notes·de·pit - Mot-clé - cnvParfois j'apprends à pêcher à des gens qui n'aiment pas le poisson2023-06-13T11:41:09+02:00PiTurn:md5:45526db4e4cfb511098640352c276065DotclearBon anniversaire netiquette ou RFC1855 ou encore Netiquette 2.0urn:md5:e7e2257f9b45de09a3f2fea42f201fe02016-12-19T09:18:00+01:002016-12-19T16:57:32+01:00PiTMes doigts dans le claviercnvinternetutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/the_bubble_blower_by_tom_mosack-1400x.jpg" alt="the_bubble_blower_by_tom_mosack-1400x.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="the_bubble_blower_by_tom_mosack-1400x.jpg, déc. 2016" /></p>
<p>La <em>netiquette</em> — dont le petit nom technique est <a href="http://www.faqs.org/rfcs/rfc1855.html">RFC1855</a>
— fêtait ses 21 ans le mois dernier. Elle est majeure et vaccinée depuis
octobre 2016 date à laquelle S.Hambridge l'a proposée à la communauté
Internet. On peut donc lui souhaiter — à la note, pas à son auteur —
un bon anniversaire.</p>
<p>— Bon anniversaire !<br />
— Heu. C'est qui ? </p>
<p>La RFC1855 est un mémo à destination de la communauté internet. Elle propose
des lignes de conduite pour tous, pour un usage responsable d'Internet.
Cette note n'est pas du tout un standard que
tout le monde devrait respecter, ce sont des règles de bonnes pratiques
conseillées à tous les individus qu'ils soient utilisateurs ou administrateurs
d'Internet.</p>
<p>Vingt-et-un an pour une recommandation internet, c'est dire si la vielle dame
est âgée. Elle mérite que l'on dépoussière un peu le texte même s'il garde
tout son sens.</p>
<p>À l'époque déjà une distinction était faite entre <em>ceux qui ont grandi avec
Internet</em> — ceux qui savent — et les <em>newbies</em>. Entendez ceux qui ne
comprennent pas — et, entendons nous bien, ils n'ont généralement pas besoin de
comprendre — les protocoles et le transport de l'information.</p>
<p>Je traduis<sup id="fnref:f2"><a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#fn:f2" rel="footnote">1</a></sup>, je reformule, je supprime, j'ajoute et j'essaie de garder
l'esprit de la note.</p>
<hr />
<p><strong>Note à destination des utilisateurs d'Internet.</strong><br />
Cette note est un ensemble de
règles de bonnes pratiques que chacun peut adapter et enrichir à sa situation.
Ce n'est pas un standard Internet.</p>
<p>Cette note est une reformulation vingt ans plus tard et une adaptation
personnelle de la note de S.Hambridge et de <em>Responsible Use of the Network
(RUN) Working Group of the IETF.</em></p>
<p>Dans les années nonante, Internet était plutôt réservé aux informaticiens et
peu fréquenté par le grand public. Aujourd'hui, la communauté Internet, c'est
tout le monde. Ce sont des gens qui ne sont pas spécialement familier avec la
culture d'Internet ni avec ses protocoles et la manière dont transite
l'information. Ce guide permet aux <em>nouveaux</em> de comprendre la culture
et d'adopter des comportements qui sont qualifiés être une bonne
pratique par la plupart.</p>
<p>Chacun devrait également être conscient qu'il existe sans doute des règles
spécifiques au fournisseur d'accès à Internet (FAI) auquel on souscrit… que ce
compte soit un compte privé ou un compte fourni par l'établissement qui nous
emploie, un ami ou encore l'école dans laquelle on est inscrit. C'est mieux de
se renseigner sur l'usage que l'on peut faire du réseau en fonction de
l'endroit où l'on se trouve.</p>
<p><br/></p>
<hr />
<p><a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#unaun">La communication un-à-un</a><br />
<a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#unaplusieurs">La communication un-à-plusieurs</a><br />
<a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#unatous">La communication publique ou <em>un-à-tous</em> </a><br />
<a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#internet">Les services internet</a></p>
<hr />
<p><br/></p>
<h1 id="unaun">La communication un-à-un</h1>
<p>Les principaux supports à ce premier type de communication sont; le mail, la
messagerie instantanée et les messages privés.</p>
<p>La communication un-à-un est la forme de communication pour laquelle une personne
communique avec une autre comme si elles étaient face à face; un dialogue.</p>
<p>Évidemment les règles de courtoisie habituelles sont de vigueur et, plus
encore devraient être renforcées car la communication corporelle et
l'intonation de voix sont absentes de ce média<sup id="fnref:f3"><a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#fn:f3" rel="footnote">2</a></sup>.</p>
<h2>Lignes de conduite pour le mail</h2>
<ol>
<li><p>À moins d'utiliser le chiffrage des mails, la confidentialité des mails
n'est pas assurée. N'écrivez pas dans un mail ce que vous n'écririez pas sur
une carte postale. Pour avoir l'enveloppe, il faut le chiffrement.</p></li>
<li><p>Respectez la propriété intellectuelle.</p></li>
<li><p>Lorsque vous transférez ou repostez un message reçu, ne le modifiez pas. Si
vous envoyez le message à quelqu'un d'autre ou à un groupe, assurez vous
d'avoir l'autorisation de l'auteur. Vous pouvez couper le message et ne
donner que des extraits mais attribuez les parties du message à son auteur.</p></li>
<li><p>Un truc à retenir : <strong>soyez conservateur dans ce que vous écrivez et libéral
dans ce que vous recevez</strong>. Ne répondez pas à chaud ou sous le coup de
l'énervement à un mail. Ça s'appelle un <em>flame</em> (une flambée). Par contre,
ne vous étonnez pas de recevoir un <em>flame</em>. Dans ce cas, mieux vaut ne pas
y répondre.</p></li>
<li><p>C'est en général une bonne idée de regarder la liste des sujets de ses mails
avant de commencer à répondre. Il n'est pas rare qu'une personne envoie un
mail demandant de l'aide… suivi d'un autre précisant qu'elle a trouvé la
solution.</p></li>
<li><p>Lorsque vous envoyez un mail choisissez soigneusement l'objet du mail. C'est
ce que le destinataire verra en premier à la réception du mail et lorsqu'il
consulte ses archives ou fait des recherches dans ses mails.</p></li>
<li><p>Avant de répondre vérifiez si vous êtes le destinataire (<code>À</code>, <code>To</code>) ou bien
si vous êtes simplement en copie (<code>Cc</code>) ou — pire — en copie cachée (<code>Cci</code>,
<code>Bcc</code>)<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#fn:f1" rel="footnote">3</a></sup>. Dans ce cas l'émetteur du mail n'attend sans doute pas de
réponse de votre part.</p></li>
<li><p>Facilitez la vie de vos correspondants en remplissant correctement le champ
<code>From</code> afin qu'il renseigne votre nom, et en ajoutant une signature à vos
mails.</p></li>
<li><p>Regardez les champs <code>Cc</code> et <code>Cci</code> (<code>Bcc</code>) lorsque vous répondez à un mail.
Évitez les <em>reply all</em> lorsque la conversation est devenue un simple
dialogue.</p></li>
<li><p>Même si la plupart des utilisateurs peuvent lire leur mail partout et tout
le temps, ils ont des activités et dorment — parfois pas aux mêmes moments
que vous. Laissez leurs le temps de prendre connaissance de votre mail avant
de croire qu'il n'est pas arrivé ou qu'ils ne veulent pas répondre.</p></li>
<li><p>Vérifiez tous les destinataires avant de vous lancer dans une digression
longue ou personnelle. C'est aussi une bonne habitude de préciser dans le
sujet du mail s'il est long en incluant le mot « long ». Un mail de plus de
50 lignes est long.</p></li>
<li><p>Sachez à qui demander de l'aide, d'abord dans votre entourage. Avant de
demander, cherchez. Lorsque vous demandez de l'aide précisez ce que vous
avez déjà mis en œuvre pour trouver la réponse.</p></li>
<li><p>Rappelez-vous que votre interlocuteur est un être humain comme vous avec une
culture, des références, une langue et une humeur différentes. Méfiez-vous
des sarcasmes et assurez vous que votre humour soit bien compris.</p></li>
<li><p>Écrivez en minuscules — <a href="http://namok.be/blog/?post/2016/11/23/commencer-par-une-majuscule-oui-mais-non">éventuellement en commençant les phrases par une
majuscule</a>. En tout cas n'écrivez jamais en majuscules.</p>
<p>ÉCRIRE EN MAJUSCULES REVIENT À CRIER.</p></li>
<li><p>Vous pouvez choisir si votre client mail permet de mettre le texte en forme.
Si vous choisissez cette option, n'en abusez pas. Le gras, l'italique et les
listes à puces sont généralement suffisants. Ne supposez pas que votre
interlocuteur verra cette mise en forme.</p>
<p>Si vous écrivez votre texte sans mise en forme, ces symboles sont assez
standards pour être compris; j'écris en *gras*, en /italique/, _je
souligne_, je commence mes listes à puces par * ou -,</p></li>
<li><p>L'utilisation de <em>smiley</em> permet de donner une indication sur le ton de la
phrase. N'imaginez pas qu'un smiley fera oublier à votre interlocuteur
l'insulte qui le précède. Utilisez les smileys avec parcimonie.</p>
<p>Les <em>emoticons</em> ne sont par contre pas bien visibles dans les mails.</p></li>
<li><p>Laissez-vous du temps — une nuit — avant d'envoyer un mail sous le coup de
l'émotion. Relisez avant d'envoyer.</p></li>
<li><p>Soyez bref sans être sec.</p></li>
<li><p>Dans votre réponse ne laissez pas la totalité du message original. Supprimez
les parties du message original qui ne sont pas utiles à la compréhension.</p></li>
<li><p>Que vous répondiez après ou avant le message original n'a finalement plus
beaucoup d'importance. Soyez synchro avec votre interlocuteur.</p></li>
<li><p>N'écrivez pas des lignes trop longues. La lecture est plus rapide si vous
vous limitez à ±52 caractères par ligne.</p></li>
<li><p>Un mail devrait avoir un sujet qui reflète son contenu.</p>
<p>Ne répondez pas à un mail en parlant de tout autre chose. Écrivez un
nouveau mail. Le sujet de ce nouveau mail sera en adéquation avec son
contenu.</p></li>
<li><p>Lorsque vous incluez une signature, gardez-la courte. Elle ne devrait pas
excéder 5 lignes.</p></li>
<li><p>Un mail peut-être falsifié et une identité usurpée. Faites les vérifications
d'usage et de bons sens avant de considérer un mail comme authentique.</p>
<p>Faites ceci même si votre client mail vous aide à détecter le <em>phishing</em> et
le <em>scam</em>.</p></li>
<li><p>Si vous estimez que l'urgence d'un message le justifie, répondez
immédiatement et brièvement afin d'accuser réception du message quitte
à répondre plus longuement plus tard.</p></li>
<li><p>Encore aujourd'hui et demain, l'envoi d'un mail a un coût pour vous, pour
votre expéditeur et pour la communauté. Ne négligez pas ce coût… dans la
longueur et la fréquence de vos mails par exemple.</p></li>
<li><p>Maitrisez la taille de vos messages et particulièrement des pièces jointes.
Il est préférable de déposer les pièces jointes trop lourdes quelque part
sur Internet — dans le <em>cloud</em> — et d'envoyer par mail le lien vers la pièce
jointe.</p></li>
</ol>
<h2>Lignes de conduites pour la messagerie instantanée</h2>
<p>La <em>messagerie instantanée</em> reprend tous les logiciels qui permettent d'avoir
un dialogue interactif avec son interlocuteur.</p>
<p>Aujourd'hui ces logiciels permettent généralement de
transporter également des images, du son, des fichiers et des vidéos. Ils ne
nécessitent plus tous d'être connecté avec son interlocuteur au même moment.</p>
<ol>
<li><p>Écrivez correctement comme vous le feriez dans un mail.</p>
<p>Il est par contre habituel de ne pas recopier une phrase dès que l'on fait
une typo. Certains ont pris l'habitude de corriger un mot fautif en le
faisant précéder d'une étoile sans recopier toute la phrase.</p>
<p>Ça me parrait bien.<br />
*parait</p></li>
<li><p>Adoptez un style et un ton propre à votre interlocuteur et en rapport avec
votre degré d'affinité.</p></li>
<li><p>Rappelez-vous que contacter quelqu'un en messagerie instantanée
peut l'interrompre en fonction de la configuration de ses appareils.
N'en abusez pas.</p></li>
<li><p>Si votre interlocuteur ne vous répond pas alors que le logiciel prétend
qu'il est <em>en ligne</em>, ne lui en tenez pas rigueur. Il peut y avoir beaucoup
de raisons pour lesquelles il ne répond pas — dont simplement son envie de
ne pas répondre maintenant.</p></li>
</ol>
<h1 id="unaplusieurs">La communication un-à-plusieurs</h1>
<p>La communication un-à-plusieurs comprend les listes de diffusion — <em>mailing
list</em> — et les groupes de discussions voire les boites mails collaboratives.</p>
<p>Dans ce type de communication, toutes les règles énoncées pour le mail sont
évidemment valables. Après tout, envoyer un mail à plusieurs personnes, c'est
envoyer un mail. Sauf que l'on risque d'en offenser plus d'un et que la
probabilité d'être bien compris est divisée par le nombre de destinataires.</p>
<p>Par extension, la communication instantanée est une forme de discussion
un-à-plusieurs. Elle est par nature moins formelle car plus rapide. Elle sera
l'objet de recommandations particulières.</p>
<h2>Lignes de conduite pour le participant</h2>
<ol>
<li><p>Si vous participez à une liste de diffusion dont vous ne connaissez pas les
intervenants, prenez le temps de lire les archives et les messages qui
passent avant de vous exprimer.</p></li>
<li><p>Les listes de diffusion et les groupes sont généralement archivés. Ces
archives sont parfois publiques, parfois privées. De toute manière,
n'oubliez pas qu'un large public va lire vos mots et qu'ils seront
disponibles longtemps dans un endroit accessible à beaucoup de monde.
Faites donc attention à ce que vous écrivez.</p></li>
<li><p>Prenez le temps de rédiger correctement votre réponse. Il n'est pas rare
que celle-ci soit citée ou que quelqu'un fasse référence au message pour ne
pas devoir répéter.</p></li>
<li><p>Sauf spécification du contraire, chaque personne parle en son nom et ne
porte pas la parole du groupe.</p></li>
<li><p>Soyez brefs et allez à l'essentiel. Ne prenez pas le temps — des autres
— en corrigeant les fautes d'orthographe ou de style. N'écrivez pas non
plus de longs messages hors sujet.</p></li>
<li><p>Lorsque le groupe adopte des conventions pour le format du sujet des mails,
respectez-les.</p></li>
<li><p>Évitez d'avoir des mails qui s'allongent à l'infini parce que l'on ne coupe
jamais le contenu. Que vous répondiez avant ou après le message d'origine,
ne conservez que la partie nécessaire à la mise en contexte. Coupez le
reste. Vos interlocuteurs ont aussi accès aux archives si nécessaire.</p></li>
<li><p>Soyez attentif aux destinataires lorsque vous répondez. Ce peut être la
liste ou plusieurs membres alors que vous pensez faire une réponse
individuelle.</p></li>
<li><p>Dès que la discussion devient un dialogue, ne postez plus vos messages
à tout le groupe mais seulement au·x membre·s intéressé·s. Il sera encore
possible de faire un résumé plus tard pour le groupe.</p></li>
<li><p>N'envoyez pas de gros fichiers à une liste ou à plusieurs personnes et
préférez donner un lien vers le fichier hébergé quelque part. Ceci a deux
avantages:</p>
<ul>
<li><p>le fichier n'est qu'à un seul endroit et moins de données circulent sur
Internet;</p></li>
<li><p>si vous voulez le mettre à jour, vous gèrerez mieux les versions.</p></li>
</ul></li>
<li><p>Les listes de diffusion ont toutes une option <em>nomail</em>. Utilisez la
lorsque vous n'êtes pas disponible pour lire les mails de la liste.</p></li>
</ol>
<h2>Et lorsque l'on pose une question ?</h2>
<ol>
<li><p>Posez une question <strong>après</strong> avoir cherché par vous-même.</p></li>
<li><p>Lorsque vous posez votre question, dites ce que vous avez déjà fait pour
trouver la réponse. Montrez votre bonne volonté.</p></li>
<li><p>Donnez toutes les informations nécessaires à votre/vos interlocuteur/s pour
vous répondre.</p></li>
<li><p>Rappelez-vous que dans vos interlocuteurs, personne n'est obligé de répondre.</p></li>
<li><p>Si la réponse reçue est de la forme RTFM (<em>read the fucking manual</em>). Ne
vous braquez pas, la réponse à votre question est probablement facilement
accessible. Vous auriez dû chercher. Vous allez trouver.</p></li>
</ol>
<h2>Cas particulier de la communication instantanée</h2>
<p><em>Ces lignes de conduites devraient être adaptées en fonction que le groupe dans
lequel l'on se trouve est un groupe d'amis se connaissant au préalable ou un
groupe d'inconnus se rassemblant pour échanger sur un sujet précis.</em></p>
<ol>
<li><p>L'aspect rapide de la communication instantanée permet d'être moins
formel dans la rédaction du message. Message par essence plus court.</p></li>
<li><p>Comme dans d'autres milieux, écoutez d'abord avant de parler.</p></li>
<li><p>Si vous vous autorisez un message privé à des inconnus, ne croyez pas
qu'ils aient une envie folle de parler avec vous. Attendez-vous à ce qu'ils
ne vous répondent simplement pas. C'est leur droit. Rien ne vous est dû.</p></li>
<li><p>Respectez les règles du groupe.</p></li>
</ol>
<h2>Lignes de conduite pour le modérateur</h2>
<ol>
<li><p>Assurez-vous que la FAQ (foire aux questions, <em>frequently asked questions</em>)
est à jour et facilement accessible aux utilisateurs de la liste.</p></li>
<li><p>Assurez-vous que le message de bienvenue est complet (et accueillant).</p></li>
<li><p>Partagez-leur ce document ;-)</p></li>
</ol>
<h1 id="unatous">La communication publique ou <em>un-à-tous</em></h1>
<ol>
<li><p>Internet a la mémoire longue. Dès que vous avez diffusé une information,
elle restera disponible longtemps.</p></li>
<li><p>Ne postez pas de photos de vous que vous n'assumez pas ou d'autrui sans
leur autorisation. Respectez le droit à l'image des autres et de vos amis.</p></li>
<li><p>Évitez de diffuser vos parties intimes (<em>sexting</em>) <strong>et</strong> votre visage sur
une même photo. Ou assumez-le pour l'éternité.</p>
<p>Ne postez pas de photos intimes d'autres personnes sans leur consentement
(<em>slut shaming</em>).</p>
<p>À l'heure de la reconnaissance faciale, il est de plus en plus difficile
de séparer ses profils (privé, public, professionnel…). Mieux vaut en
tenir compte.</p></li>
<li><p>Soyez attentif à la pérennité de l'information que vous fournissez.
Mettez-la à jour et datez.</p></li>
<li><p>Soyez consistant tant sur le fond que sur la forme lorsque vous publiez sur
Internet.</p></li>
<li><p>N'hésitez pas à contextualiser lorsque vous postez un message afin qu'il
soit compris du plus grand nombre. S'il n'est pas destiné à être compris,
peut-être vaut-il mieux ne pas le poster.</p></li>
</ol>
<h1 id="internet">Les services internet</h1>
<p><em>Internet n'est composé que de différents services que nous utilisons tous les
jours et qu'il est impossible de lister tant ils sont légions.</em></p>
<ol>
<li><p>Rappelez-vous qu'un service appartient toujours à quelqu'un ou à un
organisme. Le service peut-être gratuit ou non. S'il est gratuit c'est
peut-être vous le produit.</p></li>
<li><p>Essayez de distinguer si vous utilisez un service centralisé ou
décentralisé.</p>
<p>Les services centralisés sont la propriété d'un organisme. Intéressez-vous
toujours à son <em>business model</em> (modèle d'entreprise). Son mode de
financement vous convient-il ?</p>
<p>Les services décentralisés peuvent être mis en place par <strong>plusieurs</strong>
organismes. En ce sens les utilisateurs ont plus de contrôle sur la
gestion de leurs données. Vous pouvez choisir un fournisseur de services
dont le mode de fonctionnement est plus en adéquation avec votre
philosophie.</p></li>
<li><p>Lorsque vous rencontrez un problème avec un service, vérifiez que le
problème ne vous incombe pas avant d'incriminer le service.</p></li>
<li><p>De manière générale ne croyez pas que l'information est précise, à jour ou
exacte. Croisez vos sources et exercez votre esprit critique.</p></li>
</ol>
<p><br/></p>
<p>Pour conclure. Lorsque nous communiquons dans la vie de tous les jours <em>irl</em>
comme sur Internet, pensons aux trois filtres de Socrate; <strong>vérité</strong>,
<strong>bonté</strong> et <strong>utilité</strong>. Si ce que tu as à dire n'est ni vrai, ni bon, ni
utile, abstiens toi, je n'ai pas besoin de le savoir.</p>
<p>Plus encore, si l'on veut appréhender notre communication plus sereinement et
plus librement, ayons en tête les quatre accords Toltèques;
ta parole est impeccable et positive, tu ne réagis pas de façon personnelle,
tu ne fais pas de supposition, tu cherches la vérité et tu fais toujours de
ton mieux.</p>
<p><br/></p>
<p><strong>Liens</strong></p>
<ul>
<li><p>La <a href="http://www.faqs.org/rfcs/rfc1855.html">RFC1855 ou la netiquette</a> (et une
<a href="http://fgouget.free.fr/netiquette/rfc1855-fr.html#p212">traduction en français</a>)</p></li>
<li><p>Premiers articles concernant la netiquette et les bons usages: «La <a href="http://namok.be/blog/?post/2007/12/06/netiquette">netiquette</a>», «<a href="http://namok.be/blog/?post/2013/10/29/bon-usage-mailing-list">Le bon usage d'une mailing list</a>»</p></li>
<li><p>Pourquoi j'écris en minuscules dans mes mails et autres communications
instantannées: <a href="http://namok.be/blog/?post/2016/11/23/commencer-par-une-majuscule-oui-mais-non">«Commencer par une majuscule ? Oui mais non»</a></p></li>
<li><p>Limiter la longueur des lignes à 52 caractères. « Lire et comprendre
» Caroline Golder et Daniel Gaonac'h</p></li>
<li><p>Un peu d'histoire avec une explication de la copie carbone. « <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Papier_carbone">Wikipedia.
Papier carbone</a> »</p></li>
<li><p>Si c'est gratuit, c'est forcément vous le produit. L'adage est connu. Oui,
mais non. <a href="https://cyrille-borne.com/prof/index.php?article18/si-c-est-gratuit-c-est-vous-le-produit-vraiment">« Si c'est gratuit, c'est vous le produit. Vraiment ? »</a>
Cyrille Borne</p></li>
<li><p>Si c'est gratuit, c'est forcément vous le produit. <a href="https://www.nikopik.com/2013/12/une-video-qui-explique-la-phrase-si-cest-gratuit-cest-vous-le-produit.html">En vidéo cette
fois</a> chez Nikopik</p></li>
<li><p>En novembre 2016, le réseau social Facebook se demande s'il doit limiter le
nombre de <em>hoax</em> et de fausses nouvelles — parfois drôle et souvent
sarcastiques — que les gens partagent. Il semble
que nous ayons des difficultés à faire la part des choses entre la vérité et
l'humour. <a href="https://www.facebook.com/zuck/posts/10103253901916271">Mark Zuckerberg</a></p></li>
<li><p>Je raconte une petite histoire expliquant les accords Toltèques. <a href="http://namok.be/blog/?post/2016/02/04/un-bouclier-une-epee-une-quete-une-regle">« Un
bouclier, une épée, une quête et une règle »</a>.</p></li>
</ul>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">DeviantArt</a> par <a href="http://tom-mosack.deviantart.com/art/The-Bubble-Blower-139081161">Tom Mosack</a>. Des bulles
de savon pour un anniversaire. Autant qu'elles soient soufflées par un
nounours.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f2">
<p>Le texte été traduit en son temps (<a href="http://fgouget.free.fr/netiquette/rfc1855-fr.html#p212">en français par exemple</a> en
1996 à Jussieu par Laifa Ahmadi, Serge Belleudy, Gilles Missonnier et
Françoise Picard mais je constate que les traductions ont tendance à se
perdre. De toute façon, comme l'original, la traduction peut être
dépoussiérée. <a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#fnref:f2" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f3">
<p>Même dans le cas de la vidéoconférence où l'image et le son sont
présents, la présence de l'écran empêche de <em>sentir</em> la présence de l'autre;
son impatience, son énervement, son excitation, sa joie, sa fébrilité… Pas
de neurones empathiques facilitant… l'empathie. <a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#fnref:f3" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f1">
<p>Le terme « Cc » vient de « copie carbone » (<em>carbon copy</em>) de l'âge où
la photocopieuse et l'imprimante étaient peu courantes et que les gens
utilisaient un papier carbone pour copier une feuille. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Papier_carbone">Wikipedia explique
ça très bien</a>. <a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Gueuler avec bienveillanceurn:md5:0cbd8243856bf5e3934b620580bcc0e62016-05-25T10:59:00+02:002016-05-25T10:54:09+02:00PiTMoibienveillancecnvfamille<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/bigeyes-212H-1200x.jpg" alt="bigeyes-212H-1200x.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="bigeyes-212H-1200x.jpg, mai 2016" /></p>
<p>— Ça gueule chez les Pignon ?</p>
<p>Mon entourage commence à savoir que l'on essaie de parler avec bienveillance
à nos enfants. Et pas qu'à eux car ça n'a pas de sens de vouloir éduquer ses
enfants avec bienveillance et ne pas considérer ses pairs comme des humains
dignes de respect, d'écoute voire doués de l'intelligence suffisante pour nous
comprendre<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2016/05/25/gueuler-avec-bienveillance#fn:f1" rel="footnote">1</a></sup>.</p>
<p>Bref, ceux qui m'entourent savent que « <a href="http://namok.be/blog/?post/2013/04/19/le-livre-vert">Le livre vert</a> » (qui n'est
plus vert) et « <a href="http://namok.be/blog/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai">Cessez d'être gentil, soyez vrai</a> » sont mes deux
livres de chevet. Non pas que je les bassine avec ça mais ils le savent.</p>
<p>— Évidemment que ça gueule. Et plus souvent qu'à notre tour ! Mais on gueule
avec bienveillance, dis-je.<br />
— …, rétorque-t-elle la bouche ouverte.</p>
<p>Manifestement, crier et parler avec bienveillance ne semblent pas aller de
paire. Même si ça peut surprendre, ça n'est pas incompatible pour moi.</p>
<p><em>Crier. Gueuler.</em></p>
<p>Crier, c'est une manière de marquer (fortement) son désaccord, son énervement
voire son exaspération lorsque les choses ont déjà été dites et redites.
Manifestement tu ne m'entends pas lorsque je parle alors je le crie.</p>
<p><em>Avec bienveillance.</em></p>
<p>Éduquer avec bienveillance, c'est fatiguant. Non, c'est épuisant. C'est un
engagement à long terme. C'est un pari sur l'avenir. Il est bien plus facile
de <em>tapper dessus</em>. Je caricature (bien sûr). Lorsque je dis ça, je ne pense
pas à physiquement frapper mes enfants (quoique), mais à simplement <em>les
éteindre</em><sup id="fnref:f2"><a href="https://blog.namok.be/?post/2016/05/25/gueuler-avec-bienveillance#fn:f2" rel="footnote">2</a></sup>. C'est possible. C'est facile. Il suffit de les habituer à ne pas
écouter leurs sentiments, décider pour eux et punir dès qu'ils sortent des
rails. C'est une <a href="http://namok.be/blog/?post/2016/04/22/autorite-empathie-profs-cools">autorité basée sur le pouvoir</a>. Ça marche… un
temps. Ce seront des <a href="http://namok.be/blog/?post/2013/12/10/un-bon-soldat">bons soldats</a>. Je dis. Tu obéis sinon je punis.
C'est tout. Bien sûr, ils risquent de perdre un peu en spontanéité.
Lorsqu'ils voudront sortir des rails, ils le feront en cachette tandis que
s'ils n'ont pas peur, ils expérimentent frontalement. Mais c'est
le prix de la tranquillité. Chacun fait son choix (enfin ce qu'il peut).</p>
<p>Crier avec bienveillance, ce n'est pas crier en « tu ». Imaginons que nous
ayons un problème avec la gestion des boites à tartines au retour de l'école.</p>
<p>— Tu oublies tout le temps de ranger ta boite à tartines. C'est pourtant pas
compliqué d'y penser. Tu ne penses quand même à rien.</p>
<p>Crier avec bienveillance, c'est exprimer ce qui nous énerve — parce que si
l'on crie c'est que l'on est énervé — en étant vrai, en exposant des faits et
en disant (éventuellement) pourquoi ça nous énerve. J'exprime ce que <strong>je</strong>
ressens, je dis <strong>ce</strong> qui m'énerve et pas <strong>qui</strong> m'énerve.</p>
<p>Lorsqu'une envie de crier me prend (!), j'utilise ce schéma (je me suis
entrainé sinon, ça ne vient pas dans l'énervement);</p>
<p><strong>Situation - sentiment - besoin - demande.</strong></p>
<p>— Les boites à tartines ne sont pas rangées. Ça m'énerve de ne pas les trouver
à leur place le matin. Je n'ai pas le temps de les chercher sinon on est en
retard. Il faut les ranger dès que vous rentrez.</p>
<p>C'est long ?</p>
<p>C'est valable pour les premières fois où l'on crie — oui, on sera encore amené
à crier — ensuite le message peut être raccourcit. Ce n'est pas parce qu'ils
ne rangent pas leur boite à tartines qu'ils ne savent pas qu'il faut le faire
! Les rascals. Ils oublient ou reportent (un peu comme nous). Tiens, tu as payé
la dernière facture du téléphone ?</p>
<p>— Il faut ranger les boites à tartines dès que l'on rentre. C'est important,
vous le savez tous.</p>
<p>Je n'ai pas donné de fessée ni fait copier « Je dois ranger ma boite
à tartines ». Je sais qu'à force, ça va rentrer en ajoutant une pincée
d'<strong>autonomie</strong>. Les tartines peuvent se retrouver dans un essuie-tout dans le
cartable et être écrasées, ce n'est pas mon problème. Ils peuvent courir le
matin, la brosse à dent dans la bouche, à la recherche de la fameuse boite
pour qu'elle reçoive leurs tartines, ce n'est pas mon problème.</p>
<p>Le message est de plus en plus court. À force on en perd la voix.
La millième fois…</p>
<p>— Les boites à tartines. Bordel !</p>
<p>On peut être bienveillant et être un peu grossier.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://www.gratisography.com/">Gratisography</a>. Elle n'a pas la bave aux lèvres ni la
bouche ouverte, mais ses yeux en disent long.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f1">
<p>Si ça parrait sarcastique, c'est parce que je pense aux politiques et à la
pub qui ont tous deux la fâcheuse habitude de nous prendre pour des abrutis mais
c'est une autre histoire. <a href="https://blog.namok.be/?post/2016/05/25/gueuler-avec-bienveillance#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f2">
<p><a href="http://anti-deprime.com/2015/10/04/il-est-tres-facile-davoir-un-enfant-sage-qui-ne-pleure-pas/">Extrait d'un article à lire</a>: « Il est très facile d’avoir un enfant sage. Il suffit dès tout petit de ne pas l’écouter, de ne pas l’entendre, de ne pas répondre à ses demandes. L’enfant saisit très vite que ce n’est pas la peine d’appeler, car personne ne vient. Il refoule ses émotions, une partie de lui s’éteint. Il ne saura plus qui il est, quels sont ses besoins et ne demandera plus rien. En grandissant, ses parents auront des difficultés à connaitre cet enfant qui s’exprime si peu. » Catherine Gueguen <a href="https://blog.namok.be/?post/2016/05/25/gueuler-avec-bienveillance#fnref:f2" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Enfoirés d'altruistes (revisité)urn:md5:2355864fb3c202f75ba1d81130549a2d2016-04-29T15:33:00+02:002016-04-29T14:48:17+02:00PiTMoialternativesbienveillancecnv<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/290H-croustillons-1400x.jpg" alt="290H-croustillons-1400x.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="290H-croustillons-1400x.jpg, avr. 2016" /></p>
<p><em>J'ai lu <a href="https://ploum.net/enfoires-daltruistes/">« Enfoirés d'altruistes »</a> de Ploum.<br />
Bien que je sois d'accord sur le fond de son post, je n'ai pas aimé les mots
employés. Je l'ai alors honteusement plagié en reformulant selon mon envie. Je
ne pense pas qu'il m'en tienne rigueur.<br />
«Désaccord n'est pas désamour.»</em></p>
<p><br/></p>
<p>En éternel optimiste, je suis confiant dans le fait que l’immense majorité de
l’humanité est <a href="http://namok.be/blog/?post/2014/01/08/bienveillance">bienveillante</a>. Nous ne souhaitons que le bonheur pour
nous-mêmes et les autres.</p>
<p>Mais alors, comment expliquer la multiplication des conflits, des guerres, des
disputes et des violences ?</p>
<p>Ma réponse est toute simple : parce que nous ne sommes pas assez <strong>vrai</strong> et
que nos différentes cultures nous poussent à « penser d’abord aux autres ».
Nous sommes bêtement gentils. Altruistes si vous préférez.</p>
<p>— Et alors ? me diriez vous avec un air étonné en vous tapant la tempe de
l’index.</p>
<p>Contrairement à ce que l’on pourrait croire, avoir des bonnes intentions pour les
autres ne fait que paver l’enfer, pour paraphraser le proverbe. La solution ?
<a href="http://namok.be/blog/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai">Cessons d'être gentils, soyons vrais !</a></p>
<h2>Petit exemple</h2>
<p>Marie a offert une boite de pralines à Jean. Ils viennent de la manger
ensemble. Il n’en reste plus qu’une dans la boite. Marie en a très envie. Mais
elle veut avant tout faire plaisir à Jean.</p>
<p>— Tiens, prends la dernière !</p>
<p>Jean n’a pas du tout envie de la praline car il sait qu’elle est à l’alcool et
il a horreur de ça. Cependant, il ne veut pas froisser Marie ni montrer que
son refus est purement égoïste.</p>
<p>— Non, merci, je te la laisse.<br />
— J’insiste, tu en as pris moins que moi !<br />
— Vraiment, sans façon !<br />
— Ce serait bête de la jeter !<br />
— Bon, d’accord…</p>
<p>Moralité : Marie et Jean sont tous les deux frustrés mais sont persuadés de
s’être frustrés pour le bien de l’autre. Ce qui a eu l’effet inverse !</p>
<p>Peut-on généraliser cet exemple ?<br />
Oui, je le pense !</p>
<p>La praline parait peut-être anecdotique mais remplaçons le chocolat par la
morale et nous avons la source même des conflits et du fanatisme. Si un homme
pense qu’il n’est pas sain que ses enfants soient exposés à de la
pornographie, il va militer pour interdire la pornographie dans toutes la
société afin de protéger tous les enfants ! Les opposants du mariage
homosexuels militent pour, selon leur propre mot, le bien de tous et de la
société. Ils sont donc essentiellement altruistes.</p>
<p>Exemple extrême : les extrémistes religieux ne cherchent jamais qu’à sauver
les âmes égarées, quitte à les torturer et les tuer un petit peu en passant.
Mais c’est pour leur bien.</p>
<h2>Une hypocrite bienveillance</h2>
<p>Le problème d’une société altruiste, c’est qu’il devient virtuellement
impossible d’exprimer son propre désir, celui-ci étant perçu comme égoïste. Il
devient également impossible de signifier à une personne bien intentionnée que
son intention n’a pas eu l’effet escompté.</p>
<p>Il suffit pourtant de cesser d'être dans un altruisme hypocrite et d'être
<strong>vrai</strong>. La difficulté d'être vrai dans la société réside dans la formulation
de nos sentiments et pas dans nos sentiments eux-même.</p>
<p>Le discours de Marie et Jean pourrait être:</p>
<p>— Non, merci, je te la laisse.<br />
— J’insiste, tu en as pris moins que moi !<br />
— Vraiment, sans façon !<br />
— Si tu es sûr, ça me fait plaisir d'en manger encore une. Merci.</p>
<p>ou bien,</p>
<p>— Non, merci, je te la laisse.<br />
— J’insiste, tu en as pris moins que moi !<br />
— Vraiment, sans façon !<br />
— Ce serait bête de la jeter !<br />
— Je n'aime pas les pralines à l'alcool. Je devrais vraiment me forcer pour la
manger. On peut la proposer aux collègues.<br />
— Oh non, pas grave, je la mange !</p>
<p>Être vrai n'amène pas à <strong>l'inévitable frustration</strong>.</p>
<h2>L'inévitable frustration</h2>
<p>Les gentils, frustrés inconsciemment par le non-assouvissement de leurs
désirs, en viennent à haïr les égoïstes qui n’ont rien demandé à personne.</p>
<p>Sans le savoir, ils exigent que tout le monde fasse le même sacrifice qu’eux.
Ou, au minimum, ils veulent être reconnus pour leur sacrifice. Si l'autre ne
fait pas le même sacrifice qu'eux, il sera jugé.</p>
<p>En résumé, les altruistes imposent leur vision du monde aux autres et
attendent donc que les autres leurs rendent la pareille. Alors qu'être vrai
occasionne des petites frustrations généralement bien comprises.</p>
<p>Je peux accepter de donner la dernière praline — et être frustré de ne pas la
manger — parce que je sais que ça fait plaisir à l'autre. Pas parce que je
pense que ça lui fait plaisir.</p>
<h2>Les conflits</h2>
<p>Vous m'objecterez que si tout le monde dit ce qu'il pense — sans ambages — il
y aurait encore plus de conflits car, forcément, les envies sont parfois
incompatibles.</p>
<p>Je pense au contraire que l'expression de ses sentiments, de ses attentes et
de ses limites de manière claire et négociable est la bonne manière d'éviter
les conflits.</p>
<p>Être vrai améliore la communication, la transparence. Il est plus facile de
faire confiance à quelqu'un qui me dira ce qu'il pense plutôt que ce qu'il
croit que je veux entendre. Si deux personnes ne sont pas « raccord », leur
frustration sera verbalisée et rationalisée.</p>
<p>« J’avais envie de la dernière praline mais il est juste que Marie ait pu la
manger. »</p>
<p>Être vrai et franc entraine donc une diminution des incompréhensions. Les
conflits restants sont, au moins, clairement identifiés et négociables.</p>
<h2>L'harmonie</h2>
<p>La raison essentielle pour laquelle j'essaie d'être vrai et non gentil
(altruiste) est l'harmonie.</p>
<p>Comment voulez-vous apporter de l’harmonie au monde si vous n’êtes pas en
harmonie avec vous-mêmes ? Comment voulez-vous écouter les autres si vous
n’êtes pas capable de vous écouter ? Comment satisfaire les envies de ceux que
vous aimez si vous êtes vous même frustrés ?</p>
<p>Être vrai m'ouvre aux autres.</p>
<p>Vous voulez changer le monde ?<br />
Rendre les autres heureux ?<br />
Apporter du bonheur à vos proches ?</p>
<p><a href="http://namok.be/blog/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai">Cessez d'être gentils, soyez vrais !</a></p>
<p><br/></p>
<p><em><a href="https://ploum.net/enfoires-daltruistes/">L'article original de Ploum « Enfoirés d'altruistes »</a>. Crédit photo chez <a href="http://www.gratisography.com/">Gratisography</a> par Ryan McGuire. Être vrai, c'est ne pas hésiter à manger des croustillons parce que c'est bon.</em></p>
L'autorité et l'empathie des profs (cools)urn:md5:2713ad461114d58f29b3dd29a7a926b52016-04-22T15:39:00+02:002016-04-22T14:46:53+02:00PiTCartable au dosalternativesbienveillancecnvenseignement<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/unsplash-dindons.jpg" alt="unsplash-dindons.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="unsplash-dindons.jpg, avr. 2016" /></p>
<p>— C'est un prof cool !</p>
<p>Tout ceux qui font le même métier que moi ont toujours rêvé entendre cette
phrase dite de l'un de ses élèves au détour d'un couloir ou rapportée par un
collègue. Ça n'arrive malheureusement (quasi) jamais et nous devons nous faire
notre opinion sur base de notre seul ressenti. Notre ressenti qui est très lié
à notre confiance en soi.</p>
<p>Il est plus facile d'être <em>cool</em> dans sa classe si l'on dégage une certaine
<strong>autorité</strong>.</p>
<p>Autorité.</p>
<p>Le mot est lâché et c'est celui qui revient le plus souvent lorsque l'on parle
d'ambiance dans la classe. D'accord. Mais quelle autorité ?</p>
<p>Sûrement pas <strong>l'autorité basée sur le pouvoir</strong>. Cette autorité là, je
l'exècre. Je fais ce que tu me demandes parce que tu as le pouvoir de m'y
contraindre. Par la force, la menace, la sanction, parce que tu évalues….
Cette autorité là n'induit pas le respect de l'autre en tant qu'humain, elle
impose un respect par la crainte.</p>
<p>D'après Thomas Gordon, il existe quatre formes d'autorité. Les trois autres
sont plus indiquées à être développées en classe ou dans tout groupe.</p>
<p>Quand j'entre dans une classe et que je ne connais pas encore le groupe. Au début.
Avant que j'ouvre la bouche, c'est <strong>l'autorité basée sur la position</strong> qui
agit. C'est parce que je suis « le prof » que les étudiants me prêtent
attention. Je ne dois rien faire. C'est mon statut qui fait l'autorité.</p>
<p>Cette autorité — pour peu qu'elle fonctionne (encore) — ne doit être que
temporaire. Le temps de prendre contact avec le groupe. Pour être un <em>prof
cooooool</em>, il faut accompagner ce respect de la position de <strong>l'autorité basée
sur les ententes in·formelles</strong> et surtout de <strong>l'autorité basée sur
l'expérience</strong>.</p>
<p>L'autorité basée sur les ententes in·formelles provient des règles tacites ou
explicites qui régissent la vie de l'école et de la classe. Les premières
règles sont un sous-ensemble du règlement qui n'ont de sens que si elles ont
été expliquées et acceptées (mais c'est un autre débat). Les autres règles
s'énoncent quand le besoin s'en fait sentir. C'est simplement du « vivre
ensemble ». Tout ça peut se faire avec bienveillance.</p>
<p>— Une arrivée tardive interrompt mon raisonnement et me fait perdre le fil de
ce que je veux dire. Ça m'ennuie de chercher mes mots. Je préfère que l'on
arrive à l'heure ou que l'on attende l'inter-cours.</p>
<p>— C'est plus facile pour moi de présenter cette matière lorsque tout le monde
arrive à l'heure.</p>
<p>L'autorité basée sur l'expérience apporte de la reconnaissance de la part des
étudiants. S'ils peuvent se dire que <em>le prof gère</em> alors c'est gagné. La
sagesse, le savoir, les compétences techniques, relationnelles, pédagogiques
amènent cette autorité. Il ne s'agit pas d'être le <em>maitre</em> mais de connaitre sa
matière et ses outils en toute modestie.</p>
<p>Mais ça ne suffit pas.<br />
C'est l'<strong>empathie</strong> qui fait que l'on apprécie son prof.<br />
Et apprécier son prof favorise l'apprentissage.</p>
<p>L'empathie.</p>
<p>La compréhensions des sentiments, des croyances et des émotions de l'élève
nous rappelle que nous sommes des êtres vivants. Nous avons tous notre part de
sensibilité. Dans la classe. Dans n'importe quel groupe. Si j'écoute les
sentiments de mes étudiants, je les considère comme des humains. Ils peuvent
alors me considérer comme un humain également avec ses forces et ses
faiblesses. Je peux exprimer mes sentiments, écouter les leurs et une relation
se crée. Une relation qui tente à être bienveillante et non hiérarchique de
<em>le-prof-qui-sait-tout</em> et <em>l-étudiant-qui-ne-sait-rien</em>. Cette relation dans
le groupe tient une place importante dans les processus d'apprentissage. Si
une (quasi) absence de soutien émotionnel induit une attitude passive,
l'empathie favorise la motivation et la compréhension.</p>
<p>C'est <em>win win</em>.</p>
<p><br/></p>
<p>Empathie. Autorité basée sur l'expérience. Modestie. Bienveillance.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://unsplash.com">unsplash</a> par <a href="https://unsplash.com/photos/ysHUIEx3nis">Mikkel Bergmann</a>. Ces
dindons sont plus que probablement à l'écoute des sentiments les uns les
autres. On pourrait intituler la photo: « Dans la salle des profs ».</em></p>
Je ne fais jamais de doigt d'honneururn:md5:f2cbef2b65e5525a8c6aba456a90c4452016-03-23T09:25:00+01:002016-03-23T09:41:17+01:00PiTMoibuzzcnv<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/frites-doigt-1200.jpg" alt="frites-doigt-1200.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="frites-doigt-1200.jpg, mar. 2016" /></p>
<p>Je ne fais jamais de doigt d'honneur. Je trouve ça vulgaire et agressif. C'est
sans doute dû à mon éducation<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2016/03/23/je-ne-fais-jamais-de-doigt-honneur#fn:f1" rel="footnote">1</a></sup>. Et pourtant, hier, je me suis laissé
emporter. J'avais envie de montrer ma belgitude.</p>
<p>La seule mitraillette qui vaille la peine, c'est celle-là.</p>
<p><center></p>
<blockquote class="twitter-tweet" data-cards="hidden" data-lang="en"><p lang="fr" dir="ltr">La seule mitraillette qui vaille la peine ^^<a href="https://twitter.com/hashtag/belgitude?src=hash">#belgitude</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/bruxelles?src=hash">#bruxelles</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/zaventem?src=hash">#zaventem</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/maelbeek?src=hash">#maelbeek</a> <a href="https://t.co/kCV4tZ5LlX">pic.twitter.com/kCV4tZ5LlX</a></p>— Pierre BT (@Pinkilla) <a href="https://twitter.com/Pinkilla/status/712261503236378624">March 22, 2016</a></blockquote>
<p><script async src="//platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
</center></p>
<p><br/></p>
<p><em>La photo est de moi. C'est mon doigt, ce sont mes frites, c'est ma
mitraillette-brochette ardenaise-sauce andalouse. Bon ap'</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f1">
<p>J'aillais écrire <em>éducation judéo-chrétienne</em> puisque c'est l'éducation
que j'ai reçue puis je me suis repris. Ça n'a rien de judéo-chrétien, c'est
simplement de l'éducation. Point barre. <a href="https://blog.namok.be/?post/2016/03/23/je-ne-fais-jamais-de-doigt-honneur#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Le banc (pour se faire) des amisurn:md5:8620a8cd9d5c9405605d6c2cf85428af2016-02-26T14:37:00+01:002016-02-26T14:40:18+01:00PiTCartable au dosalternativescnvenseignementfamille<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/benchyellow-2194451313_8a65d5d48f_o.jpg" alt="benchyellow-2194451313_8a65d5d48f_o.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="benchyellow-2194451313_8a65d5d48f_o.jpg, fév. 2016" /></p>
<p>Le « banc de l'amité » (<em>buddy bench</em>) est un endroit (un banc si si) où un
écolier peut aller s'assoir dès qu'il se sent seul à la plaine de jeu et qu'il
ne trouve rien à faire, personne avec qui jouer. Un autre écolier viendra et
lui demandera s'il veut jouer ou parler.</p>
<p>Si deux personnes se trouvent sur le banc, elles devraient se demander l'une
l'autre pour jouer ou pour parler.</p>
<p>L'initiative vient d'une école allemande (<a href="https://www.edulink.networcs.net/sites/teachlearn/esd/Resources/benches.pdf">pdf</a>) et fait des émules
en <a href="http://www.cotswoldjournal.co.uk/news/local/10824396.School___s_sitting_on_great_idea/">angleterre</a> et aux <a href="http://www.huffingtonpost.fr/2014/01/09/solitude-ecole-enfant-banc-amitie_n_4565839.html?utm_hp_ref=france">états-unis</a>.</p>
<p>C'est sans doute une idée qui n'est pas tout à fait neuve.</p>
<p>Bien sûr il ne suffit pas de récupérer un banc et de le déposer dans un coin
de la cour. Il faut que ce soit le projet d'une classe ou d'un groupe d'élèves
soutenu par des enseignants et des surveillants. Ce projet doit être
renouvelé, maintenu chaque année.</p>
<ul>
<li><p>Le banc (idéalement à angle droit) doit être mis en valeur. Il doit être
<strong>peint avec des couleurs vives</strong>… et donner envie à l'enfant seul de venir
s'y asseoir. Les couleurs sont vives. On peut mettre derrière lui un
panneau signalant que c'est un « arrêt amitié ».</p></li>
<li><p>Le projet est expliqué chaque année dans toutes les classes et les enfants
sont d'accord de parler ou jouer avec <strong>n'importe qui</strong> installé sur le
banc. Ils sont sensibilisés à l'usage du banc de l'amitié. Les enseignants
ont pu leur expliquer les raisons pour lesquelles on est parfois triste ou
seul.</p></li>
<li><p>Un <em>buddy bench squad</em> peut être mis en place comprenant des enfants (et des
enseignants) reconnaissables et ayant la responsabilité d'<strong>être attentif</strong> au
banc de l'amitié. Cette responsabilité peut être une tâche hebdomadaire
comme « effacer le tableau ».</p></li>
<li><p>Les surveillants de la cours de récréation, qu'ils fassent partie ou pas du
<em>buddy bench squad</em>, sont attentif au banc de l'amitié.</p></li>
</ul>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez Flickr par <a href="https://www.flickr.com/photos/blondyimp/2194451313/">blondyimp</a>. Mieux vaut ne pas choisir un
banc au milieu des vagues.</em></p>
Un bouclier, une épée, une quête et une règleurn:md5:90cbd31dc84fb39a078e9d8d9bc33c182016-02-04T11:45:00+01:002016-02-05T16:21:25+01:00PiTMoicnvfiction<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/equipment_of_a_knight__by_antiochia-d3at6x0.jpg" alt="equipment_of_a_knight__by_antiochia-d3at6x0.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="equipment_of_a_knight__by_antiochia-d3at6x0.jpg, fév. 2016" /></p>
<p>Âgé d'à peine 14 ans, je courais derrière ce cheval depuis des kilomètres déjà.
La fatigue commençait à se faire sentir mais j'avais décidé de ne pas faiblir.
La chance m'était donnée d'être écuyer aujourd'hui et — je l'espère
— chevalier demain. Je n'allais pas la laisser passer.</p>
<p>Mon maitre m'avait dit qu'il y avait <strong>4</strong> choses primordiales et essentielles
pour être un chevalier.</p>
<p><br/></p>
<p>Un chevalier a <strong>une épée</strong>.<br />
<strong>Ta parole est impeccable et positive</strong>, c'est ton épée. Tout comme ton épée,
elle est à double tranchant. Les mots sont forts, il faut les utiliser à bon
escient. Tu peux les utiliser pour faire le bien en réconfortant et en
encourageant ou pour faire mal en insultant, en manipulant, en mentant.</p>
<p><a href="http://namok.be/blog/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai">Tu ne dois pas être gentil</a>, tu peux simplement être vrai.</p>
<p>Ces mots trottaient dans ma tête pendant que je suivais le cheval de mon
maitre qui avait choisi de ralentir sentant mon souffle court à ses côtés.
À la pause, je regardais avec insistance le bouclier de mon maitre, lorsqu'il
déclara.</p>
<p><br/></p>
<p>Ton épée sera toujours assortie d'un <strong>bouclier</strong>.<br />
<strong>Ne réagis pas de façon personnelle</strong>. Dans ta quête, on te traitera souvent
de fou. La bonne question qu'il faudra te poser c'est: « L'es-tu ? ». Au fond
de toi-même te penses-tu fou ? Non ? Si tu <em>sais</em> que tu ne l'es pas, pas de
soucis. Ce n'est pas parce que certains te <em>croient</em> fou que tu l'<em>es</em> !</p>
<p>En reprenant la route, je repensais aux derniers mots de mon maitre car il
avait ajouté que mon bouclier était un bouclier et pas une armure ni une
carapace. Ah oui, je comprends. Mon bouclier me protège mais ne m'enferme pas.
Il me garde ouvert. Sans doute pour accomplir cette quête.</p>
<p><br/></p>
<p>La raison d'être du chevalier, est sa <strong>quête</strong>.<br />
<strong>Ne fait pas de supposition, cherche la vérité</strong>. Ne crois pas tout ce que
l'on raconte et ne te fie pas toujours à ce que tu ressens. Cherche la vérité
là où elle se trouve. C'est ta quête. Si tu ne te renseignes pas — en demandant
— tu ne peux pas savoir pourquoi les gens font — ou ne font pas — les choses.
Inutile de rendre les choses désagréables en imaginant des choses, cherche
à <em>savoir</em> plutôt qu'à <em>croire</em>.</p>
<p>J'ai allumé le feu pour le bivouac et donné de l'eau au cheval. Je me suis
appliqué pour satisfaire mon maitre et prendre soin du cheval. Mon maitre m'a
félicité.</p>
<p><br/></p>
<p>Le chevalier a une <strong>règle de vie</strong>, une seule.<br />
<strong>Toujours faire de son mieux</strong>. Fais toujours de ton mieux même si tes
capacités d'aujourd'hui ne seront pas les mêmes que celles de demain.
Simplement en fonction de comment tu te sens fais ta tâche le mieux que tu
peux.</p>
<p>Fort de ces 4 règles de vie du chevalier, nous avons repris notre route.
L'enseignement de mon maitre était terminé, il ne me restait plus qu'à le
mettre en pratique.<br />
Au fait, vous ai-je dit que mon maître n'avait pas de cheval ?</p>
<p><br/></p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">DeviantArt</a> par <a href="http://antiochia.deviantart.com/art/Equipment-of-a-Knight-199556676">Antiocha</a></em><br />
<em>Cette histoire raconte les 4 accords toltèques de Miguel Ruiz, raconté en
<a href="https://vimeo.com/136811212">vidéo par Mélissa Monnier</a>. Marie ayant partagé <a href="http://kaleidoscope-kids.eu/4732-2/">l'article</a>,
j'en ai fait (toute) une histoire.</em></p>
Une journée dans le bois avec Malokaurn:md5:ca057b73c2e3d0eb8cf5561a4803441e2016-01-20T22:49:00+01:002016-01-21T22:27:13+01:00PiTUn arbre vertalternativescnvfamillemaloka<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/maloka/DSC_201512_0020.jpg" alt="DSC_201512_0020.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="DSC_201512_0020.jpg, janv. 2016" /></p>
<p>Pendant les vacances, certains parents travaillent et d'autres pas ou du moins
pas tous les jours. C'est donc l'occasion de s'organiser pour se partager les
enfants, voire organiser une journée d'animation.</p>
<p>Dans le cadre de <a href="http://www.athentransition.be/maloka/">Maloka</a>, <em>la maison des enfants du monde</em>. Un stage — d'une
seule journée cette fois — a été organisé <strong>dans les bois</strong>. Simplement.</p>
<p>Une journée nature dans le bois.<br />
Marcher dans le bois c'est bien un peu, mais pas trop. Alors la journée a été
entrecoupée de</p>
<ul>
<li>une chasse aux feuilles et aux cupules de chêne pour siffler dedans;</li>
<li>une animation photo pour écouter la forêt et voir si elle a changé notre
point de vue;</li>
<li>un feu à la pause midi sur lequel nous avons fait cuire les crêpes après avoir
préparé la pâte tous ensemble (ou presque). </li>
</ul>
<p>Cool.<br />
Pour ceux qui ne connaissaient pas, les crêpes ont même été agrémentées de
feuilles de <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Consoude">consoude</a> et d'orties. C'est sacrément bon.</p>
<p>Une journée toute simple, sans heurt où les seuls petits soucis ont étés quelques
chaussettes mouillées. Comme on dit</p>
<blockquote>
<p>Il n'y a pas de mauvais temps, il n'y a que des mauvais vêtements.</p>
</blockquote>
<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/maloka/maloka-201512-bois-m1.jpg" title="maloka-201512-bois-m1.jpg"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/maloka/maloka-201512-bois-m1.jpg" alt="maloka-201512-bois-m1.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="maloka-201512-bois-m1.jpg, janv. 2016" /></a></p>
<p>On se rencontre pendant la chasse aux trésors car on ne se connait pas tous.
Et l'on continue à papoter pendant le dix heures.</p>
<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/maloka/maloka-201512-bois-m2.jpg" title="maloka-201512-bois-m2.jpg"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/maloka/maloka-201512-bois-m2.jpg" alt="maloka-201512-bois-m2.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="maloka-201512-bois-m2.jpg, janv. 2016" /></a></p>
<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/maloka/maloka-201512-bois-m3.jpg" title="maloka-201512-bois-m3.jpg"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/maloka/maloka-201512-bois-m3.jpg" alt="maloka-201512-bois-m3.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="maloka-201512-bois-m3.jpg, janv. 2016" /></a></p>
<p>Après un moment de réflexion sur la forêt qui nous entoure, regardons comment
on la perçoit en fonction du point de vue — debout, couché par terre — et
à travers le cadre de la photo.</p>
<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/maloka/maloka-201512-bois-m4.jpg" title="maloka-201512-bois-m4.jpg"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/maloka/maloka-201512-bois-m4.jpg" alt="maloka-201512-bois-m4.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="maloka-201512-bois-m4.jpg, janv. 2016" /></a></p>
<p>Les enfants allument le feu et préparent la pâte à crêpes après avoir ramené le
bois. Pendant que le feu prépare ses braises, on peut manger le pique-nique.
Les crêpes sont cuites.<br />
Mmh, le bon dessert.</p>
<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/maloka/maloka-201512-bois-m5.jpg" title="maloka-201512-bois-m5.jpg"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/maloka/maloka-201512-bois-m5.jpg" alt="maloka-201512-bois-m5.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="maloka-201512-bois-m5.jpg, janv. 2016" /></a></p>
<p>Quasi toute l'équipe de cette petite journée à la fois dehors et au coin du
feu.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photos par pit. Les photos sont sous licence <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0">CC-BY-NC-SA</a></em></p>
<p><em>Cet article est également publié <a href="http://www.athentransition.be/articles/une-journee-dans-le-bois-avec-maloka/">sur le site d'Ath en transition</a>.</em></p>
Arguing on interneturn:md5:474c8b93bc46693463b9e70ad0f5ba972015-07-28T16:37:00+02:002015-07-29T13:25:51+02:00PiTMes doigts dans le clavierblogcnvfacebookgoogleinutiletwitter<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2015/you_want_to_argue__by_cricketumpire-d5lkr4r.jpg" alt="Arguing" /></p>
<blockquote>
<p>Arguing on internet is like running in the Special Olympics.<br />
Even if you win, you'r still retarded.<br />
<em>Anonyme</em></p>
<p><em>Argumenter sur internet c'est comme courir pour les jeux olympiques spéciaux.</em><br />
<em>Même si tu gagnes, tu restes un attardé.</em></p>
</blockquote>
<p>La citation date du début du siècle (comme c'est joliment dit) et est <strong>toute
pourrie</strong>. Par contre, on comprend bien ce que ça veut dire ! Dès lors que l'on
essaie d'argumenter (sur internet et c'est à peu près la même chose dans la
vie réelle) avec quelqu'un qui n'est pas du même avis … on est parti pour
y consacrer du temps et de l'énergie.</p>
<p>Le premier conseil est de <strong>bien choisir ses combats</strong> et ne répondre que si
c'est important pour soi. Personnellement, je laisse très vite tomber.</p>
<p>La <a href="http://tay.kinja.com/rules-of-engagement-how-to-argue-on-the-internet-1538517381">première règle</a> est <strong>NON</strong>. Ne le fait pas !</p>
<p>Je persiste.</p>
<p>Le sujet m'intéresse et je décide de m'engager sur le
chemin glissant en essayant de ne pas me prendre (trop vite) un <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Godwin">point
Godwin</a>, j'essaie alors de suivre ces quelques règles.</p>
<p><strong>Règle 1</strong><br />
Dès que je perçois que l'interlocuteur est trop obtus pour moi, je laisse
tomber. La discussion ne débouchera sur rien. Je conclus et je passe mon
chemin …</p>
<p><strong>Règle 2</strong><br />
Garder en tête qu'il ne s'agit pas d'un combat que l'on doit gagner. Je ne
cherche pas à avoir raison. Je cherche à maintenir la discussion.</p>
<p>Une discussion, lorsqu'elle se passe bien, permet aux interlocuteurs de se
faire une opinion. Je ne veux pas que l'autre change d'avis, je veux qu'il
entende mes arguments comme j'entends les siens afin que chacun puisse se
(re)faire une opinion.</p>
<p><a href="http://namok.be/blog/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai">Désaccord n'est pas désamour</a>.</p>
<p><strong>Règle 3</strong><br />
Mettre de côté ses <strong>émotions</strong> et <strong>se relire</strong> avant de poster afin de ne
pas poster sur le coup de la colère par exemple.</p>
<p><strong>Règle 4</strong><br />
Être <strong>concis</strong>.</p>
<p><strong>Règle 5</strong><br />
Éviter de poster des liens … personnes (ou presque) ne les suivra.</p>
<p><strong>Règle 6</strong><br />
Rester <strong>courtois</strong>.</p>
<p>Ce qui implique de ne jamais faire d'attaque personnelle.</p>
<p><strong>Règle 7</strong><br />
Reconnaitre quand on a tort. « C'est vrai que … », « Tu as raison lorsque tu dis
que … ».</p>
<p><strong>Règle 8</strong><br />
<strong>Ne pas changer de terrain de jeu</strong>. Si le sujet est la cuisson de la côte
à l'os et qu'une réponse se focalise sur le fait de manger ou non de la viande,
une réponse pourrait être:</p>
<p>— Bien que le végétarisme semble t'intéresser, le sujet est la cuisson de la
côte à l'os. On peut parler de cela à un autre moment.</p>
<p>Si le sujet revient trop souvent … l'ignorer.</p>
<p><em>Les règles suivantes (qui ne sont pas des règles, à peine des conseils) sont
plus axées sur la forme du message.</em></p>
<p><strong>Règle 9</strong><br />
Éviter d'utiliser des <strong>métaphores</strong>.</p>
<p>Premièrement, elles risquent d'être mal comprises.<br />
Deuxièmement, si les métaphores fonctionnent bien pour expliquer quelque
choses à quelqu'un, elles déservent lorsque l'interlocuteur est en désaccord.
L'interlocuteur va immédiatement se focaliser sur les différences entre le
sujet de départ et l'exemple donné. Et c'est un deuxième débat qui commence
duquel il sera difficile de se dépêtrer.</p>
<p><strong>Règle 10</strong><br />
<strong>Citer</strong> occasionnellement quelqu'un d'intelligent et non controversé
peut servir.</p>
<p><strong>Règle 11</strong><br />
Éviter de poser des questions. Les remplacer par des affirmations si c'est
possible.</p>
<p>— Tu ne penses pas que tu as été de mauvaise foi en affirmant que la pomme est
bleue ?<br />
— Dire que cette pomme est bleue, c'est de la mauvaise foi.</p>
<p><br/></p>
<p>Onze règles. Onze conseils si l'on décide quand même d'argumenter sur internet
… et à la fin, je me fais insulter !</p>
<p>— T'es qu'une grosse pute de toute façon.</p>
<p>C'est que c'est gagné ! L'interlocuteur est à court d'arguments. Il me reste
à conclure par un cinglant: « Je ne suis pas une grosse pute. » et reprendre une activité normale.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">DeviantArt</a> par <a href="http://cricketumpire.deviantart.com/art/You-want-to-argue-338571099">cricketumpire</a>.
L'autruche semble assez hermétique à tous mes arguments. Sources et idées (en
anglais) chez <a href="http://tay.kinja.com/rules-of-engagement-how-to-argue-on-the-internet-1538517381">Kinza</a> et <a href="http://lifehacker.com/5943083/how-to-argue-on-the-internet-without-becoming-a-troll">Lifehacker</a>.</em></p>
J'ai lu pour vous Cessez d'être gentil, soyez vraiurn:md5:ec1d38c272527f62b008b8c8591d96592015-03-23T09:24:00+01:002016-04-29T13:21:17+02:00PiTMoialternativescnvenseignementfamille<p><em>« Cessez d'être gentil, soyez VRAI », Thomas d'Ansembourg</em></p>
<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2015/beyond_the_smile_by_hipppy_cut.jpg" alt="Beyond the smile" /></p>
<p>Ma première réaction lorsque j'ai reçu ce livre était de ne pas le lire ! Cette
idée qui me taraudait, cette idée que je n'arrivais pas à me sortir de la tête
tellement certains mécanismes sont bien ancrés en moi. Cette idée:</p>
<blockquote>
<p>Si je lis ce livre, on va se séparer …</p>
</blockquote>
<p>Comment dire ce que l'on pense, comment être vrai peut-il être meilleur que de
« lisser », que de dire ce que l'autre attend de soi, que d'être gentil ? Se
poser la question est probablement l'argument principal pour effectivement lire
le livre.</p>
<p>Dire ce que l'on pense … au bon moment et à la bonne personne.<br />
Dire ce que l'on pense … en y mettant la bonne forme.</p>
<blockquote>
<p>Préférez-vous que votre ami vous dise <strong>oui</strong> alors qu'il pense <strong>non</strong> ?
Ou préférez-vous que votre ami vous rappelle que
votre amitié est importante mais que, aujourd'hui, il décline ?</p>
</blockquote>
<h2>Lecture superficielle</h2>
<p>Si je devais choisir deux éléments qui me paraissent importants dans ce livre …</p>
<p>La manière d'exprimer ce que l'on ressent<sup id="fnref:f"><a href="https://blog.namok.be/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai#fn:f" rel="footnote">1</a></sup>. Si je parviens à faire le pas
d'être vrai vis à vis de moi-même, je devrai l'être vis à vis des autres. Je
devrai donc exprimer ce que je ressens plutôt que de simplement dire <em>oui</em> … et
penser <em>non</em>.</p>
<p><strong>situation - sentiment - besoin - demande</strong></p>
<ul>
<li>observer les <strong>faits</strong> sans juger. Dire ce que je vois sans interprétation;</li>
<li>dire ce que je <strong>ressens</strong> face à cette situation. C'est un sentiment; de la
joie, de la colère, …</li>
<li>quels sont mes <strong>besoins</strong> face à cette situation pour ne plus ressentir ces
sentiments négatifs (ou, à l'inverse, pour continuer à ressentir ces
sentiments positifs);</li>
<li>j'exprime clairement et sans (trop) d'emballages ma <strong>demande</strong>.</li>
</ul>
<p><em><insérez ici votre meilleur exemple></em></p>
<p>Le deuxième élément qui a résonné en moi et dont l'écho<sup id="fnref:g"><a href="https://blog.namok.be/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai#fn:g" rel="footnote">2</a></sup> est encore présent
plusieurs jours après avoir refermé le livre tient en une seule phrase:</p>
<p><strong>Désaccord n'est pas désamour</strong></p>
<p>On a donc le droit de dire à l'autre que l'on n'est pas d'accord sans cesser de
l'aimer <strong>et</strong> sans qu'il cesse de nous aimer.</p>
<p>Avec les collègues et l'entourage, pas trop de soucis, ça passe ou ça casse.
Avec mes enfants non plus … mais avec son conjoint. Quel risque !</p>
<h2>Lecture approfondie</h2>
<p>Être vrai avec les autres et, peut-être surtout, avec soi-même. Être vrai
permettra d'éviter les conflits intérieurs et aussi les guerres ouvertes avec
les autres. « Cessez d'être gentil, soyez vrai », est une recherche de paix
intérieure et d'une meilleure communication avec ceux qui m'entourent. Cette
recherche veut m'aider à éviter tout type de conflit. Non pas les éviter en les
cachant mais en essayant de les comprendre et de savoir d'où ils viennent.</p>
<p>À l'origine d'un conflit il y a souvent une personne qui ne sait pas
formuler ses attentes de manière claire et négociable. Alors, elle juge et
critique. Elle devient agressive.</p>
<p>Pour pallier ça, je dois<sup id="fnref:h"><a href="https://blog.namok.be/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai#fn:h" rel="footnote">3</a></sup> apprendre à</p>
<ul>
<li>écouter (tant moi-même que l'autre) avec respect et empathie. Ce qui veut dire
ne pas m'énerver et ne pas vouloir avoir raison à tout prix;</li>
<li>dire non <strong>à temps</strong>, à la bonne personne et dans la <strong>bonne mesure</strong>. Ce qui
évite le mécanisme de la cocotte minute.</li>
</ul>
<p><strong>Cocotte minute</strong> Dire oui et penser non. Laisser agir le temps. Soudain, BOUM,
voir apparaitre la violence ou la dépression.</p>
<p>Je suis gentil au lieu d'être vrai car, tel Obélix, je<sup id="fnref:i"><a href="https://blog.namok.be/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai#fn:i" rel="footnote">4</a></sup> suis tombé dedans quand
j'étais petit. Je suis tombé dans <strong>cinq pièges</strong>.</p>
<p><strong>Piège 1: Faire au lieu d'être</strong></p>
<p>Je suis tel le hamster dans sa cage dont la vie se résume à une course
infernale. Je veux <strong>faire</strong>; je veux te donner des conseils, je veux te
consoler, répondre à ta place, faire à ta place, … au lieu d'<strong>être là</strong>, avec
toi, à te consacrer du temps, à être à ton écoute, à te regarder faire
/ apprendre … simplement.</p>
<p><strong>Piège 2: Mettre l'estime de soi dans le regard de l'autre</strong></p>
<p>Je fais bien, je suis bien … si je pense que tu trouves que c'est bien.</p>
<p><strong>Piège 3: Avoir peur de la différence</strong></p>
<p>Peut-être le piège dans lequel on a poussé le plus de monde ! <a href="http://namok.be/blog/?post/2013/02/03/le-jeu-de-la-mort">L'expérience de
Milgram</a> me donne l'impression que l'on est éduqué par les
parents<sup id="fnref:j"><a href="https://blog.namok.be/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai#fn:j" rel="footnote">5</a></sup>, par les médias à <a href="http://namok.be/blog/?post/2013/12/10/un-bon-soldat">être de bons soldats</a> et que l'important
est de faire ce que l'on attend de nous.</p>
<p>Cette docilité, cette importance d'être un bon soldat, à « bien faire ce que
l'on attend de nous » se caractérise par, je cite <a href="http://www.thomasdansembourg.com/fr/index.html">Thomas d'Ansembourg</a>,
l'incapacité à résister:</p>
<ul>
<li>au confort à court terme qui <em>assoupit le cœur</em>;</li>
<li>la consommation, le matérialisme qui <em>étourdit l'esprit</em>;</li>
<li>la sécurité à tout crin qui <em>inhibe l'élan de vie</em>;</li>
<li>au prêt à penser qui <em>étouffe l'élan de vie</em>.</li>
</ul>
<p>La peur de la différence s'articule autour de deux peurs:</p>
<ul>
<li>la peur de devoir <strong>entrer dans le moule de l'autre</strong> (alors que l'on est formaté
pour);</li>
<li>la peur <strong>d'être rejeté</strong> si l'on se montre tel que l'on est. Alors je me
rétrécis pour être gentil et admis;</li>
</ul>
<p>… alors, je tolère l'autre uniquement s'il est pareil que moi ou s'il (tant
qu'il) m'aime.</p>
<p>Même dans un environnement où l'on prône le droit à la différence est-ce que
l'on <strong>ressent</strong> ce droit d'être différent ?</p>
<p><strong>Piège 4: Je ne sais pas dire non</strong></p>
<p>L'on revient au début de l'article: savoir dire non (1) à temps, (2) à la bonne
personne et (3) dans la bonne mesure.</p>
<p>Pour pouvoir dire non il faut développer son <strong>assertivité</strong>. Avoir suffisamment
de confiance en soi et d'estime de soi pour prendre sa place sans agression ni
soumission.</p>
<p>Il est bon de privilégier la vérité et la franchise lorsque l'on veut dire non.
Un mensonge, même si c'est plus facile, ne tient pas la route à long terme.</p>
<blockquote>
<p>Ai-je envie d'ajouter à la confusion du monde par mon attitude (mensonge,
agressivité) ?</p>
</blockquote>
<p>— Non, je ne viens pas, j'ai piscine.<br />
— J'aime quand tu m'invites et j'ai aussi envie de te rencontrer. J'ai également
besoin de me retrouver avec moi-même ce week-end car j'ai accumulé trop de
fatigue cette semaine. Ça te convient si on reporte ?</p>
<p>Un non, n'est pas signe de rejet, d'exclusion ou de désamour.
Pourtant, j'ai peur que l'autre perçoive mon non comme un manque d'intérêt,
d'amitié, d'amour … alors je dis oui ou je mens. Répondre à la question suivante
aide à accepter le non de l'autre.</p>
<blockquote>
<p>Quand l'autre dit non, à quoi dit-il oui ?</p>
</blockquote>
<p><em>L'adolescent</em><br />
— <strong>Non</strong>, je ne vais pas au diner de famille.<br />
— <strong>Oui</strong>, je voudrais que le diner de famille soit joyeux et marrant comme avec
mes potes.</p>
<p><em>L'enseignant</em><br />
— <strong>Non</strong>, on ne parle dans le fond.<br />
— <strong>Oui</strong>, j'aimerais partager avec vous ce que j'enseigne. J'essaie de rendre
mon cours aussi intéressant que wow !</p>
<p><strong>Piège 5: J'ai du mal à faire bon usage de mes sentiments</strong></p>
<p>Quatre principes importants de la communication non violente m'aident à me
recentrer sur mes sentiments et à éliminer ce qui engendre de la violence. Ces
principes m'aident à développer mon <strong>assertivité</strong>, ma capacité à me
positionner avec clarté et vigueur sans agresser et mon <strong>empathie</strong>, ma
capacité à comprendre la position de l'autre sans démission.</p>
<p>Ces quatre enjeux de la communication:</p>
<ul>
<li><p><strong>Observer sans juger</strong><br />
Il y a les faits et ce que cela me fait. Je me
contente de poser un constat.</p></li>
<li><p><strong>Ressentir sans interpréter</strong><br />
<em>Ce point est difficile à comprendre pour moi, vous pouvez m'aider.</em><br />
Certains sentiments sont des sentiments « primaires » positifs (alerte,
enchanté, paisible, joyeux, …) ou négatifs (affamé, déprimé, blessé, …) d'autres
sont des sentiments comprenant une interprétation ou un jugement (incompétent,
incompris, rabaissé, harcelé, …). Je crois qu'il ne faut pas prêter des
intentions à l'autre et lui dire ses « quatre vérités ». Mes sentiments sont là
pour m'informer sur l'état de mes besoins.</p></li>
<li><p><strong>Distinguer les besoins fondamentaux de mes envies</strong><br />
Ne pas confondre les vrais besoins et les stratégies que l'on développe pour
y parvenir. Mes vrais besoins sont ceux qui interviennent dans le <strong>vivre
ensemble</strong>; l'écoute, le partage, la compréhension, l'entraide, l'amour, la
<a href="http://namok.be/blog/?post/2013/07/23/ce-besoin-de-reconnaissance">reconnaissance</a>, l'appartenance, le sentiment d'être
utile, …</p></li>
<li><p><strong>Demander ou agir</strong>
Il ne faut pas s'attendre à ce que l'on <strong>devine</strong> ce dont j'ai besoin. Il faut
éviter de s'enfoncer dans un défaitisme qui nous aigrit. Se prendre en charge et
formuler positivement ses demandes.</p></li>
</ul>
<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2015/livrecessezgentilvrai.jpg" title="livrecessezgentilvrai.jpg"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2015/.livrecessezgentilvrai_t.jpg" alt="livrecessezgentilvrai.jpg" style="float: right; margin: 0 0 1em 1em;" title="livrecessezgentilvrai.jpg, mar. 2015" /></a></p>
<p>Pour conclure, l'auteur nous invite a avoir un rapport paisible avec le temps.
Le plus important, c'est la qualité de nos relations. L'humain cherche un
profond contentement de son <strong>être</strong> dans la relation à soi, la relation aux
autres et la relation à l'Autre (la troisième dimension). Il privilégie la
relation (être) au résultat (faire).</p>
<p>Pour <a href="http://www.thomasdansembourg.com/fr/index.html">Thomas d'Ansembourg</a>, le choix fondamental de l'existence c'est:</p>
<blockquote>
<p>Être heureux ou avoir raison</p>
</blockquote>
<p>J'ai lu l'édition illustrée du livre. Je vous invite à faire de même …</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">DeviantArt</a> par <a href="http://hipppy.deviantart.com/art/beyond-the-smile-65611787">hipppy</a>. Derrière le
sourire forcé, un visage qui réfléchit à être vrai.</em></p>
<p><em>Une brève présentation du livre (et de cet article) se trouve sur le blog de <a href="http://clementinelamandarine.com/blog/2015/03/29/communication-bienveillante-entre-adulte-quelques-livres/">Clémentine la mandarine</a> qui a consacré un mois à la communication non violente. Si tu cherches un autre livre, c'est chez elle qu'il faut aller voir.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f">
<p>C'est plutôt de la communication non violente et c'est très important. La
communication, c'est la vie. Le manque de communication, c'est la mort ! <a href="https://blog.namok.be/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai#fnref:f" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:g">
<p>résonne / écho … c'est beau hein ! <a href="https://blog.namok.be/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai#fnref:g" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:h">
<p>Il est bien clair que j'emploie « devoir » mais que l'on n'est obligé
à rien. D'un autre côté, si on lit, c'est que l'on veut se diriger vers un mieux
… <a href="https://blog.namok.be/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai#fnref:h" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:i">
<p>J'utilise le « je » mais je ne me retrouve pas dans tout. Mon cas (et
probablement le tien) n'est pas désespéré ;-) <a href="https://blog.namok.be/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai#fnref:i" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:j">
<p>Ce n'est absolument pas ma manière d'éduquer mes enfants … mais ceux qui me
connaissent le savent. <a href="https://blog.namok.be/?post/2015/03/23/cessez-etre-gentil-soyez-vrai#fnref:j" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Respect des consignes, respect de l'autreurn:md5:539cf039e7bd2eae79c36679489502592014-07-07T11:40:00+02:002014-07-08T13:37:44+02:00PiTCartable au doscnvesiinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2014/charliechocolaterie.jpg" alt="charliechocolaterie.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="charliechocolaterie.jpg, juil. 2014" /></p>
<p><em>TL;DR<sup id="fnref:tldr"><a href="https://blog.namok.be/?post/2014/07/07/respect-des-consignes#fn:tldr" rel="footnote">1</a></sup> Si on te dit que c'est pour demain, c'est pour demain, pas après-demain !</em></p>
<p>— Remettez moi la description de votre travail pour vendredi au plus tard. Je vous ferai mes commentaires dans le courant de la journée de lundi afin que vous puissiez commencer à travailler.</p>
<p>Cette phrase parait anodine mais elle fixe en fait une contrainte. La consigne est de remettre un travail « vendredi au plus tard ». Mon garagiste et mon banquier comprendraient sans doute qu'il faut faire ça avant 16h. On est bien d'accord qu'un avocat dirait, quant à lui, qu'il s'agit du vendredi avant (strictement) minuit.</p>
<p>Bref, il faut faire ça pour vendredi !</p>
<p><strong>Faut-il être souple ou strict au sujet du respect des consignes ?</strong></p>
<p>Dans mon métier de prof, nous sommes sans cesse confrontés au <strong>respect des consignes</strong>:</p>
<ul>
<li>une convention de nom de fichier;</li>
<li>une date de remise; </li>
<li>un ensemble de fonctionnalités à implémenter;</li>
<li>une heure d'examen;</li>
<li>des modalités de remise d'un travail;</li>
<li>le respect des conventions d'écriture du langage;</li>
<li>…</li>
</ul>
<p>Ces consignes ont-elles un sens ? Ce sens est-il percevable par l'étudiant. Ce sens doit-il être systématiquement expliqué ?
Puis-je imposer une contrainte sans raison, simplement parce que je préfère ? Puis-je encore imposer ?</p>
<p>Toutes ces questions parce qu'il y en a toujours un. Il y en a toujours un qui ne respectera par la consigne. Faut-il le sanctionner comme le train me sanctionne en partant si je suis en retard ou ne rien dire parce que finalement ce n'est pas grave si le plombier se pointe deux jours plus tard.</p>
<p>(J'avais pris congé mais je ne dis rien, je suis content qu'il vienne réparer la fuite … il m'aura couté deux jours de congé ce robinet !)</p>
<p>Moi, si le plombier ne se pointe pas au rendez-vous, ça ne me broute !</p>
<p>Samedi 11h, j'envoie la description de mon travail …</p>
<p>— C'est bon, c'est pas bien grave, il à dit qu'il nous dirait quoi lundi. Il a bien le temps !<br />
— Perdu Rémy !</p>
<p>Ce WE s'annonce finalement bien chargé. Un barbecue vient se placer le samedi midi et je dois emporter mon barbecue car celui des amis sera trop petit<sup id="fnref:bbq"><a href="https://blog.namok.be/?post/2014/07/07/respect-des-consignes#fn:bbq" rel="footnote">2</a></sup>. Pour le dimanche par contre, c'est barbecue aussi mais il est prévu de longue date. Il faudra prévoir la tonnelle, les tables et les bancs. Il ne s'agira pas de s'y prendre à la dernière minute.</p>
<p>Bref !</p>
<p>Par respect pour mes étudiants, je mets mon réveil<sup id="fnref:reveil"><a href="https://blog.namok.be/?post/2014/07/07/respect-des-consignes#fn:reveil" rel="footnote">3</a></sup> le samedi matin afin de lire ces descriptions de travail avant que les enfants se lèvent et que l'on se prépare aux fêtes du WE. Je n'aurai pas le temps à un autre moment de le faire surtout que lundi, nous avons un recours et il faudra être au boulot à 8h15 malgré cette damnée grève des trains …</p>
<p>Samedi matin, rien dans ma bàm !</p>
<p>Lundi soir, j'envoie un mail précisant que je lirai ça <em>asap</em> …</p>
<p>Aujourd'hui, c'est <strong>moi</strong> qui suit embêté parce que <strong>eux</strong> n'ont pas respectés la consigne. Je suis embêté parce qu'il y a à nouveau plein de questions qui se bousculent dans ma tête et que c'est lourd de conséquence<sup id="fnref:consequence"><a href="https://blog.namok.be/?post/2014/07/07/respect-des-consignes#fn:consequence" rel="footnote">4</a></sup>. Je résume avec deux extrêmes:</p>
<ul>
<li>Dois-je répondre au plus vite pour qu'ils puissent commencer à travailler ? </li>
<li>Dois-je ignorer leur mail en arguant que je ne lis pas mes mails pendant les vacances ? Je répondrai donc le 18 août, 3 jours avant l'examen ! </li>
</ul>
<p>S'il faut être attentif à respecter l'autre, il est tout aussi important de se sentir respecté. Dans le cas présent, je ne le suis pas. Appliquer une consigne, c'est être attentif au travail de l'autre. Si la consigne est là c'est qu'il y a probablement une raison. Personnellement, je suis toujours disposé à l'expliquer.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo 'Charlie et la chocolaterie'. <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Charlie_et_la_Chocolaterie">Histoire</a> dans laquelle c'est toujours mieux d'écouter Willy Wonka lorsqu'il met en garde. Ici il vient de dire à Verrucaire Salt de ne pas prendre les noisettes de l'écureuil !</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:tldr">
<p>Too long; didn't read signale que le billet n'est pas lu parce que trop
long. J'en fait ici un résumé … très très résumé ;-) <a href="https://blog.namok.be/?post/2014/07/07/respect-des-consignes#fnref:tldr" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:bbq">
<p>Oui, j'ai un grand barbecue ^^ <a href="https://blog.namok.be/?post/2014/07/07/respect-des-consignes#fnref:bbq" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:reveil">
<p>Pour dire la vérité, je n'ai pas mis mon réveil le samedi matin car le vendredi soir (23h00), ma bàm restait désespérément vide ;-) <a href="https://blog.namok.be/?post/2014/07/07/respect-des-consignes#fnref:reveil" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:consequence">
<p>Si je ne prend pas le travail, l'année est ratée … <a href="https://blog.namok.be/?post/2014/07/07/respect-des-consignes#fnref:consequence" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Bienveillanceurn:md5:59c5aa9eb750e2ae2cd8d1d6e5be91d42014-01-08T10:00:00+01:002014-01-08T11:14:10+01:00PiTMoialternativescnvdiversinutile<p>La plupart des gens dans mon entourage ne sont pas malveillants. Mais est-on pour autant bienveillants ?</p>
<div class="txtcenter">
<a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2014/I__m_in_the_mood_for_a_cherry__by_Ronaaa.jpg">
<img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2014/I__m_in_the_mood_for_a_cherry__by_Ronaaa-crop.png" />
</a>
</div>
<p><strong>La bienveillance, ce n'est pas simplement de la non-malveillance.</strong></p>
<p>Bien avant de tuer, voler, frapper … être malveillant, c'est d'abord, ne pas respecter l'autre, c'est essayer de le rabaisser, lui parler méchamment, dénigrer son travail, …</p>
<p>Être bienveillant ce n'est pas simplement, respecter l'autre, ne pas le rabaisser, lui parler gentiment, ne pas dénigrer son travail, …</p>
<p>La bienveillance est une vertu, c'est l'affection (voire l'amour) que je porte au autres. Elle se caractérise par l'empathie et l'expression franche de ses sentiments.</p>
<ul>
<li><p>Exprimer franchement et correctement mes sentiments permettra à l'autre d'exprimer les siens et de comprendre les miens. Il pourra y réagir en connaissance de cause. C'est moins d'hypocrisie ou de non-dits.</p></li>
<li><p>L'empathie, c'est sortir de mon égoïsme et montrer à l'autre qu'il a un intérêt pour moi. C'est lui donner de la valeur, de la confiance, de l'estime de lui.</p></li>
</ul>
<p>Il n'est pas simple d'être bienveillant avec ses proches (conjoint, enfants, famille, amis, …) alors, <em>quid</em> des autres ?</p>
<p>Être bienveillant, c'est avant tout <strong>une attitude</strong>.</p>
<p>J'essaie d'avoir une attitude empathique positive qui tente de « tirer l'autre vers le haut » !</p>
<ul>
<li><p>Je commence par essayer de sourire plus.</p></li>
<li><p>Je recherche les aspects positifs et je tente de ne pas m'attarder sur ce qui est négatif.</p></li>
<li><p>J'écoute d'abord.</p></li>
</ul>
<p>Et si nous tentions l'expérience …</p>
<blockquote>
<p>« La bienveillance fait l'homme. »</p>
<p>Confucius</p>
</blockquote>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">DeviantArt</a> par <a href="http://rona-keller.deviantart.com/art/some-help-90720516">Rona Keller</a></em></p>
Un bon soldaturn:md5:906613a13096527edab2e34eeebe01f92013-12-10T17:45:00+01:002013-12-10T17:50:01+01:00PiTMoialternativescnvdiversinutile<p>Sur le banc de l'école, je me tortille, je dois aller faire pipi mais j'ai oublié d'y aller pendant la récréation. Pourtant, je sais qu'il faut y aller au plus tard après la première sonnerie. En tout les cas avant la deuxième et surement pas lorsque l'on vient de s’assoir !</p>
<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2013/nature_of_war_by_Friedhelm.jpg" alt="Nature of war" /></p>
<p>Et pourtant, je dois faire pipi. Si je veux y aller, je dois donner un de mes « bons points ». Je n'ai pas beaucoup de « bons points », je dois souvent aller faire pipi.</p>
<p>— Ah non ! Si je te laisse encore aller à la toilette maintenant, tu perturbes la leçon ! C'est toujours la même chose avec toi, tu es un vrai pisseur.</p>
<p>Ah bon. Pourtant, je suis convaincu <sup id="fnref:1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2013/12/10/un-bon-soldat#fn:1" rel="footnote">1</a></sup> que si l'on laisse aux enfants la possibilité d'aller aux toilettes lorsqu'ils en ont besoin et que l'on n'interrompt pas la dictée pour celui qui est absent –tant pis, il y aura une phrase en moins sur sa feuille– le défilé aux toilettes se régulera tout seul.</p>
<p>C'est une première étape vers l'<strong>autonomie</strong> plutôt que vers un assistanat consistant –à gueuler certes– mais à répéter la phrase de la dictée, réorganiser une interro, rappeler une échéance, faire attendre le train, …</p>
<p>Si je ne vois pas que j'ai moins de points lorsqu'il manque une phrase de ma dictée, si je ne ressens pas le froid quand j'oublie mon bonnet, si je n'ai pas la possibilité de m'embêter une heure car le train ne m'a pas attendu alors je n'apprend pas. Je ne réfléchis pas. Je n'apprend pas à écouter mon corps (faim, froid, envies, devoirs, …).</p>
<p>J’apprends à faire ce que l'on attend de moi.</p>
<p>Nous prépare-t-on à être un bon citoyen ou à être un bon soldat ?</p>
<p>… un bon soldat.</p>
<h4>Liens</h4>
<ul>
<li>À lire aussi, <a href="https://blog.namok.be/blog/?post/2013/02/03/le-jeu-de-la-mort">Savoir dire non, est-ce se rebeller</a></li>
<li>Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">DevianArt</a> par <a href="http://friedhelm.deviantart.com/art/nature-of-war-51162652">Friedhelm</a></li>
</ul>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:1">
<p>Dans ce cas précis ma conviction m'a été soufflée par « vous savez qui » ;-) <a href="https://blog.namok.be/?post/2013/12/10/un-bon-soldat#fnref:1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Le livre verturn:md5:9d222bfd509c51fabeb365b13aa4e2d12013-04-19T11:52:00+02:002013-04-19T11:32:44+02:00PiTMoialixalternativesbookscnvdiversemmafamillemargotmarionsam<p>Si vous me connaissez, vous m'avez sans doute déjà entendu parler du <strong>livre vert</strong>. J'ai une fâcheuse tendance à faire (un peu) de battage autour de ce livre car je trouve que son contenu est intéressant pour tout le monde (pas uniquement les parents).</p>
<p>— Heu oui, mais de quel livre tu parles ? </p>
<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2013/.reading_part_iii_by_matthewpoland-d3hee86_m.jpg" alt="reading_part_iii_by_matthewpoland-d3hee86.png" style="display:block; margin:0 auto;" title="reading_part_iii_by_matthewpoland-d3hee86.png, avr. 2013" /></p> <p><strong>Parents épanouis, enfants épanouis</strong> de <em>Adele Faber</em> et <em>Elaine Mazlish</em> est un livre sur la communication non violente adaptée aux enfants.</p>
<p>Ce n'est pas à proprement parler une «méthode» et, disons-le tout de suite, l'approche n'empêche pas les cris et les pleurs, c'est simplement une manière de parler à et de considérer ses enfants (et réciproquement) de manière différente
<sup>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert#pnote-1363-1" id="rev-pnote-1363-1">1</a>]</sup>.</p>
<p>Le principe de base est <strong>l'écoute empathique des sentiments de l'autre</strong>.
<sup>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert#pnote-1363-2" id="rev-pnote-1363-2">2</a>]</sup></p>
<ul>
<li>L'<strong>écoute</strong> consiste à ne pas couper l'autre et à le laisser exprimer ce qu'il désire exprimer.</li>
<li>L'<strong>empathie</strong> est plus qu'une écoute attentive, j'essaie de me mettre à ta place et si ce que tu me dis me parait dérisoire, c'est peut-être très important pour toi.</li>
<li>Les <strong>sentiments</strong>, c'est ce que je ressens … et ce que je ressens m'appartient, ce n'est ni vrai ni faux.</li>
</ul>
<p>Chacun essaie d'exprimer besoins et sentiments à l'autre sans le blesser, en renforçant l'autonomie et l'estime de soi, en le respectant.</p>
<p>L'idée est vraiment de sortir du schéma …</p>
<p>— Parce que je suis grand et que j'ai raison … tu es petit et tu as tort !</p>
<p>… pour parvenir à une écoute <strong>mutuelle</strong> dans le respect de l'autre.</p>
<p>Pour y arriver (enfin pour tenter d'y parvenir), le livre couvre <strong>6 thèmes</strong> présentés sous la forme de mises en situation suivies d'explication et d'exemples<sup>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert#pnote-1363-3" id="rev-pnote-1363-3">3</a>]</sup>.</p>
<p><strong>1 – Aider les enfants aux prises avec des sentiments difficiles</strong></p>
<p>Aider à identifier un sentiment (colère, tristesse, chagrin, …) et reconnaitre que c'est ce que l'autre ressent à ce moment<sup>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert#pnote-1363-4" id="rev-pnote-1363-4">4</a>]</sup>. Et <strong>c'est tout</strong>.</p>
<p><strong>2 – Susciter la coopération chez l'enfant</strong></p>
<p>On va essayer de remplacer la panoplie ordre, sermon, «obéir» par une invitation à participer à la vie de la famille.</p>
<p><strong>3– Remplacer la punition</strong></p>
<p>Il s'agit ici de trouver comment <strong>agir</strong> pour montrer son désaccord face à une situation ou à une attitude sans donner une punition.</p>
<p><strong>4 – Encourager l'autonomie</strong></p>
<p>Le rôle de parent c'est d'amener l'enfant à être un adulte responsable et autonome … comment commencer le plus tôt possible ?</p>
<p><strong>5 – Se débarrasser des étiquettes</strong></p>
<p>Aider son enfant à ne plus être catalogué de; paresseux, maladroit, «le gentil», …</p>
<p>Si l'on est catalogué de <em><insère ici ce que l'on te répète tout le temps></em>, il est difficile de sortir de ce schéma. Finalement, c'est plus facile de faire ce que l'on attend de moi … et si l'étiquette est positive, c'est plus agréable pour l'entourage mais quelle pression sur le «petit bout» qui est condamné à toujours être gentil / sage / premier de classe / …</p>
<p><strong>6 – Favoriser l'estime de soi</strong></p>
<p>Aider l'autre à avoir une image <strong>réaliste</strong> de lui et le complimenter de manière à ce qu'il se construise positivement.</p>
<p><strong>Pour conclure, </strong> ce bouquin nous a bien aidé, il est accompagné d'ateliers (et du livre qui va avec) « Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent... ». Les ateliers ne sont pas indispensables<sup>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert#pnote-1363-5" id="rev-pnote-1363-5">5</a>]</sup> par contre en discuter avec d'autres qui sont dans le même pétrin et qui veulent utiliser les mêmes outils est très enrichissant !</p>
<p>Comme nous sommes enthousiastes<sup>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert#pnote-1363-6" id="rev-pnote-1363-6">6</a>]</sup> nous en avons acheté 3 que nous prêtons à qui veut !</p>
<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2013/.parents-epanouis-enfants-epanouis-3_m.jpg" alt="parents-epanouis-enfants-epanouis-3.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="parents-epanouis-enfants-epanouis-3.jpg, avr. 2013" /></p>
<p>Et si vous voulez en discuter avec nous, n'hésitez pas …</p>
<h4>Liens</h4>
<ul>
<li><a href="http://goo.gl/LM6Ea">Amazon, Parents épanouis, enfants épanouis</a></li>
<li><a href="http://naturissimo.be/">Naturissimo</a></li>
<li><a href="http://www.parents-enfants-epanouis.net/doku.php">Adultes et enfants épanouis</a></li>
<li>Crédit photo, <a href="http://mateuszpisarski.deviantart.com/art/Reading-part-III-210623622">mateuszpisarski </a></li>
</ul>
<h4>À lire aussi</h4>
<ul>
<li><a href="https://blog.namok.be/blog/index.php?post/2013/02/03/le-jeu-de-la-mort">Savoir dire non est-ce se rebeller ?</a></li>
</ul>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert#rev-pnote-1363-1" id="pnote-1363-1">1</a>] Je peux plus facilement désamorcer les situations « à risques » et si/lorsque je crie c'est pour exprimer mon mécontentement face à une situation ou à une attitude et non face à un individu. «Je ne tolère pas que l'on mente» et non «Tu es un menteur» par exemple.</p>
<p>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert#rev-pnote-1363-2" id="pnote-1363-2">2</a>] L'idée étant que ça aille dans les deux sens, les parents sont tout autant invités à exprimer leurs sentiments à l'enfant.</p>
<p>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert#rev-pnote-1363-3" id="pnote-1363-3">3</a>] J'ai eu des difficultés à «entrer dedans» mais si on s'accroche (presque) tout ce que est dit est intéressant</p>
<p>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert#rev-pnote-1363-4" id="pnote-1363-4">4</a>] On fera la même chose avec les sentiments positifs: « Comme tu dois te sentir fier d'avoir réussi à …»</p>
<p>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert#rev-pnote-1363-5" id="pnote-1363-5">5</a>] J'espère ne pas me faire d'ennemis, c'est simplement ce que je ressens ;-) </p>
<p>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/04/19/le-livre-vert#rev-pnote-1363-6" id="pnote-1363-6">6</a>] Nous trouvons que le bouquin devrait être lu par tout le monde (même ceux qui n'ont pas d'enfant)</p></div>
Savoir dire non est-ce se rebeller ?urn:md5:062232dadafeb6207ad1ab7292e36deb2013-02-03T18:53:00+01:002013-11-12T23:14:51+01:00PiTMoialternativescnvfamilleinutile<p><del>Ce soir</del> mardi, c'était télévision instructive avec l'expérience de Milgram adaptée aux jeux télévisés. Cette expérience vise a évaluer le degré d'obéissance face à une autorité que l'on juge légitime et ceci, même lorsque les ordres posent des problèmes de conscience.</p>
<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2013/obey.jpg" alt="obey.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="obey.jpg, fév. 2013" /></p> <p>L'expérience de Milgram est bien décrite chez <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram">Wikipedia, expérience de Milgram</a> et la variante de 2009 adaptée à la télévision l'est aussi chez <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Jeu_de_la_mort_(Documentaire)">Wikipedia, Le jeu de la mort</a>.</p>
<p>La question est de savoir si un individu va se soumettre à l'autorité de la télévision. L'autorité étant représentée par le présentateur. Le cobaye a comme seules pressions (loin d'être négligeables); l'aura du présentateur et la force du public. Le tout dans « l'emballage télé » auquel il n'est probablement pas habitué.</p>
<p>Il n'y aura aucun impact s'il se rebelle. Pas d'enjeu financier par exemple car il vient pour tester un jeu et ne remportera ni ne perdra rien.</p>
<p>Il est seul, il ne peut pas s'appuyer sur l'aide d'un groupe.</p>
<p><strong>Quand c'est la télévision qui est l'autorité est-ce qu'il est (encore) plus difficile de dire non ? </strong></p>
<p>« Dire non » signifie pouvoir écouter sa conscience et ne pas accomplir une action si on estime qu'elle va à l'encontre de nos principes.</p>
<p>Un point que je voudrais soulever
<sup>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/02/03/le-jeu-de-la-mort#pnote-1353-1" id="rev-pnote-1353-1">1</a>]</sup>
concerne notre préparation, en tant qu'individu, à évoluer dans la société. Notre éducation est destinée à nous former, à faire de nous un citoyen et ce que j'observe parfois m'interpelle.</p>
<p><strong>Suis-je habitué a exprimer mes sentiments et à oser dire non ?</strong></p>
<p>Si dans notre famille nous essayons <strong>d'écouter les sentiments de nos enfants en les encourageant à les exprimer</strong>, c'est loin d'être une attitude répandue. J'entend plus souvent autour de moi
<sup>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/02/03/le-jeu-de-la-mort#pnote-1353-2" id="rev-pnote-1353-2">2</a>]</sup>
des phrases du style:</p>
<p>— (Je sais que) tu n'as plus faim ! Arrête de manger.</p>
<p>— Je sais ce qui est bon pour toi (je suis l'adulte, toi l'enfant).</p>
<p>Plus tard, à l'école et / ou au travail, il est caractéristique comme il est important de <strong>rentrer dans le moule</strong>
<sup>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/02/03/le-jeu-de-la-mort#pnote-1353-3" id="rev-pnote-1353-3">3</a>]</sup>
. Même s'il est vrai qu'il est plus facile de gérer un groupe où tout le monde marche dans le même sens, certaines pédagogies sont attentives à respecter le rythme de chacun. Il est tout à fait possible d'avancer dans une même direction en respectant les individualités.
Ceci, particulièrement en maternelle et en primaire ou l'enfant est au tout début de sa construction et où il est triste de lui apprendre qu'il ne peut pas avoir de ressenti excepté celui du groupe ou de l'autorité.</p>
<p>La réflexion qui est à l'origine de ce post est la réaction d'un des cobayes de l'expérience qui est bien arrivé au bout et qui a donc infligé plus de 400V au « candidat ». À la sortie, quelque peu inquiet, il demande:</p>
<p>— J'ai pas fait de bêtises, j'ai bien fait comme demandé.</p>
<p>— Oui, tu as bien obéi …</p>
<h5>Liens</h5>
<ul>
<li><a href="http://stekar.deviantart.com/art/Obey-the-Suit-199553880">Crédit photo SteKar</a></li>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%A9rience_de_Milgram">Wikipedia, expérience de Milgram</a></li>
<li><a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Jeu_de_la_mort_(Documentaire)">Wikipedia, Le jeu de la mort</a></li>
</ul>
<div class="footnotes"><h4 class="footnotes-title">Notes</h4>
<p>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/02/03/le-jeu-de-la-mort#rev-pnote-1353-1" id="pnote-1353-1">1</a>] Le but de l'article n'étant pas de faire tout le débriefing de l'expérience. L'analyse faites dans l'émission est très complète et très intéressante</p>
<p>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/02/03/le-jeu-de-la-mort#rev-pnote-1353-2" id="pnote-1353-2">2</a>] Pas chez les amis qui me lisent évidemment ;-)</p>
<p>[<a href="https://blog.namok.be/?post/2013/02/03/le-jeu-de-la-mort#rev-pnote-1353-3" id="pnote-1353-3">3</a>] Attention, je ne prône absolument pas l'anarchie et le non respect de l'autre mais si je respecte l'autre, je me respecte également. </p></div>