il faut annoncer que l'on se présente ! Et cette annonce
se fait évidemment via les réseaux sociaux… mais peut-on dire <strong>les</strong> ou n'en
reste-t-il qu'un ?</p>
<p>J'ai annoncé sur <strong>Diaspora</strong> que je me présentais. Je n'ai pas eu de
réaction.<br />
C'est un peu normal les 3 personnes que je suis ne me connaissent pas. Je n'ai
quasi aucune interaction tellement c'est désert et, si Framasoft — via framaphere
— n'avait pas créé son instance on n'en parlerait probablement plus. Dommage.</p>
<p>J'ai <em>pouetté</em> sur <strong>Mastodon</strong> que je me présentais. Je n'ai pas eu de
réaction.<br />
Ceux qui me suivent sur mastodon ne sont pas très nombreux et sont pour la
plupart des gens que je n'ai jamais rencontré « en vrai ». Ils ne sont pas
intéressés par la politique en général et évidemment pas par celle de ma ville.</p>
<p>J'ai <em>twitté</em> sur <strong>Twitter</strong> — vous avez remarqué que l'on <em>twitte</em> sur
Twitter mais que l'on peut <em>pouetter</em> où l'on veut quand c'est acentralisé
— que je me présentais. Je n'ai pas eu de réaction. Bon en fait, sur twitter par
contre, ça commence à venir — en vrai, je ne sais pas, c'est une fiction — car
j'ai des <em>followers</em> de mon village.</p>
<p>Et enfin — car je ne pense pas que l'on <em>instagramme</em> ou que l'on <em>snapchatte</em>
lorsque l'on se présente aux élections. Si ? — j'ai posté sur <strong>Facebook</strong> que
je me présentais. Là, les réactions ne se sont pas fait attendre. J'ai bien
sûr — et c'est toujours une fiction — vu les <em>like</em>, <em>love</em>, <em>haha</em>, <em>wow</em>,
<em>sad</em> et <em>angry</em> (sic) ainsi que les quelques commentaires — d'un seul mot — de
soutien, d'étonnement ou déjà un peu et gentiment moqueur. Très peu de
partages alors qu'ils apportent de la visibilité auprès des amis de mes amis.</p>
<p>Quelques heures plus tard apparaissait le premier commentaire d'une personne que
je ne connais pas me demandant si je peux faire quelque chose pour les
poubelles dans sa rue… :-\</p>
<p>Je m'étais demandé un peu plus tôt, s'il fallait que je crée un compte
Facebook public uniquement destiné à la vie politique. Il aurait alors fallu
refaire un réseau d'<em>amis Facebook</em>. J'utiliserai donc le même compte et je
continuerai sur ma lancée de me distancer de plus en plus de Facebook <a href="http://namok.be/blog/?post/2017/12/02/eviter-de-se-faire-voler-du-temps-par-son-telephone-conseils-philosophe-produit">dont le
but est de me prendre mon temps</a>.</p>
<p>Tout ces réseaux peuvent parfois se résumer à un seul. Et je ne communique
rien à ceux qui n'ont pas de compte Facebook. Comment communiquer
convenablement — même si peu le font — avec mes les gens de mon village ? Ceux
qui ont — ou pas — voté pour moi. Ceux qui s'intéressent au travail des élus.</p>
<p><strong>Un bon vieux blog.</strong></p>
<p>Pour communiquer auprès de mes futurs électeurs d'abord, auprès de tous
ensuite, je conserverais — et c'est ce que je te conseille, toi qui te
présentes aux élections — mon bon vieux blog. Un blog hébergé chez un hébergeur
professionnel et dont les billets sont <em>cross-postés</em> sur les réseaux sociaux.
Sur ce blog, je présenterais les actions que j'ai entreprises.</p>
<p>Concrètement.<br />
Simplement.<br />
Avec transparence.</p>
<p>Si tout ça parait compliqué, il reste toujours l'autre voie. Beaucoup plus
simple…</p>
<p>Si je me présentais aux élections <a href="http://namok.be/blog/?post/2012/10/08/je-ne-voterai-pas-pour-kevin">je ferais comme Kevin</a>. J'aurais un
profil Facebook sur lequel je ne mettrais aucun article à lire. Il n'y aurait
que des photos des fêtes de village où je paie des verres un peu à tout le
monde. Se montrer et serrer des mains. Une méthode qui fonctionne non ?</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="https://gratisography.com/">Gratisography</a>.</em></p>
Éviter de se faire voler du temps par son téléphone, conseils d'un philosophe produit.urn:md5:0113402cf81325cd81d74dcb4c44a3b32017-12-02T15:57:00+01:002017-12-02T16:00:02+01:00PiTMoialternativesbienveillanceinternetutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/kevin-garden-phone-men.jpg" alt="kevin-garden-phone-men.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="kevin-garden-phone-men.jpg, déc. 2017" /></p>
<blockquote>
<p>Au voleur, au voleur, à l'assassin, au meurtrier. Justice, juste Ciel. Je
suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé…</p>
</blockquote>
<p>On m'a dérobé mon temps.</p>
<p><strong>Mon temps</strong></p>
<p>Mon temps, je veux pouvoir l'organiser comme je l'entends. J'essaie de
m'organiser en fonction de contraintes que j'ai acceptées… acceptations
contraintes parfois mais c'est une autre histoire. Aujourd'hui, il s'agit de
mon téléphone. Il s'annonce tellement <em>smart</em> et pourtant, je dois prendre du
temps pour l'éduquer. En effet, nous ne sommes tous les deux pas d'accord sur
une règle aussi simple que de ne pas m'interrompre tout le temps.</p>
<p>Aujourd'hui j'ai <strong>désactivé toutes les notifications de mon téléphone</strong>
exceptées la sonnerie des appels téléphoniques et les notifications de
messages individuels.</p>
<p>Mon téléphone sonne ou vibre — il vibre plus souvent qu'il ne sonne d'ailleurs
— si quelqu'un m'appelle, si je reçois un (bon vieux) sms ou si je reçois un
message personnel d'une application telle que Signal ou Whatssapp. Si le
message est destiné à un groupe, pas de notification. Si c'est une application
de micro-blogging comme Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat,… pas de
notification. De manière générale, pas de notification.</p>
<p>J'ai également épuré l'écran d'accueil afin de ne pas être distrait lorsque je
l'allume. Et, bien sûr, il ne monte (quasi) jamais dans ma chambre.</p>
<p>Essayez.<br />
Vraiment.</p>
<p>Depuis lors, c'est moi qui décide quand je relève mes mails. Quand je lis ces
messages de moins de dix mots s'enchainant à un rythme effrenés… pour
finalement se donner un simple rendez-vous. Attention, je ne dénigre pas. Dans un
groupe de dix personnes, si tout le monde répond à une question, ce sont déjà
plus de dix messages reçus… et donc plus de dix notifications. Plus de dix
interruptions pour regarder son téléphone. Plus de dix fois où je n'ai pas été
attentif à ce que tu disais. Plus de dix fois où je me suis interrompu dans la
rédaction de ce document. Plus de dix fois ou j'ai raté l'occasion de voir mon
fils faire ces premiers pas. Plus de dix fois…</p>
<p>Vivre, c'est choisir où et à quoi porter son attention. Tout le temps.
Toujours. Avant, je pouvais choisir de m'embêter, d'attendre. Pendant ce temps
mon esprit vagabonde. J'<a href="http://namok.be/blog/?post/2014/11/12/pourquoi-retenir">utilise ce que j'ai retenu</a>. J'ai
<strong>l'occasion de penser</strong>. Penser, c'est inventer. Penser c'est se rappeler
des moments joyeux et d'autres tristes. Penser c'est s'organiser, ordonnancer,
prioritiser ce que l'on va faire. Penser ça crée du lien lorsque l'on
réfléchit à ce que l'on va dire à ses amis.</p>
<p><em>Penser ça permet d'être.</em></p>
<p>Aujourd'hui tout en haut de la liste de ce qui attire mon attention, il
y a mon téléphone. Il est même possible de <a href="http://namok.be/blog/?post/2014/05/08/comment-avoir-une-erection-en-allant-travailler">passer à côté d'une pub
aguichante</a> sans la voir parce que le nez planté dans le téléphone.
Et mon téléhpne <a href="https://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-le-grand-entretien/20160604.RUE3072/tristan-harris-des-millions-d-heures-sont-juste-volees-a-la-vie-des-gens.html">d'après Tristan Harris</a> offre un choix toujours plus
séduisant que la réalité. C'est quand même mieux de lire un article sur son
téléphone que de regarder les gens autour de soi en attendant le train. Est-ce
vraiment mieux ? Est-on encore capable de simplement attendre. Est-on
suffisament patient avec la réalité ? « Non » dit Tristan Harris.</p>
<p><em>When you wait. Just wait.</em></p>
<p>Les proches qui m'entourent méritent mon attention. Mon téléphone est mon
serviteur. Les sociétés qui développent des applications veulent que l'on
passe du temps sur leur application. Donner une flamme — <a href="https://support.snapchat.com/fr-FR/a/Snaps-snapstreak">référence au mode
Snapstreak de Snapchat</a> — parce que l'on poste un message tous les jours
n'est pas une fonctionnalité qui me rend service. Envoyer un message vide (de
sens) à un contact pour conserver sa flamme (hors contexte cette phrase ne
veut rien dire) ce n'est pas entretenir du lien avec ses --amis-- contacts.</p>
<p>Mon téléphone est à mon service.<br />
Je ne suis pas au service de mon téléhpone.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo de <a href="https://500px.com/photo/234058849/the-distraction-by-kevin-carden">Kevin Carden</a>. Photo qui illustre parfaitement l'objet
de l'article. Qu'il en soit ici remercié.</em><br />
<em>Cette réflexion n'est pas venue
toute seule. C'est lorsque j'ai découvert qu'il existe des gens dont le métier
est d'être <strong>philosophe produit</strong> que je me suis dit: « Oups, c'est pire que
ce que je pensais. ». <a href="https://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-le-grand-entretien/20160604.RUE3072/tristan-harris-des-millions-d-heures-sont-juste-volees-a-la-vie-des-gens.html">Tristan Harris</a> a été philosophe produit chez
Google et je recommande la lecture de <a href="https://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-le-grand-entretien/20160604.RUE3072/tristan-harris-des-millions-d-heures-sont-juste-volees-a-la-vie-des-gens.html">cet article</a> à ce sujet.</em></p>
Une barbie, c'est mieux qu'un microurn:md5:46d75ba99eefb28dcb618bf53ffced332017-12-01T11:34:00+01:002017-12-01T11:36:03+01:00PiTMoibuzzfictioninternetinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/Girls_Headstands.jpg" alt="Girls_Headstands.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="Girls_Headstands.jpg, déc. 2017" /></p>
<p><strong>1984</strong><br />
Nous sommes en pleine guerre froide. Qu'ils soient américains ou russes, les
gouvernements aimeraient entendre ce qui se dit dans les chaumières. Par
rapport à 1947, les technologies évoluent mais comment faire ? Placer des
micros n'est pas toujours discrets. Comment allons-nous cibler les opposant·es
au régime, les terroristes en devenir ou simplement les fabricant·es de bombes
amateur·es. Ce serait tellement bien d'écouter tout le monde et de trier après.</p>
<p><strong>2017</strong><br />
Ça y est tout le monde est connecté. Ils n'utilisent plus beaucoup les
services acentralisés et se connectent tous à de grosses sociétés. Une société
a même réussi à rassembler plus de 2 milliards d'utilisateurs. C'est inespéré
!</p>
<p>Par contre, nous n'entendons toujours pas ce qui se dit dans les maisons. Nous
avons des images, du texte, nous savons ce qu'ils consomment ce qu'ils
regardent… mais pas encore très bien ce qu'ils disent. Comment pourrions-nous
amener des micros chez eux ?</p>
<p><em>Le petit nouveau lève timidement la main.</em></p>
<p>— On n'a qu'a commercialiser une poupée avec un micro qui enverra tout ce qui
se dit sur le serveur d'une société. Il nous suffira de payer cette société.<br />
— …<br />
— Et en plus, ils achèteront le micro… heu la poupée eux-mêmes !</p>
<p></p>
<p>Le gouvernement rêvait de placer des micros chez les gens… barbie l'a fait.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://www.barbieandkenphotos.com/mywork/">David Parise</a> qui propose plein de poupées vintages.
Pour des mises en scène plus récentes, il est possible de perdre pas mal de
temps chez <a href="https://www.pinterest.fr/saramehchem/la-vraie-vie-de-barbie/">Pinterest</a> par exemple. L'<a href="https://www.amazon.com/Barbie-DKF74-Hello-Doll/dp/B012BIBAA2">objet chez Amazon</a>.</em></p>
Si l'académie française était presque sérieuseurn:md5:d6c8e407032ac214d01e0cc5541755e32017-11-14T16:16:00+01:002017-11-14T16:22:45+01:00PiTMoialternativesbienveillancebuzzecriture-inclusiveinternet<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/424H-1200x.jpg" title="424H-1200x.jpg"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/424H-1200x.jpg" alt="424H-1200x.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="424H-1200x.jpg, nov. 2017" /></a></p>
<p>Ce lundi 6 novembre par un hasard sans nom j'écoutais <a href="https://www.rtbf.be/lapremiere/">La
Première</a>. Je n'écoute plus beaucoup la radio car les publicités
m'assomment. La Première est une radio belge très intéressante — Non, ce
billet n'est pas sponsorisé — proposant l'une ou l'autre émission de qualité.
J'écoutais donc l'une d'entre elles, j'ai nommé « C'est presque sérieux ».</p>
<p><a href="https://www.rtbf.be/auvio/detail_jean-jacques-jaspers-le-journal-des-bonnes-nouvelles?id=2274184">Jean-Jacques Jespers y a fait une chronique</a> sur le sujet très
mode de l'écriture inclusive.</p>
<p><a href="http://namok.be/blog/?post/2017/09/28/le-corbeau-et-la-renarde">J'ai parlé récemment de l'écriture inclusive</a> en raillant un tweet se
moquant de celle-ci et plus particulièrement d'une inutile et <em>trollesque</em>
<a href="https://twitter.com/NaomiHalll/status/912402568365723648">réécriture d'une fable de la fontaine</a>.</p>
<p>Pour bien apprécier la saveur de ce billet, il est préférable d'avoir suivi
l'actualité de ces derniers jours sur le sujet. J'en rappelle quelques
éléments sans être exhaustif.</p>
<ul>
<li><p>Certain·es réduisent la notion d'écriture inclusive à la notation utilisant le
point médian alors qu'<a href="http://www.ecriture-inclusive.fr/">elle est bien plus que cela</a>.
Outre la féminisation des noms de métiers — <a href="http://www.audreyalwett.com/auteur-auteure-ou-autrice/">diriez-vous auteure ou autrice
?</a> — elle propose d'abord la double flexion et l'utilisation d'un
épicène s'il existe avant l'écriture avec un point médian.</p></li>
<li><p>Des voix s'élèvent — <a href="https://twitter.com/laelia_ve/status/924630632545832960">par exemple cette tweet story</a> —
pour remplacer la règle de grammaire dite du « masculin
l'emporte » par la « règle de proximité ». Règle qui était d'usage jadis et qui
est devenue celle que l'on connait parce
que les académiciens de l'époque — majoritairement des hommes — en ont
décidé ainsi car, je cite, le mâle est plus noble que la femelle. Point.</p></li>
<li><p>L'académie française a tranché: c'est un péril mortel !</p></li>
</ul>
<p>Je retranscrits ici cette chronique de Jean-Jacques Jespers en espérant que
vous en apprécierez la saveur et le second degré puisqu'elle prend tous les
arguments ci-dessous au premier degré. J'ai ri.</p>
<blockquote>
<p>La bonne nouvelle du jour est la réaction salutaire de l'académie française.
Cet aréopage de sages
que l'athérosclérose et la démence sénile n'empêchent pas de penser juste ni la
voix chevrotante de clamer la bonne parole. Contre quoi les immortels se
sont-ils salutairement élevés malgré leurs rhumatismes ? Et bien contre cette
abomination que l'on appelle l'« écriture inclusive ».</p>
<p>Un grand danger. Et ils ont raison de le dénoncer. De quoi s'agit-il ? Et bien
de cette méthode d'écriture préconisée par le soi-disant haut conseil pour
l'égalité entre les femmes et les hommes. Encore un refuge de frustrés et
d'homosexuels. Ce fameux et fumeux haut conseil suggère que dans les médias et
dans l'édition on féminise tous les noms de métiers et que l'on accorde le
pluriel de manière non genrée. Hein ! Pour concrétiser cette règle stupide et
arbitraire le même haut conseil veut que l'on écrive le masculin et le féminin
dans un seul et même mot avec des points de milieu pour séparer des
désinences. Donc; étudiant-point-e-point-s, régulier-point-e-point-s. Etc.</p>
<p>Alors je vous demande un peu comment va-t-on prononcer cette chose
épouvantable ? On m'objecte que ce n'est pas fait pour être lu à haute voix,
c'est simplement pour écrire les deux genres de manière plus courte.
Synthétique. Balivernes croquignolesques. Alors qu'il existe une règle très
simple qui indique bien la hiérarchie naturelle dans nos sociétés: le masculin
l'emporte sur le féminin. Puisqu'il n'y a pas de genre neutre en français, le
genre épicène, c'est-à-dire le non genre, doit être le genre dominant,
c'est-à-dire naturellement le masculin.</p>
<p>C'est là un progrès formidable de la civilisation imposé — je vous le rappelle
— il y a quatre siècles par l'académie française elle-même pour mettre fin
à l'insupportable anarchie linguistique qui prévalait à cette époque.</p>
<p>Rendez-vous compte. Jusqu'au XVIIe siècle on utilisait en français plein de
noms ridicules pour désigner les métiers féminins; prévote, autrice,
peinteresse, charpentière. Pis encore quand il y avait plusieurs noms de
genres différents, on accordait le pluriel avec le dernier nom cité. On ne
disait pas — comme on doit dire: « ce garçon et ses cinq filles sont beaux ».
Non. On utilisait la règle de la proximité, et on n'hésitait pas à proférer
cette horreur: « ce garçon et ces cinq filles sont belles ». C'est incroyable.</p>
<p>Heureusement en 1651 le grand grammairien Scipion Dupleix conseiller du roi et
membre de l'académie a mis les points sur les i — et pas entre les lettres.
Il a énoncé et fait prévaloir pour l'éternité cette règle qui a la raison
même. Je cite: « Parce que le genre au masculin est le plus noble il prévaut
seul contre deux ou plusieurs féminins ». Vous avez bien entendu: « le genre
masculin est le plus noble ». N'est-ce pas évident ? N'est-il pas temps de
rappeler, comme le font entre deux quintes de toux les académiciens ?
N'est-il pas temps de rappeler aux femmes quelle est leur place naturelle ?
À la cuisine, à l'église ou au shopping.</p>
<p>Je m'excuse si je m'énerve mais j'ai difficile de rester tranquille quand on
attaque notre belle langue française.</p>
<p>Extrait de la <a href="https://www.rtbf.be/auvio/detail_jean-jacques-jaspers-le-journal-des-bonnes-nouvelles?id=2274184">chronique de Jean-Jacques Jespers dans « C'est presque sérieux
»</a> du lundi 6 novembre 2017.</p>
</blockquote>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="https://cdn.gratisography.com/photos/424H.jpg">Gratisography</a>. Une — des rares — académicienne
tentant de passer inapercu… si tant est que sa jeunesse ne l'aie pas trahie.</em></p>
Quel est votre prix ferme ?urn:md5:36748f119add302d046c36f000b26cf12017-11-02T22:36:00+01:002017-11-02T22:38:07+01:00PiTMoiinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/417Hx1200.jpg" alt="417Hx1200.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="417Hx1200.jpg, nov. 2017" /></p>
<blockquote>
<p>À vendre <em>schmilblick acme</em> peu servi pour cause double emploi. Prix: 50€</p>
</blockquote>
<p>Dans la minute, par mail:</p>
<p>— J'aimerais avoir le prix ferme de votre article uniquement à l'adresse email
suivante s'il vous plaît : <code>prixferme@example.org</code></p>
<p>Heu, je ne sais pas bien quoi te dire. On n'est pas dans un marché public.
J'en demande 50€, c'est donc le prix…
que je demande. Si tu n'es pas prêt à donner ce montant, fais une proposition.
Je verrai alors si je l'accepte.</p>
<p>Suis-je bizarre ?</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://gratisography.com">Gratisography</a></em></p>
Le corbeau et la renarde ou un peu d'écriture inclusive.urn:md5:f87e71b90f3cde425430fd05eb7ad6c52017-09-28T12:18:00+02:002017-11-14T16:21:58+01:00PiTMoialternativesbienveillanceecriture-inclusiveinternetpolitiquetwitter<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/corbeau-renarde.jpg" alt="corbeau-renarde.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="corbeau-renarde.jpg, sept. 2017" /></p>
<blockquote>
<p>Le corbeau et la renarde</p>
<p>Maitre Corbeau sur un arbre perché,<br />
Tenait en son bec un fromage.<br />
Maitresse Renarde par l'odeur alléchée,<br />
Lui tint à peu près ce langage:<br />
Hey corniaud !</p>
<p>Jeaninne du Puit</p>
</blockquote>
<p>Jean de la Fontaine nous a raconté jadis une histoire faisant intervenir un
corbeau et un renard. S'il avait raconté son histoire aujourd'hui, il aurait
peut-être choisi des personnages de genre différent; un corbeau et une
renarde par exemple.</p>
<p>Afin de réduire les inégalités homme-femme dans la société, dans les actes que
chacun pose, il faut commencer par le <strong>langage</strong>. Notre manière de parler
est fortement liée à notre manière de voir les choses, notre manière de
penser.</p>
<p>En français, il n'existe pas de genre neutre ou indifférencié spécifique et
c'est le masculin qui joue officiellement ce rôle. Tout comme pour l'accord
qui suit <a href="http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/01/14/genre-le-desaccord_1629145_3246.html">la règle du <em>masculin l'emporte</em></a> alors que jadis <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gle_de_proximit%C3%A9">la
règle était celle de proximité</a>. Ces règles de la langue induisent
un <em>masculin</em> supérieur au <em>féminin</em>, un <em>homme</em> supérieur à la <em>femme</em>.</p>
<p>Masturbation cérébrale, considération de <em>bobo féministe</em> ou fait de société,
que propose-t-on ?</p>
<ul>
<li>Les collaborateurs peuvent…</li>
<li>Les collaborateurs et les collaboratrices peuvent…</li>
<li>Les membres du personnel peuvent… </li>
<li>Les collaborateur·trices peuvent…</li>
</ul>
<p>Pour certains la première formulation fait tout bonnement fi des femmes tandis
que pour d'autres c'est une application stricte et simple de la règle du
<em>masculin l'emporte</em> — on notera la formulation de la règle. En tout cas, on
n'y voit pas une volonté d'inclure explicitement les femmes dans le groupe de
collaborateur·trices.</p>
<p>La deuxième formulation — la double flexion — cite explicitement les hommes et
les femmes et on peut évidemment lui reprocher sa longueur. Je passe
rapidement sur la troisième — l'épicène — qui n'est utilisables que lorsque
qu'il existe un autre mot pour désigner les personnes représentées pour la
quatrième formulation qui utilise le <strong>point médian</strong><sup id="fnref:f0"><a href="https://blog.namok.be/?post/2017/09/28/le-corbeau-et-la-renarde#fn:f0" rel="footnote">1</a></sup> pour
concentrer à l'écrit la notion de masculin/féminin<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2017/09/28/le-corbeau-et-la-renarde#fn:f1" rel="footnote">2</a></sup>.</p>
<p>Cette manière d'écrire <a href="http://www.liberation.fr/france/2017/09/27/pretes-a-utiliser-l-ecriture-inclusive_1598867">qui fait un peu le <em>buzz</em></a> ces jours-ci
est <strong>l'écriture inclusie</strong>.</p>
<p>Cette écriture inclusive est une proposition visant à <em>assurer une égalité des
représentations homme-femme</em>. Je cite le <a href="http://www.ecriture-inclusive.fr/">site web officiel</a>:</p>
<blockquote>
<p>L'écriture inclusive désigne l'ensemble des attentions graphiques et
syntaxiques permettant d'assurer une égalité des représentations entre les
femmes et les hommes.</p>
<p>Pour faire véritablement changer les mentalités, il faut agir sur ce par
quoi elles se construisent : le langage.</p>
<p>(…)</p>
</blockquote>
<p>Pour tenter d'être plus inclusif dans son écriture, dans sa manière de parler…
et par extension dans sa manière de penser, voici quelques pistes:</p>
<ul>
<li><p>accorder en genre le nom des fonctions, métiers…<br />
<em>une chirurgienne, une plombière, une pompière, un infirmier, un sage-homme
(?) ou encore un prostitué…</em><br />
On ne dira évidemment plus « Madame le président » mais bien « Madame la
présidente »… qui ne sera plus la femme du président ceci dit.</p></li>
<li><p>utiliser le féminin et le masculin<br />
<em>Nous rappelons à tou·tes les étudiant·es que les laboratoires sont
obligatoires.</em><br />
<em>L'horaire des examens est disponible pour tous les étudiants et toutes
les étudiantes</em>… ou plus simplement <em>L'horaire des examens est
disponible.</em></p></li>
</ul>
<p>Ce type d'écriture est une proposition et il y en a plusieurs interprétations
ou, tout au moins, différentes utilisations.</p>
<p>Par exemple, pour l'usage des pronoms, certain·es préfèreront <em>il·elle</em>
et d'autres n'hésiteront pas à écrire <em>iel</em>. <em>celui·celle</em>, <em>cellui</em>.
<em>ceux·celles</em>, <em>celleux</em>.</p>
<p>Pour la marque du pluriel, je préfère écrire <em>certain·es</em> que <em>certain·e·s</em>
en utilisant simplement l'ajout d'un <em>s</em> et pas de <em>·s</em> pour le pluriel.</p>
<p>Aujourd'hui, je me fais très bien à l'usage des terminaisons en <em>point médian</em>
mais j'ai plus de mal à écrire <em>iel</em>. Nous verrons à l'usage comme dirait
l'autre:</p>
<blockquote>
<p>C'est l'usage qui fait la langue.</p>
</blockquote>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo, photo personnelle.<a href="https://twitter.com/NaomiHalll/status/912402568365723648">Ce
tweet</a> présentant une fable de la fontaine en écriture inclusive — alors que dans ce cas de figure, elle n'a pas lieu d'être —
a été le déclencheur de cet article.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f0">
<p>Sous linux avec une <a href="http://namok.be/blog/?post/2012/08/22/bepo-enfin-le-respect-de-mes-bonnes-resolutions">disposition de clavier bépo</a> — je sais que je
touche 4 personnes seulement… mais qui me lisent (ah ah) — le point médian
se fait simplement avec <em>[AltGr][Shift].</em>. <a href="https://blog.namok.be/?post/2017/09/28/le-corbeau-et-la-renarde#fnref:f0" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f1">
<p>En France certain·es espèrent voir féminin/masculin plutôt que
l'inverse. Je pense qu'en Belgique, on s'en inquiète moins car l'on voit tout
autant flamand/wallon que wallon/flamand… <a href="https://blog.namok.be/?post/2017/09/28/le-corbeau-et-la-renarde#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
On recherche un·e barbu·eurn:md5:a1a217184d2af23c3787746053c96add2017-08-22T12:22:00+02:002017-08-22T13:41:42+02:00PiTMoigeekinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/bermuda-clem-onojeghuo-277043-1200.jpg" alt="bermuda-clem-onojeghuo-277043-1200.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="bermuda-clem-onojeghuo-277043-1200.jpg, août 2017" /></p>
<blockquote>
<p>Recherche barbu.</p>
<p>Au sein d'une équipe d'hommes barbus et aux cheveux longs et dans un
environnement à forte composante linux, vous évoluez dans un contexte dit
<em>sysadmin</em>. Votre tâche principale est de vous assurer que les services
fournis aux clients par notre société soient fonctionnels.</p>
<p>Vous avez non seulement des compétences en linux — vous pouvez faire
un <em>ls</em> voire un <em>ps</em> — mais aussi en PHP, MySQL, PostgreSQL, apache etc.
Vous êtes <em>frontend</em> / <em>backend</em>, <em>LAMP</em>. Vous parlez le français et le
néerlandais ainsi que l'anglais. L'indien est un plus.</p>
</blockquote>
<p>— Elle est pas belle mon annonce ?<br />
— …<br />
— Quoi ?<br />
— Franchement, elle est un peu trop <em>nineties</em>. Je trouverais une formulation
plus inclusive. Tu vois, en utilisant le <em>point médian</em> par exemple !<br />
— Ouais, t'as raison. Je reformule.</p>
<blockquote>
<p>Recherche barbu·e.</p>
<p>Au sein d'une équipe d'informaticien·nes en bermuda et dans un environnement
à forte composante linux, vous évoluez dans un contexte dit <em>sysadmin</em>. Votre
tâche principale est de vous assurer que les services fournis aux clients par
notre société soient fonctionnels.</p>
<p>Vous avez non seulement des compétences en linux — vous pouvez faire
un <em>ls</em> voire un <em>ps</em> — mais aussi en PHP, MySQL, PostgreSQL, Rails, React
heu non plutôt Vue.js, apache et nginx et tous les trucs à la mode <em>frontend</em>
/ <em>backend</em>, <em>fullstack</em>, <em>openstack</em>, <em>cequetuveuxstack</em>. Inutile de parler
plein de langues, l'anglais et le dialecte du coin suffiront.</p>
</blockquote>
<p>— C'est mieux ?<br />
— Tu supprimes le <em>barbu·e</em> parce que je ne pense pas que ça plaise et c'est
parfait !</p>
<p>Sur ce, c'est décidé, je vais au boulot en bermuda… et demain je me rase… ou
pas.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Petit post « juste pour rire ». Crédit photo de <a href="https://unsplash.com/@clemono2">Clem Onojeghuo</a> chez
Unsplash</em></p>
Code de bonne conduiteurn:md5:763ccf4a1dabb2b89c4c3c48d242df332017-03-20T17:05:00+01:002017-03-20T17:39:42+01:00PiTMoialternativesbienveillancedebiandiversgeeklogiciellibre<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/77d41c54644497887cf36c4015b7cacc.jpg" alt="77d41c54644497887cf36c4015b7cacc.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="77d41c54644497887cf36c4015b7cacc.jpg, mar. 2017" /></p>
<p>Un <strong>code de bonne conduite</strong> est un document expliquant ce qui est attendu de la
part des membres d'une communauté quant-à l'attitude à avoir les uns vis à vis
des autres. Une sorte de « <em>règlement du vivre-ensemble</em> ».</p>
<p>Comme je conçois la communication, je préfère parler de manière positive et
préciser ce qui est attendu des participants à la communauté plutôt que
d'essayer de lister les mauvais comportements.</p>
<p>Une première approche sans doute un peu naïve me ferait écrire:</p>
<blockquote>
Notre <i>super projet</i> a adopté un code de conduite pour les participants
lors de toutes les communications qui interviennent entre eux; liste de
diffusions, mails, discussion instantanée…
Les participants s'engagent à
<ul>
<li>être respectueux les uns vis à vis des autres dans toutes leurs différences; </li>
<li>supposer toujours que les autres sont de bonne foi tout comme eux et ce, même s'ils sont de cultures différentes; </li>
<li>collaborer ensemble pour atteindre le but commun; </li>
<li>être concis dans leur communication; </li>
<li>accepter que les autres ne répondent pas tout de suite ou ne répondent simplement pas du tout. </li>
</ul>
</blockquote>
<p>Lorsque je m'intéresse à la rédaction de ce code de bonne conduite — lire ce
<a href="https://adainitiative.org/2014/02/18/howto-design-a-code-of-conduct-for-your-community/"><em>how to</em> en anglais</a> — je comprends que l'on ne peut pas toujours se
contenter d'être positif et qu'il vaut mieux parfois être plus explicite en
précisant ce qui est clairement <strong>not okay</strong>.</p>
<p><a href="http://namok.be/blog/?post/2013/03/26/je-suis-homme-blanc-hetero">Je suis un home blanc hétéro</a> ce qui ne me donne aucune
légitimité pour parler de sexisme, de racisme ou d'homophobie<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2017/03/20/code-de-bonne-conduite#fn:f1" rel="footnote">1</a></sup>. Alors je
lis <a href="http://geekfeminism.wikia.com/wiki/Timeline_of_incidents">une timeline d'incidents</a> pour me rendre compte et je comprends
mieux ce qui motive à écrire des règles plus précises et explicitant
clairement les comportements qui ne sont pas acceptés.</p>
<blockquote>
<p><em>Why do we need a code of conduct ?</em></p>
<p><em>We want open source to be safe and welcoming for all interested participants, but unfortunately that is not always the case. Our intent is to provide clear information about desired and undesired behaviors in our communities, and to enable community members to take action toward making these spaces better for everyone.</em></p>
<p>Pourquoi un code de conduite est-il nécessaire ?</p>
<p>Nous voulons que l'<em>open source</em> soit sécurisant et acceuillant pour tou·te·s les participant·e·s intéressé·e·s ce qui n'est pas toujours le cas. Notre intention est de fournir des informations claires au sujet des comportements attendus et indésirables au sein de notre communauté. Nous voulons aussi permettre à nos membres de prendre des mesures pour rendre ces espaces meilleurs pour tous.</p>
<p><a href="http://citizencodeofconduct.org/">Extrait de Citizen code of conduct</a> et traduction libre.</p>
</blockquote>
<p><a href="http://geekfeminism.wikia.com/wiki/Code_of_conduct_evaluations">Geek fiminism évalue les codes de bonne conduite</a> de
différentes communautés (<a href="https://www.debian.org/code_of_conduct">Debian par exemple</a>) et <a href="http://citizencodeofconduct.org/">Citizen code of
conduct</a> propose un template que je traduis ici. N'étant pas bilingue,
la traduction est très libre.</p>
<blockquote>
<h3>1. Objectif</h3>
<p>
Un des objectifs principaux de MA_COMUNAUTÉ est d'accueillir un maximum de
contributeurs, d'expérience et d'origine aussi variées que diverses. Pour ce
faire, nous voulons fournir un environnement pour tous; amical, sécurisant et
accueillant. Et ce, quel que soit le genre, l'orientation sexuelle, les
compétences, l'origine ethnique, le statut socio-économique, la religion (ou
l'absence de religion).
</p><p>
Ce code de bonne conduite décrit nos attentes à l'égard de tous ceux qui
participent à notre communauté, ainsi que les conséquences pour un comportement
inacceptable.
</p><p>
Nous invitons tous les participants de MA_COMUNAUTÉ à nous aider à créer un
environnement sécurisant et accueillant pour tous.
</p>
<h3>2. Philosophie du « libre »</h3>
<p>
Un objectif supplémentaire de ce code de bonne conduite est d'accroitre la
philosophie du libre en encourageant les participants à reconnaitre et à
renforcer les liens entre nos actions et leurs effets sur notre communauté.
</p><p>
Les différentes communautés reflètent la société dans laquelle elles évoluent
et l'action positive est essentielle pour contrer les nombreuses formes
d'inégalité et d'abus de pouvoir qui existent dans notre société.
</p><p>
Si vous voyez quelqu'un qui fait un effort supplémentaire pour s'assurer que
notre communauté soit accueillante, amicale et encourage tous les participants
à contribuer au maximum, nous apprécions de le savoir.
</p>
<h3>3. Comportements attendus</h3>
<p>
Nous attendons — et exigeons — de nos membres les comportements suivants:
<ul>
<li> participez de manière authentique et active. Ce faisant, vous contribuez
à la bonne santé et la longévité de cette communauté;</li>
<li> exercez à la fois considération et respect dans votre discours et dans vos
actions;</li>
<li> tentez toujours la collaboration avant d'entrer en conflit;</li>
<li> abstenez vous de vous comporter ou de parler de manière dégradante,
discriminatoire ou harcelante; </li>
<li> soyez attentif à votre environnement et à vos collègues. Prévenez les
responsables de la communauté si vous remarquez une situation dangereuse,
quelqu'un en détresse, ou si vous constatez une violations de ce code de
conduite. Et ce, même si ça vous parait anodin. </li>
<li> lors d'évènements communautaires, rappelez vous que le lieu dans lequel vous
vous trouvez peut être ouvert au public. Soyez respectueux des visiteurs de
ces lieux.</li>
</ul></p>
<h3>4. Comportements inacceptables</h3>
<p>
Les comportements suivants sont considérés comme du harcèlement et sont
inacceptables dans notre communauté:
<ul>
<li> violence, menace de violence, ou langage violent à l'encontre de quelqu'un;</li>
<li> blagues et langages sexistes, racistes, homophobe, *transphobe*, à l'encontre
des personnes handicapées ou n'importe quelle autre discrimination;</li>
<li> diffuser ou afficher sur tout support du matériel sexuellement explicite ou
violent;</li>
<li> diffuser ou menacer de diffuser des informations personnelles;</li>
<li> insulter, en particulier les insultes liées genre, à l'orientation sexuelle,
à la race, à la religion ou au handicap;</li>
<li> photographier ou filmer de manière inappropriée;</li>
<li> se permettre des contacts physiques inappropriés. Vous devez avoir le
consentement de quelqu'un avant de le toucher;</li>
<li> donner une attention sexuelle importune. Cela comprend, les commentaires
sexualisés ou les blagues du même acabit, le toucher et le tâtonnement
inappropriés ainsi que les avances sexuelles non agréées;</li>
<li> l'intimidation délibérée, le harcèlement ou le fait de suivre quelqu'un
(en ligne ou en personne);</li>
<li> défendre, prôner ou encourager l'un des comportements ci-dessus;</li>
<li> interrompre de manière répétitive et délibérée des événements communautaires,
comme les présentations et les exposés.</li>
</ul>
</p>
<h3>5. Politique des armes.</h3>
<p>
Les armes ne sont pas autorisées lors des évènements organisés pour
MA_COMUNAUTÉ ni dans les espaces couverts par ce code de bonne conduite.
« Arme » ne signifie pas seulement les armes à feu ni les explosifs mais
également les couteaux et tout ce qui peut blesser ou porter atteinte
à l'intégrité physique d'autrui.
</p><p>
Toute personne vue en possession d'une arme sera invitée à quitter l'évènement
et ne sera autorisée à y revenir qu'à la condition où elle n'est plus en
possession d'une arme.
</p>
<h3>6. Conséquences d'un comportement inacceptable</h3>
<p>
Un comportement inacceptable de la part d'un membre de la communauté, incluant
les sponsors et les responsables, ne peuvent pas — par définition — être
tolérés.
</p><p>
Toute personne à qui l'on demande de cesser un tel comportement est prié de
s'exécuter immédiatement.
</p><p>
Si un membre de la communauté se rend coupable d'un tel comportement, les
organisateurs et responsables peuvent prendre les sanctions appropriées
jusqu'à une exclusion temporaire ou définitive de la communauté et ce, sans
avertissement (et sans remboursement le cas échéant).
</p>
<h3>7. Que faire si vous constatez des comportements inacceptables ?</h3>
<p>
Si vous êtes visé par un comportement inacceptable, si vous en êtes le témoin
ou si le sujet vous préoccupe veuillez en informer un organisateur dès que
possible.
</p><p>
[INFORMATIONS DE CONTACT]
</p><p>
En outre, les organisateurs ou responsables sont disponibles pour aider les
membres de la communauté à engager des poursuites légales ou pour aider les
victimes de ces comportement afin qu'elles se sentent en sécurité.
</p><p>
Dans le contexte d'événements *in real*, les organisateurs proposeront
d'escorter la personne en détresse si elle le désire.
</p>
<h3>8. Que faire si vous estimez être accusé injustement ?</h3>
<p>
Si vous estimez avoir été injustement accusé d'avoir violer ce code de bonne
conduite ou si vous pensez être victime de diffamation, veuillez en informer
un responsable de la communauté avec une description précise de votre grief.
</p>
<h3>9. Portée</h3>
<p>
Nous nous attendons à ce que tous les participants de la communauté
(contributeurs, payants ou non, commanditaires, et autres invités) respectent
ce code de conduite dans tous les lieux communautaires — en ligne et en
personne — ainsi que dans toutes les communications individuelles dans le
cadre de la communauté.
</p><p>
Ce code de conduite et ses procédures connexes s'appliquent également aux
comportements inacceptables qui se produisent en dehors des activités
communautaires lorsque ce comportement peut potentiellement nuire à la
sécurité et au bien-être des membres de la communauté.
</p>
<h3>10. Coordonnées</h3>
<p>
[VOTRE INFO DE CONTACT ICI - ceci devrait être une seule personne ou une
petite équipe qui peut répondre et traiter les demandes directement]
</p>
<h3>11. Licence et attribution</h3>
<p>
Ce code de bonne conduite est distribué sous licence CC-BY-SA.
</p><p>
Ce texte est une traduction libre de Citizen code of conduct faite par
moi et mon anglais approximatif.
</p>
</blockquote>
<p>Traduction (très libre) de <a href="http://citizencodeofconduct.org/">Citizen code of conduct</a>.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Cet arcle fait suite à la lecture de <a href="https://grep.be/blog//en/retorts/Codes_of_Conduct/">cet article sur
grep.be</a>. Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">DeviantArt</a>
par <a href="http://incredi.deviantart.com/art/Out-of-nowhere-100232854">incredi</a>. Je préfèrerais vivre dans un monde où ces règles ne seraient
pas utiles.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f1">
<p>J'appartiens au « groupe fort ». En ce sens, je ne suis (quasi) jamais soumis à une quelconque discrimination. C'est comme ça… mais je donne quand même mon avis :-) <a href="https://blog.namok.be/?post/2017/03/20/code-de-bonne-conduite#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
J'ai vérifié les poches pour homme et femmes de 6 magasins et on se fait arnaquer (Marie Kirschen)urn:md5:2c61cb36cd7ebd046f8274a0d662a4472017-03-08T07:38:00+01:002017-03-08T07:38:00+01:00PiTMoidiversinternet<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/sunshine_is_my_pocket_by_atpase.jpg" alt="sunshine_is_my_pocket_by_atpase.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="sunshine_is_my_pocket_by_atpase.jpg, mar. 2017" /></p>
<p>Ce 8 mars — comme chaque année — est une journée internationale commémorant les luttes des femmes. <a href="http://www.kozlika.org/kozeries/post/2017/03/01/8-mars-la-parole-aux-femmes">Kozlika propose sur son blog différentes initiatives pour laisser la parole aux femmes en ce jour</a>.</p>
<p>Je relaie un article de <a href="https://www.buzzfeed.com/mariekirschen?language=fr"><strong>Marie Kirschen</strong></a> parlant de la petitesses des poches des jeans. Je n'en donne ici qu'un extrait — pour éviter le <em>duplicate content</em> — et vous invite à le lire dans son entièreté chez <a href="https://www.buzzfeed.com/mariekirschen/jai-verifie-les-poches-pour-hommes-et-femmes-de-6-magasins-e?utm_term=.dk0Vl3noJ#.ex5QxXzoY">buzzfeed</a>.</p>
<blockquote>
<p><strong>J’ai vérifié les poches pour hommes et femmes de 6 magasins et on se fait arnaquer</strong></p>
<p>Elles sont vraiment, VRAIMENT plus petites que celles des hommes –quand elles existent! Et c’est bien dommage.</p>
<p>J’aime les poches. Vraiment. Elles sont super pratiques et permettent de ne pas avoir à se trimballer un sac et de garder les mains libres.</p>
<p>Le hic, c’est que les poches des vêtements pour femmes qu’on trouve en magasins sont souvent très (trop) petites.</p>
<p>Ce n’est pas un problème pour toutes les femmes qui aiment avoir un sac à main, mais perso je trouve que ça prend de la place et ça fait mal à l’épaule, qu’on est moins libre de ses mouvements.</p>
<p>Or les poches de nos vêtements sont souvent tellement petites qu’elles en deviennent inutilisables: le portable ne rentre qu’à moitié et risque de tomber. Pareil pour la carte de transport, un portefeuille, des clés… Ça m’énerve et j’aimerais bien avoir de vraies poches vraiment pratiques. Et, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=EI4Smu76RtI">visiblement, je ne suis pas</a> <a href="https://www.youtube.com/watch?v=EI4Smu76RtI">la seule</a>.</p>
<p>Récemment, au cours d’une discussion avec des collègues, j’ai évoqué le problème et certains des hommes étaient un peu étonnés. Les poches des femmes étaient-elles vraiment si petites?</p>
</blockquote>
<p>Marie Kirschen est donc allée — à grands coups de photos — vérifier la taille des poches dans 6 magasins de Paris.</p>
<blockquote>
<p>Alors, comment expliquer cette GROSSE arnaque? Comme les vendeurs et vendeuses n’en savaient pas plus que moi, je me suis tournée vers des spécialistes. Tout d’abord Nathalie Ruelle, professeure à l’Institut français de la mode. Contrairement à moi, elle n’est pas vraiment agacée par ces différences genrées. Au contraire. Pour elle, tout cela s’explique par le fait que les hommes et les femmes ont des usages différents des habits et que, selon elle, les femmes «ne veulent pas déformer la silhouettes de leurs vêtements».</p>
<p><em>«Les femmes se débrouillent sans poche avec les sacs à mains, aussi parce qu’elles ont plus de choses à transporter que les hommes: du rouge à lèvre, du parfum, de la poudre…»</em>, avance-t-elle.</p>
<p>Elle évoque aussi la question de la posture: «Par rapport aux codes de tenue, normalement on ne met pas ses mains dans ses poches et ça vaut encore plus pour les femmes». Mais il y a des femmes qui se moquent bien de ces questions de «code de tenue». Et qui n’ont pas toute une trousse de maquillage à transporter sur elle. Je lui demande pourquoi les fabricants ne font pas, tout simplement, des grandes poches, que chacune pourrait décider d’utiliser ou non. Elle estime que ça ne sert à rien: «ça coûterait plus cher» pour un usage qui, selon elle, «n’existe pas».</p>
<p>Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. Pour aller plus loin, je me lance dans une petite recherche internet sur l’histoire des vêtements. Et je trouve qu’autrefois… tout le monde avait le même type de poches. Il s’agissait de grandes poches amovibles, que l’on portait au-dessus des habits. La distinction a commencé à se faire à la fin du XVIIe: elles ont commencé à être cousues directement dans les vêtements des hommes. Mais pas pour les femmes. Derrière cela, on trouve une raison sexiste: les poches étaient «implicitement comparées à des vagins exhibés à l’extérieur, et des outils d’émancipation qu’il faut mater», explique Slate.</p>
<p>Je décide alors de contacter Christine Bard, parce qu’elle a travaillé sur l’histoire genrée des habits dans ses ouvrages Une histoire politique du pantalon et Ce que soulève la jupe. Identités, transgressions, résistances. L’historienne de l’université d’Angers insiste sur le fait que la petite poche «crée la contrainte du sac» et fait donc vendre. «Au fond, elle assure des revenus énormes à la maroquinerie!» observe-t-elle.</p>
<p>Surtout, elle me confirme qu’on trouve bien du sexisme derrière cette histoire de poches –aussi futile puisse-t-elle paraître.</p>
<p><em>«Sans poche ou avec une trop petite poche, le vêtement n’est pas pratique et c’est le but visé. Le vêtement féminin est avant tout parure, et il répond moins bien aux deux autres fonctions du vêtement: la pudeur et la protection. Les hommes se sont octroyés les vêtements les plus pratiques. La vulnérabilité, la gêne, l’embarras, la limitation de la mobilité sont entretenus par la codification genrée du vêtement, depuis des siècles.»</em></p>
<p>Elle conclut: «Les petites poches sont une des traces contemporaines de cette culture de la domination masculine.»</p>
<p>En conclusion: à bas le patriarcat et donnez-nous l’option de poches dignes de ce nom!</p>
</blockquote>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez DeviantArt par <a href="http://atpase.deviantart.com/art/Sunshine-is-my-pocket-160473351">atpase</a>. Une fleur au bout du fusil ou simplement dans la poche.</em></p>
Un homme debouturn:md5:ce4a04dabd4d684518c6c29107d10e252016-12-07T13:21:00+01:002016-12-07T13:23:56+01:00PiTMoibienveillanceinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/flyer_salaudsdepauvres-4.jpg" alt="flyer_salaudsdepauvres-4.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="flyer_salaudsdepauvres-4.jpg, déc. 2016" /></p>
<blockquote>
<p>Si je m'endors, me réveillerez-vous ?<br />
Il fait si froid dehors, le ressentez-vous ?<br />
Il fut un temps où j'étais comme vous<br />
Malgré toutes mes galères, je reste un homme debout<br />
<br/>
Extrait de Un homme debout de <a href="http://www.claudio-capeo.com/">Claudio Capéo</a> (<a href="https://www.youtube.com/watch?v=Y9GCM9DZUJo#action=share">Clip
officiel</a>)</p>
</blockquote>
<p>1995, levé, prêt, je prends la voiture pour me rendre à la gare. La campagne
est calme. Nous sommes un peu plus de 4 milliards, le trafic est fluide, les
trottoirs sont encore déserts. Je prends le train. À la sortie de la gare,
quelques <em>sdf</em> papotent en buvant de la bière. Probablement que l'alcool
réchauffe ou tout au moins permet d'oublier.</p>
<p>Je passe mon chemin.</p>
<p>J'ai un ami avec peu de revenus qui habite dans une petite maison
mise à disposition par le cpas. Son papa est parti et sa mère est au chômage.
Pour arrondir un peu les fins de mois, elle fait quelques ménages à droite
à gauche. Ils s'en sortent.</p>
<p>Allocations de chômage, cpas… La sécurité sociale me rassure et me donne bonne
conscience. J'allonge le pas, le travail m'attend.</p>
<p>2015, levé, prêt, je monte dans le bus pour me rendre à la gare. Il y a déjà du
trafic et les voitures se suivent de près en passant devant la maison. Nous
sommes 7,5 milliards. Sept milliards et demi ! À la sortie de la gare, les
<em>sdf</em> habituels sont là. Ils ne sont pas spécialement plus nombreux. C'est sur
le chemin du travail que l'on rencontre des gens avec leur petit gobelet. Ils
ne sont pas rongés par l'alcool, ils sont jeunes, ils ne sont pas dans la rue
depuis longtemps.</p>
<p>Je donne une tune.</p>
<p>Si je peux dépenser des euros pour un sandwich ou pour une bière, je peux
dépenser quelques dizaines de cents pour que certains mangent un peu. La
sécurité sociale ne me rassure plus. On est trop nombreux. Il faut se
<em>réhumaniser</em>.</p>
<p>
<br/>
</p>
<p><em>Crédit photo. La photo est issue du documentaire <a href="http://salaudsdepauvres.be">Salauds de pauvres</a>.</em><br />
<em>Cette article est du même tonneau que l'article <a href="http://namok.be/blog/?post/2015/09/03/faire-la-manche">Faire la manche</a>
posté l'an dernier à la même période. Désolé si j'insiste.</em></p>
Rentre chez toi ta mère a fait des gaufresurn:md5:246c2a84581c60567e968079003180192016-10-15T15:35:00+02:002016-10-15T14:41:18+02:00PiTMoiinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/velo-2filles.jpg" alt="velo-2filles.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="velo-2filles.jpg, oct. 2016" /></p>
<p>— T'as vu comme il a gueulé ?<br />
— Ouais, il avait l'air vraiment fâché.</p>
<p>Je rentrais de l'école à vélo avec deux de mes potes. L'un des deux a une
mobilette et pour ne pas trop se fatiguer dans les montées, il nous tire.
C'est cool.</p>
<p>Mon pote à vélo était à droite de la mobilette et moi à gauche. En pleine
gauche. Arrivés en haut de la montée, le pote à mobilette a coupé les gaz et
nous sommes partis plein pot dans la descente. Mon pote à droite de la rue et
moi à gauche. En pleine gauche.</p>
<p>Cheveux au vent, la vitesse grisante, on se regarde en rigolant. Ça va vite.
Soudain. Avant de traverser le pont-levis, je regarde devant moi
et vois une voiture arriver en sens inverse. Un coup de guidon sur la
droite et l'on se croise de justesse. J'ai eu chaud mais je m'en fous.
Je suis invincible.</p>
<p>J'ai 14 ans.</p>
<p>Damned ! La voiture fait demi-tour et nous rattrape. Le chauffeur sort et nous
tance vertement. Il nous engueule bien quoi. Sur le coup nous ne disons rien
et — à peine le chauffeur parti — on se marre. Ben oui, on est invincibles.</p>
<p>10 ans plus tard.<br />
20 ans plus tard.<br />
30 ans plus tard.</p>
<p>Je me souviens toujours de cette aventure. Avec le recul, je sais maintenant
qu'il était fâché parce qu'il avait eu peur. Quand les adultes se fâchent sur
les enfants c'est souvent parce qu'ils ont eu peur. Ce serait tellement plus
simple de le dire mais c'est une autre histoire.</p>
<p>Beaucoup d'entre nous avons une histoire comme celle-là à raconter; se faire
engueuler pour avoir traverser sur les rails du train, se faire suivre jusqu'à
la maison pour qu'un chauffeur nous apprenne que l'on ne tourne pas à gauche
à vélo lorsqu'une voiture commence à te dépasser,
s'entendre dire par un adulte qu'il est temps de rentrer chez soi parce qu'il
est tard maintenant…</p>
<p>Les adolescents étaient plus souvent dans la rue jadis; pour jouer avec les
amis, aller à vélo au sport, discuter à la plaine de jeux… Pas uniquement que l'on avait
moins peur des <em>méchants</em> ou parce que c'est — évidemment — la faute aux jeux
vidéos si les enfants ne sortent plus, mais aussi car les adultes étaient plus
attentifs aux autres. En général. Aux enfants qui ne sont pas les leurs. N'y
avait-il pas un esprit collectif où (tous) les adultes encadraient (tous) les
adolescents ?</p>
<p>Je peux laisser mon enfant en rue parce que les autres adultes se sentiront
responsables aussi.</p>
<p>Je ne ferai pas n'importe quoi parce que les adultes autour de moi m'observent
comme mes parents.</p>
<p>Pourquoi a-t-on perdu cet esprit citoyen collectif ?<br />
Est-ce qu'il y a plus de risque qu'un adolescent nous agresse parce que l'on
fait une remarque ? Doit-on (encore) prendre ce risque ? Est-ce que ça vaut la
peine ?</p>
<p>Poser la question, c'est peut-être y répondre.</p>
<p>
<br/>
</p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://unsplash.com">unsplash</a> par <a href="https://unsplash.com/photos/TTxHc9Os9FA">Seth Doyle</a>. Le vélo entre
potes, c'est bien.</em></p>