notes·de·pit - Mot-clé - internetParfois j'apprends à pêcher à des gens qui n'aiment pas le poisson2023-06-13T11:41:09+02:00PiTurn:md5:45526db4e4cfb511098640352c276065DotclearLes gars et les garcesurn:md5:93f14d42d4adacfc46d7b43c4f4d02712021-11-24T19:09:00+01:002021-11-25T13:32:04+01:00PiTMes doigts dans le clavierecriture-inclusiveinternetinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2021/criatura__by_cristina_otero_d3imedp_1200.jpg" alt="criatura__by_cristina_otero_d3imedp_1200.jpg, nov. 2021" style="margin: 0 auto; display: block;" /></p>
<p>Dans un soucis d'inclusion j'écris souvent et je dis « Salut à tous et à toutes ».</p>
<p>L'écriture inclusive m'intéresse beaucoup parce que c'est à la mode sans doute. Parce que ça m'amuse de jouer avec la langue surtout. Pas vraiment parce qu'elle permet d'inclure car je ne suis pas (encore) convaincu que c'est l'écriture inclusive qui inclut. Je crois qu'il est bon d'être attentif à toutes nos différences et essayer d'accueillir l'autre avec les siennes, avec les miennes. Essayer d'être accueillant, ce n'est pas tenter, à priori, de n'oublier personne. De les citer toutes. Mais aujourd'hui, ça parle principalement d'une seule différence. On parlera de masculin / féminin (ou féminin / masculin si l'on préfère) dans l'écriture et le langage.</p>
<p>Rappel : l'écriture inclusive, ce n'est pas <em>que</em> le point médian '<code>·</code>'. Le point médian est le dernier recours lorsque l'on écrit. Je préfère donc d'abord utiliser « tous et toutes » (la double flexion) et parfois, s'il le faut, si c'est obligé, s'il n'y a rien d'épicène, écrire alors « toustes » ou « tous·tes » (jamais « tou·te·s » car <em>trop de points médians tuent le point médian</em>). Pour en savoir plus, un article auquel j'agrée en tous points.</p>
<p>Écriture inclusive : faisons le point autour de la cheminée<br />
<a href="https://www.24joursdeweb.fr/2017/ecriture-inclusive-faisons-le-point-autour-de-la-cheminee/">https://www.24joursdeweb.fr/2017/ecriture-inclusive-faisons-le-point-autour-de-la-cheminee/</a></p>
<p>Bref, si je disais « salut à tous » — ou « salut <em>tertous</em> » dans le patois local — que j'ai remplacé par « salut à tous et à toutes », j'aime bien changer parfois et dire « salut les gars ». Ça fait <em>coooool</em>, moins sérieux, un peu plus familier… Dans un soucis d'inclusion <em>bla bla</em>, et en étant (un peu) moins sérieux, j'ose donc :</p>
<p>« <strong>Salut les gars et les garces</strong> ».</p>
<p>Les réactions sont diverses :</p>
<ul>
<li>un sourire quand on accepte cet humour ; </li>
<li>un sourire nerveux que l'on force parce que c'est sans doute mieux de <em>faire bien</em> par rapport à l'injonction machiste et que l'on est prise de court ; </li>
<li>un froncement de sourcil qui dit : « heu, c'est pas drôle » ;</li>
<li>un haussement de sourcil qui dit : « <em>seriously</em> » ;</li>
<li>aucune, j'ai le nez dans mon smartphone.</li>
</ul>
<p>Finalement est-ce de l'humour — que l'on peut trouver déplacé ou pas — ou être en avance (ou en retard) sur son temps ? (Comme beaucoup je me plais à croire être un précurseur, un lanceur… d'idioties…). Hier, je regardais <a href="https://orthogrenoble.net/mots-nouveaux-dictionnaires/">les nouveaux mots qui arrivent dans le dictionnaire</a> et je vois qu'il s'y trouve des mots qui existent déjà mais dont le sens s'est étoffé. Par exemple, <a href="https://www.projet-voltaire.fr/divers/nouveaux-mots-du-petit-larousse-et-du-petit-robert-2022-que-disent-ils-de-nous/">cluster, écouvillon ou confinement</a>.</p>
<p>Je regarde aussi la définition de garce en cherchant les plus gentilles,</p>
<ol>
<li><p>dans <a href="https://dictionnaire.lerobert.com/definition/garce">Le Robert</a>, le sens 1 dit</p>
<blockquote>
<p><em>Vieux</em> Femme, fille</p>
</blockquote></li>
<li><p>dans le <a href="https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/garce/36082">Larousse</a>, le sens 3 dit</p>
<blockquote>
<p> Jeune fille ou femme en général, souvent avec une nuance admirative pour son aspect physique : Une belle garce.</p>
</blockquote></li>
<li><p>dans le centre national de ressources textuelles et lexicales (<a href="https://www.cnrtl.fr/definition/garce">cnrtl</a>) le sens A1 dit </p>
<blockquote>
<p>I. − Subst. fém.
A. − [Les subst. masc. corresp. sont garçon et gars] Synon. (jeune) fille. Vx. Adolescente.<br />
Elle (...) retrouva des jambes de jeune garce, s'occupa des papiers de sa nièce (Zola, Terre,1887, p. 384).<br />
De son temps encore, les petits gars et les petites garces du village venaient faire, en manière de jeu, le diable et la belle Orberose (A. France, Île ping.,1908, p. 178).</p>
</blockquote></li>
</ol>
<p>Bon, c'est pas gagné !</p>
<p>Je décide de me baser sur… les définitions qui m'arrangent, celle du <a href="https://dictionnaire.lerobert.com/definition/garce">Robert</a> et celle du <em><a href="https://www.cnrtl.fr/definition/garce">cnrtl</a></em>. Je citerai même Anatole France s'il le faut pour essayer que l'an prochain, les dictionnaires étoffent le mot <em>garce</em> d'une nouvelle définition basée sur la <a href="https://www.cnrtl.fr/definition/gars">définition de <em>gars</em></a>.</p>
<blockquote>
<ol>
<li>GARCE <em>[ɡaʁs]</em> n.f. (Nom masculin correspondant, <em>gars</em>) Fille, jeune femme. Fille qui inspire la sympathie, qui ne fait pas d'histoires. <em>Une bonne, une brave garce; une jeune garce</em>. Familier : <em>Salut les garces !</em></li>
</ol>
</blockquote>
<p>À la lumière de cette nouvelle définition, que personne ne soit surpris<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2021/11/24/les-gars-et-les-garces#fn:f1" rel="footnote">1</a></sup> si je lance un tonitruant « Salut les gars et les garces » c'est que les personnes concernées m'inspirent la sympathie…</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo par <a href="https://www.deviantart.com/cristina-otero/art/criatura-212676685">Christina</a>. À défaut d'un haussement de sourcil, un œil réprobateur.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f1">
<p>Je remplace « ne soyez pas surpris » que j'aurais du <em>double-flexer</em> ou affubler d'un point médian par « Que personne ne soit surpris ». Pour moi, c'est ça une écriture inclusive. <a href="https://blog.namok.be/?post/2021/11/24/les-gars-et-les-garces#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Donne-moi ton adresse echaturn:md5:b522470fe5bc291783eda4acbe823b7a2021-04-12T08:39:00+02:002021-04-12T08:39:00+02:00PiTMes doigts dans le clavieralternativesdiversgafamgeekinternetlogiciellibre<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2021/mike-meyers--haAxbjiHds-unsplash.jpg" alt="mike-meyers--haAxbjiHds-unsplash.jpg, avr. 2021" style="margin: 0 auto; display: block;" title="un téléphone (vieux modèle) jaune sur fond jaune" /></p>
<p>— Donne moi ton adresse echat, s'il-te-plait.<br />
— Voici : pit@example.chat</p>
<p>Ce devrait être aussi simple de donner son adresse <em>echat</em> (pour <em>eletronic chat</em>) que l'adresse d'un site web à consulter ou que son adresse <em>email</em> (<em>electronic mail</em>) voire que son numéro de téléphone.</p>
<p>L'email fonctionne très bien depuis plus de 20 ans. Tout le monde y est — y était — habitué. Il suffit de choisir deux choses: premièrement, une adresse email et donc un fournisseur et deuxièmement un programme pour lire et écrire ses mails.</p>
<p>Il existe pléthore de fournisseurs de mails (les <em>gafam</em> et d'autres), et quelques programmes pour les lire (les <em>gafam</em> et les autres). Aujourd'hui, malheureusement, beaucoup de personnes utilisent une adresse <em>gmail</em> et le programme <em>gmail</em>. Oui, ça porte le même nom… pour apporter de la confusion. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Don%27t_be_evil"><em>Don't be evil</em> qu'ils disaient !</a> Si le mail n'était pas si résistant, Google l'aurait déjà mangé.</p>
<p>Pour le <em>chat</em>, ce qui était avant la communication instantanée et qui est maintenant une « communication instantanée qui peut être asynchrone et plus du tout instantanée », c'est un peu plus compliqué même s'il s'agit toujours d'une question de <strong>choix</strong>. Il faut choisir trois choses : en plus de l'adresse (et donc d'un fournisseur) et du programme, il faudra choisir le protocole. Là où pour le mail, le protocole est unique, pour le <em>chat</em>, il y en a plusieurs et c'est là que le bât blesse. C'est parce qu'il y a plusieurs protocoles que je ne peux pas à partir de <em>Whatsapp</em> t'envoyer un message sur <em>Messenger</em>.</p>
<p>— De toute façon, on m'a dit d'utiliser <em>Signal</em> !<br />
— Oui et on en revient à cette question de <strong>choix</strong>.</p>
<p>L'être humain est tel que s'il ne peut pas choisir, il râle… et quand il doit choisir, il ne sait pas choisir ! La personne humaine est compliquée. J'en suis une.</p>
<p>L'inconvénient de cette histoire de protocole, c'est que tu ne peux pas choisir un programme pour tes messages quels que soient les choix de tes amis et amies. <em>Amis politiques, il faudrait forcer les gros (<em>aka</em> les GAFAM) a utiliser un protocole commun (<em>XMPP</em> ou <em>Matrix</em> ou…)</em>. Certains de tes amis et amies te forcent à utiliser un programme particulier. « Libre » à toi de l'accepter ou pas. De les convaincre ou pas et l'on sait très bien que c'est difficile.</p>
<p>Revenons a cette histoire de <strong>choix</strong>.</p>
<p>Si le choix se porte sur un « ± gros centralisé », il ne faudra faire qu'un seul choix et les autres seront alors imposés. Une fois l'application (le programme) choisie (<em>Whatsapp</em>, <em>Facebook</em>, <em>Messenger</em>, <em>Instagram</em>… <em>Signal</em>), le choix du protocole et du fournisseur suivent.</p>
<p>Pour un choix acentralisé, pour ne pas choisir un gros (<em>aka</em> GAFAM), il faudra porter plusieurs choix… et ça c'est difficile !</p>
<ul>
<li>choisir un protocole: XMMP ou Matrix ou… </li>
<li>choisir le fournisseur et son adresse. Où ? Comment trouver ?</li>
<li>choisir une application. Laquelle est « la mieux » ? </li>
</ul>
<p>… bref… à l'heure où j'écris ces lignes, je conseille <a href="https://signal.org/fr/"><em>Signal</em></a>. Un seul choix. Le moins pire.</p>
<p><br/></p>
<p><i>Photo by <a href="https://unsplash.com/@mike_meyers?utm_source=unsplash&utm_medium=referral&utm_content=creditCopyText">Mike Meyers</a> on <a href="https://unsplash.com/s/photos/communication?utm_source=unsplash&utm_medium=referral&utm_content=creditCopyText">Unsplash</a></i></p>
Toute la musique que j'aime.urn:md5:9e0e563974ee8e07e022c954dc1a601f2019-03-26T12:44:00+01:002019-03-26T12:50:05+01:00PiTMoialternativesfictiongafaminternetinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2019/vinyl_by_burlesquepunk_dnxwv0.jpg" alt="vinyl_by_burlesquepunk_dnxwv0.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="vinyl_by_burlesquepunk_dnxwv0.jpg, mar. 2019" /></p>
<p><em>Comme vous, j'écoute de la musique. Par exemple Michael Jackson et Jean-Jacques
Goldman<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2019/03/26/toute-la-musique-que-j-aime.#fn:f1" rel="footnote">1</a></sup><sup id="fnref:f3"><a href="https://blog.namok.be/?post/2019/03/26/toute-la-musique-que-j-aime.#fn:f3" rel="footnote">2</a></sup>.</em></p>
<p><strong>1990</strong></p>
<p>Je viens de recevoir le disque « Thriller » de Michael Jackson. Je le pose sur
la platine de mon papa et je profite de la musique. Comme je voudrais l'écouter
dans ma chambre, je copie le disque sur une cassette. Je peux aussi prêter la
cassette ou le disque à mes amis pour qu'ils puissent découvrir l'album.<br />
La musique circule. La musique s'écoute.</p>
<p>Quelques années plus tard, je fais la même chose en achetant un CD de
Jean-Jacques Goldman. Je fais même une copie — illégale<sup id="fnref:f2"><a href="https://blog.namok.be/?post/2019/03/26/toute-la-musique-que-j-aime.#fn:f2" rel="footnote">3</a></sup> — du CD pour un
pote.<br />
La musique circule. La musique s'écoute.</p>
<p><strong>2019</strong></p>
<p>Papa — ou Papy comme tu veux — me parle de Michael Jackson et de Jean-Jacques
Goldman et j'ai envie d'écouter. Nous n'avons plus de platine, ni même de
lecteur de CD. Je télécharge l'album… heu oups… je veux écouter sur ma plateforme de
streaming pour laquelle je paie un abonnement. Je trouve Michael Jackson mais
pas Jean-Jacques Goldman.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Breaking news. La musique de Michael Jackson est interdite. Suite aux
accusations dont il fait l'objet. L'état décrète l'interdiction.</em></p>
<p><br/></p>
<p><strong>1990… un peu plus tard</strong></p>
<p>J'ai toujours mon album « Thriller ». Je peux choisir de le jeter à la poubelle,
de ne plus l'écouter ou de dissocier l'artiste et son œuvre en
écoutant sa musique.</p>
<p><strong>2019… un peu plus tard</strong></p>
<p>Spotify, sur ordre de l'état, à supprimé toute la musique de Michael Jackson de
ses serveurs. Comme je n'avais pas téléchargé — illégalement — et sauvegardé sur
mon petit disque dur ses albums, je ne peux plus l'écouter.</p>
<p>Réduction des libertés individuelles.<br />
Suppression du libre arbitre.</p>
<p>Bonne réflexion.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">deviantart</a> par <a href="https://www.deviantart.com/burlesquepunk/art/Vinyl-40213404">burlesquepunk</a>.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f1">
<p>Le choix n'est pas anodin. Michael Jackson est dans la tourmente — même si
d'où il est il s'en fout un peu — suite aux accusations de pédophilie à son
encontre. Jean-Jacques Goldman refuse que ses chansons se trouvent sur des
plateformes comme Spotify et Deezer. <a href="https://blog.namok.be/?post/2019/03/26/toute-la-musique-que-j-aime.#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f3">
<p>Le titre « Toute la musique que j'aime » fait, bien sûr, référence
à Johnny hein ! Je sais ;-) <a href="https://blog.namok.be/?post/2019/03/26/toute-la-musique-que-j-aime.#fnref:f3" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f2">
<p>Si mes souvenirs sont bons la copie sur CD était autorisée pour un usage
personnel — la vente d'un CD vierge était soumise à une taxe de droit d'auteur
— mais pas pour le donner à un pote. <a href="https://blog.namok.be/?post/2019/03/26/toute-la-musique-que-j-aime.#fnref:f2" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Une manière de mettre en place un certificat Letsencrypt avec Certbot sans les privilèges de rooturn:md5:a2ffd8e95f5e674e1bb6e906f6e6627c2018-03-01T11:44:00+01:002018-05-22T13:57:13+02:00PiTMes doigts dans le clavierdebiangeekinternet<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2018/358H-web.jpg" alt="358H-web.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="358H-web.jpg, mar. 2018" /></p>
<p><em>La rédaction de ce billet a débuté en mai 2017… j'ai un peu trainé.</em></p>
<p>C'est dans l'air du temps de passer du web (<em>world wide web</em>) non chiffré au
web chiffré. Pour passer de <code>http</code> à <code>https</code>, il faut mettre en place un
échange de clés cryptographiques entre le client (le navigateur) et le serveur
(le site web visité). Cet échange de clé doit être certifié par une autorité
de… certification (voir <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Autorit%C3%A9_de_certification">Wikipedia</a> pour les détails).</p>
<p>Pour vérifier que les intervenants sont bien qui ils prétendent être,
l'autorité de certification fait certaines vérifications. Les plus
élémentaires sont de voir si le demandeur à accès, au choix, à l'hébergement
web, aux mails ou à la zone DNS.</p>
<p>Cette vérification à un coût. La vérification la plus simple coûte ±12€/an et
peut aller <a href="https://www.comodo.com/">jusqu'à 200€ voire plus</a>. <a href="https://letsencrypt.org/">Letsencrypt</a> est
une société qui désire permettre à qui veut de mettre en place un certificat
ssl — son site en <code>https</code> — gratuitement et simplement.</p>
<p><em>https à la portée de tous</em></p>
<p>La contrainte de <em>letsencrypt</em> est que le certificat doit être renouvelé tous
les 90 jours alors que les certificats payants sont généralement valables au
minimum 1 an. Ce n'est pas bien grave car le renouvellement peut être
automatisé.</p>
<p>Quand j'ai commencé à rédiger ce billet, <em>letsencrypt</em> était moyennement connu.
Aujourd'hui — presque un an plus tard parce que certains billets trainent
— beaucoup d'hébergeurs proposent <em>https</em> directement grâce à <em>letsencrypt</em>.
Même si l'on n'a plus aucune excuse pour ne pas proposer <em>https</em>, l'on peut
quand même se poser la question de son utilité pour une page ne contenant aucun
formulaire… mais c'est une autre histoire.</p>
<p>La force de <em>letsencrypt</em> — en plus du fait que ce soit gratuit — est de fournir
un programme — officiel car il en existe plein d'autres — permettant
d'automatiser le travail. Il est possible d'utiliser <strong><a href="https://certbot.eff.org/#debianjessie-apache">certbot</a></strong> et — en lui
donnant les droits <em>root</em> — de lui demander de faire (quasi) tout le boulot.
Voir <a href="https://www.grafikart.fr/formations/serveur-linux/apache-ssl-letsencrypt">ce tutorial</a> par exemple. C'est très simple.</p>
<p>Si pour diverses raisons vous ne voulez pas lancer <em>certbot</em> en root ou utiliser
d'autres outils comme <strong><a href="https://github.com/srvrco/getssl">getssl</a></strong> ou <strong><a href="https://github.com/lukas2511/dehydrated">dehydrated</a></strong>, il est
possible de faire autrement.</p>
<p>J'ai choisi de faire la demande de certificat sur ma machine locale et de
tout mettre dans un même répertoire. Ensuite je copie les deux fichiers <em>qui
vont bien</em> sur mon serveur. J'ai évidemment fait la configuration du serveur
web — <strong>apache</strong> — manuellement.</p>
<p>C'est cette approche sans doute particulière que je présente ici.<br />
Voici l'allure de la manipulation.</p>
<pre><code class="language-">
apt install certbot
</code></pre>
<p>Génération des certificats de manière <strong>manuelle</strong> et en utilisant la
vérification <strong>dns</strong>. Imaginons que je travaille dans le répertoire
<code>~/elsewhere/ssl</code>. Je demande à <em>certbot</em> de tout mettre dans le répertoire
courant.</p>
<pre><code class="language-bash">
certbot certonly --manual \
--preferred-challenges dns \
-d elsewhere.example.org \
--config-dir . --logs-dir . --work-dir .
</code></pre>
<p><em>certbot</em> me demande mon email et me demande de placer un enregistrement DNS
dans la zone concernée. Je m'exécute.</p>
<pre><code class="language-bash">
_acme-challenge 10800 IN TXT "UPailéchalotte52xawazaa_Qu4HV81bkBim\
paf-Plop-I"
</code></pre>
<p>Dès que c'est fait, il me génère tout le merdier qui a l'allure suivante:</p>
<p><img src="https://blog.namok.be/?post/2018/03/01/BLOG-letsencrypt-1.png" alt="Commande tree dans le répertoire courant" /></p>
<p>Les deux fichiers — que je renommerai — à transférer sur le serveur web sont:</p>
<ul>
<li><code>live/privkey.pem</code> comme <code>SSLCertificateKeyFile</code> et </li>
<li><code>live/fullchain.pem</code> comme <code>SSLCertificateFile</code></li>
</ul>
<p>J'ajoute une configuration <em>apache</em> à l'allure suivante:</p>
<pre><code class="language-">
<IfModule mod_ssl.c>
<VirtualHost _default_:443>
ServerAdmin webmaster@elsewhere.example.org
ServeName elsewhere.example.org
DocumentRoot /var/www/html/elsewhere.example.org/
ErrorLog ${APACHE_LOG_DIR}/error.log
CustomLog ${APACHE_LOG_DIR}/access.log combined
SSLEngine on
SSLCertificateFile
/etc/apache2/ssl/elsewhere.example.org.fullchain.pem
SSLCertificateKeyFile
/etc/apache2/ssl/elsewhere.example.org.privkey.pem
</VirtualHost>
</IfModule>
</code></pre>
<p>… et tout roule.</p>
<p>Il reste à prévoir le renouvellement du certificat lors de la réception du mail
de <em>letsencrypt</em>. C'est mieux si ce renouvellement est un peu automatisé.</p>
<p>Comme la commande est lancée manuellement, pas de <em>renew</em> possible, il faut
relancer la commande initiale. Nous allons l'adapter un peu pour notre facilité.</p>
<ul>
<li><p>pour le nenouvellement, il est nécéssaire d'actualiser le <em>challenge</em>.</p>
<p>Dans notre cas, il faudrait adapter l'enregistrement dns ce qui nécessite
une connexion chez l'hébergeur ou un client spécifique (<a href="https://id-rsa.pub/post/certbot-auto-dns-validation-with-lexicon/">exemple avec
lexicon</a>). Le challenge <em>http</em> demande qu'un fichier soit présent sur
l'hébergement… ce qui peut être fait via <em>scp</em>. C'est plus facile et ça peut
être automatisé.</p></li>
<li><p><em>certbot</em> a un <a href="https://certbot.eff.org/docs/using.html#pre-and-post-validation-hooks">système de <em>hooks</em></a> qui peuvent être déclenchés avant la
vérification et après.</p>
<p>Dès que <em>letsencrypt</em> nous communique notre challenge — que ce soit
l'enregistrement dns à placer ou le fichier à déposer — c'est le <em>hook</em> qui
se chargera de la faire.</p></li>
</ul>
<p>J'ajoute deux scripts à l'allure suivante:</p>
<ul>
<li><p>le premier sera exécuté avant et va donc déposer le challenge</p>
<pre><code class="language-bash">
$ cat before.sh
#! /usr/bin/env bash
echo $CERTBOT_VALIDATION > /tmp/$CERTBOT_TOKEN
scp /tmp/$CERTBOT_TOKEN \
user@host.example.org:\
/var/www/elsewhere.example.org/.well-known/acme-challenge
rm /tmp/$CERTBOT_TOKEN
</code></pre></li>
</ul>
<p></p>
<ul>
<li><p>le second ira déposer les certificats sur le serveur<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2018/03/01/letsencrypt-certbot-sans-root#fn:f1" rel="footnote">1</a></sup></p>
<pre><code class="language-bash">
$ cat after.sh
#! /usr/bin/env bash
scp live/elsewhere.example.org/privkey.pem \
user@host.examble.org:/home/user/ssl/elsewhere.example.org.key.pem
scp live/elsewhere.example.org/fullchain.pem \
user@host.examble.org:
/home/user/ssl/elsewhere.example.org.fullchain.pem
</code></pre></li>
</ul>
<p>Lors du renouvellement, j'entre alors une commande à l'allure suivante (le
paramètre <em>manual-public-logging-ok</em> évite le prompt Y/N pour le <em>log</em> de l'IP
et <em>max-log-backups</em> limite le nombre de logs à 3… au lieu de 1000):</p>
<pre><code class="language-bash">
certbot certonly --manual \
--preferred-challenges http \
-d elsewhere.example.org \
--config-dir . --logs-dir . --work-dir . \
--manual-public-ip-logging-ok \
--manual-auth-hook ../before.sh \
--manual-cleanup-hook ../after.sh \
--max-log-backups 3
</code></pre>
<p>… et tout est fait… presque car il faut encore faire un <em>reload</em> du serveur
apache.</p>
<p>Cette méthode a ses défauts, elle permet de comprendre le fonctionnement de
<em>letsencrypt</em> et de garder la main sur toute la chaine. C'est pédagogique ;-)</p>
<p>Enjoy !</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="https://gratisography.com/">Gratisography</a>. Sérieux avec un grain de
folie.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f1">
<p>Si tu es attentif, tu vois que je ne copie pas dans <code>/etc/apache2</code> mais
dans le home de l'utilisateur… les fichiers dans <code>/etc/apache2</code> sont des liens
<em>softs</em>. Ceci permet de ne pas se connecter en <em>ssh</em> (via <em>scp</em>) avec les droits
<em>root</em>. <a href="https://blog.namok.be/?post/2018/03/01/letsencrypt-certbot-sans-root#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Smartiquette ou les règles d'usage du smartphoneurn:md5:96273dd1077f63ae06271dcc419402be2018-01-19T10:58:00+01:002018-01-19T11:08:20+01:00PiTUn arbre vertalternativesbienveillanceinternet<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2018/kevin-garden-phone-gird.jpg" alt="kevin-garden-phone-gird.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="kevin-garden-phone-gird.jpg, janv. 2018" /></p>
<p>Dans les années nonante, un document — la <a href="http://www.faqs.org/rfcs/rfc1855.html">RFC1855</a> — a été écrit
à destination de la communauté internet. Cette note — toujours
d'actualité — donne des conseils sur l'usage d'internet. Vous <a href="http://namok.be/blog/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette">pouvez lire
la version mise à jour de cette note, appelée Netiquette 2.0</a>.</p>
<p>En ce début du siècle suivant, je ne résiste pas à l'envie de proposer un mémo
à destination de la communauté connectée.<br />
<strong>Aux utilisateurs et aux utilisatrices d'un smartphone.</strong></p>
<p>Cette note est un ensemble de bonnes pratiques que chacun·e<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2018/01/19/smartiquette-ou-regles-usage-smartphone#fn:f1" rel="footnote">1</a></sup> peut adapter et
enrichir à sa situation.</p>
<p>Aujourd'hui tout le monde ou presque possède un smartphone. Si quelques
personnes parmi nous l'ont découvert à l'âge adulte, d'autres sont
nées avec et ont été confrontées aux écrans dès leur plus jeune âge.
Comme plusieurs voix s'élèvent pour un usage responsable du smartphone, il est
l'heure d'énoncer quelques règles qui vous permettront d'adopter ces
comportements ou, au minimum, d'être poli·e.</p>
<p>Les trois premières règles sont communément acceptées partout. Les autres…</p>
<ol>
<li><p>Ne criez ni ne parlez trop fort lorsque vous êtes au téléphone.</p></li>
<li><p>Ne répondez pas à un appel lorsque vous êtes en réunion ou en interview.</p></li>
<li><p>Mettez votre smartphone en silencieux quand vous sortez (cinéma, théâtre,
restaurant…).</p></li>
<li><p>Ne gardez pas votre smartphone continuellement en main ou à vue.</p></li>
<li><p>N'emmenez pas votre smartphone dans votre chambre. S'il vous sert de
réveil, achetez vous un réveil et… n'emmenez pas votre smartphone dans votre
chambre.</p></li>
<li><p>Ne commencez pas votre journée en consultant votre smartphone. Les
notifications peuvent attendre.</p></li>
<li><p>Supprimez toutes les notifications qui ne sont pas importantes.</p>
<p>Les notifications sont une source de distraction. Elles vous empêchent de vous
consacrer au moment présent. Que ce moment soit un travail, une rencontre
avec des amis ou la famille ou simplement un moment de réflexion.</p></li>
<li><p>Les notifications importantes sont celles d'un appel, d'un sms ou d'un
message destiné à vous seul·e. Les autres messages peuvent attendre.</p></li>
<li><p>Mettez votre smartphone en silencieux dès que vous êtes au cinéma bien sûr
mais aussi en réunion ou simplement avec vos amis et vos amies.</p></li>
<li><p>Gardez en tête qu'il n'est pas urgent de répondre dans la seconde à un
message et encore moins à une interaction sur un réseau social.</p></li>
<li><p>Prévoyez des moments sans smartphone. Les moments sans smartphone — et sans
distraction — <a href="http://namok.be/blog/?post/2014/11/12/pourquoi-retenir">vous permettent de penser</a>.</p></li>
<li><p>Parfois lorsque vous attendez. Attendez. Simplement.</p>
<p><em>When you wait. Just wait.</em></p></li>
<li><p>Votre smartphone est un outil qui est à votre service et non l'inverse.</p></li>
<li><p><a href="http://namok.be/blog/?post/2017/12/02/eviter-de-se-faire-voler-du-temps-par-son-telephone-conseils-philosophe-produit">Certaines applications ne sont pas développées pour vous faire gagner du
temps mais pour vous en faire perdre</a>. À défaut de supprimer ces
applications, supprimez toutes les notifications en provenance de
celles-ci.</p></li>
<li><p>N'utilisez pas votre smartphone quand vous êtes avec vos amis et vos amies
excepté s'il sert le groupe (pour montrer une image, faire une
recherche, choisir une date…).</p>
<p>Quand vous utilisez votre smartphone pour vous seul·e lorsque vous êtes
avec d'autres (pendant un cours, une réunion de famille,
professionnelle ou de loisirs, un repas…) vous dites aux autres personnes
qu'elles ne sont pas assez intéressantes pour que vous leur consacriez
toute votre attention.</p></li>
<li><p>Vous êtes multitâche. Vous pouvez utiliser votre smartphone et faire
autre chose en même temps. C'est faux.</p></li>
<li><p>Si vous vivez avez une personne que vous aimez, tenez lui la main plus
souvent que vous tenez votre smartphone et passez plus de temps avec elle
qu'avec votre smartphone.</p>
<p>Corollaires de cette règle, ces règles d'un enfant à destination de
ses parents<sup id="fnref:f2"><a href="https://blog.namok.be/?post/2018/01/19/smartiquette-ou-regles-usage-smartphone#fn:f2" rel="footnote">2</a></sup>.</p>
<ol>
<li><p>Ne tiens pas ton smartphone plus souvent que ma main.</p></li>
<li><p>Ne pleure pas si tu perds ton smartphone parce que moi, je suis
toujours là.</p></li>
<li><p>N'utilise ton smartphone « qu'une fois de temps en temps » et pas
« tout le temps » parce que tu me manques tout le temps.</p></li>
<li><p>J'ai toujours envie de te parler, je suis simplement trop petit·e pour
t'envoyer un message.</p></li>
<li><p>Les smartphones sont autorisés pour faire une pause tant que nous
passons suffisament de temps ensemble.</p></li>
</ol></li>
</ol>
<p>Imprimez, intégrez, ignorez, méditez, partagez… ces règles.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">DeviantArt</a> par <a href="http://fav.me/d8yhalx">Kévin Garden</a>.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f1">
<p>En cette année 2018, date de rédaction de cette note, il est de bon ton
de s'adresser aux hommes et aux femmes de manière plus explicite. Je
tenterai d'écrire cette note en écriture inclusive et ce, en évitant tant
que faire ce peu l'usage du point médian. <a href="https://blog.namok.be/?post/2018/01/19/smartiquette-ou-regles-usage-smartphone#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f2">
<p>Ces règles à destination des parents ont été
<a href="http://www.ibelieveinjoy.com/cell-phone-rules-by-kids/">trouvées au hasard du web</a>. <a href="https://blog.namok.be/?post/2018/01/19/smartiquette-ou-regles-usage-smartphone#fnref:f2" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Éviter de se faire voler du temps par son téléphone, conseils d'un philosophe produit.urn:md5:0113402cf81325cd81d74dcb4c44a3b32017-12-02T15:57:00+01:002017-12-02T16:00:02+01:00PiTMoialternativesbienveillanceinternetutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/kevin-garden-phone-men.jpg" alt="kevin-garden-phone-men.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="kevin-garden-phone-men.jpg, déc. 2017" /></p>
<blockquote>
<p>Au voleur, au voleur, à l'assassin, au meurtrier. Justice, juste Ciel. Je
suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé…</p>
</blockquote>
<p>On m'a dérobé mon temps.</p>
<p><strong>Mon temps</strong></p>
<p>Mon temps, je veux pouvoir l'organiser comme je l'entends. J'essaie de
m'organiser en fonction de contraintes que j'ai acceptées… acceptations
contraintes parfois mais c'est une autre histoire. Aujourd'hui, il s'agit de
mon téléphone. Il s'annonce tellement <em>smart</em> et pourtant, je dois prendre du
temps pour l'éduquer. En effet, nous ne sommes tous les deux pas d'accord sur
une règle aussi simple que de ne pas m'interrompre tout le temps.</p>
<p>Aujourd'hui j'ai <strong>désactivé toutes les notifications de mon téléphone</strong>
exceptées la sonnerie des appels téléphoniques et les notifications de
messages individuels.</p>
<p>Mon téléphone sonne ou vibre — il vibre plus souvent qu'il ne sonne d'ailleurs
— si quelqu'un m'appelle, si je reçois un (bon vieux) sms ou si je reçois un
message personnel d'une application telle que Signal ou Whatssapp. Si le
message est destiné à un groupe, pas de notification. Si c'est une application
de micro-blogging comme Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat,… pas de
notification. De manière générale, pas de notification.</p>
<p>J'ai également épuré l'écran d'accueil afin de ne pas être distrait lorsque je
l'allume. Et, bien sûr, il ne monte (quasi) jamais dans ma chambre.</p>
<p>Essayez.<br />
Vraiment.</p>
<p>Depuis lors, c'est moi qui décide quand je relève mes mails. Quand je lis ces
messages de moins de dix mots s'enchainant à un rythme effrenés… pour
finalement se donner un simple rendez-vous. Attention, je ne dénigre pas. Dans un
groupe de dix personnes, si tout le monde répond à une question, ce sont déjà
plus de dix messages reçus… et donc plus de dix notifications. Plus de dix
interruptions pour regarder son téléphone. Plus de dix fois où je n'ai pas été
attentif à ce que tu disais. Plus de dix fois où je me suis interrompu dans la
rédaction de ce document. Plus de dix fois ou j'ai raté l'occasion de voir mon
fils faire ces premiers pas. Plus de dix fois…</p>
<p>Vivre, c'est choisir où et à quoi porter son attention. Tout le temps.
Toujours. Avant, je pouvais choisir de m'embêter, d'attendre. Pendant ce temps
mon esprit vagabonde. J'<a href="http://namok.be/blog/?post/2014/11/12/pourquoi-retenir">utilise ce que j'ai retenu</a>. J'ai
<strong>l'occasion de penser</strong>. Penser, c'est inventer. Penser c'est se rappeler
des moments joyeux et d'autres tristes. Penser c'est s'organiser, ordonnancer,
prioritiser ce que l'on va faire. Penser ça crée du lien lorsque l'on
réfléchit à ce que l'on va dire à ses amis.</p>
<p><em>Penser ça permet d'être.</em></p>
<p>Aujourd'hui tout en haut de la liste de ce qui attire mon attention, il
y a mon téléphone. Il est même possible de <a href="http://namok.be/blog/?post/2014/05/08/comment-avoir-une-erection-en-allant-travailler">passer à côté d'une pub
aguichante</a> sans la voir parce que le nez planté dans le téléphone.
Et mon téléhpne <a href="https://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-le-grand-entretien/20160604.RUE3072/tristan-harris-des-millions-d-heures-sont-juste-volees-a-la-vie-des-gens.html">d'après Tristan Harris</a> offre un choix toujours plus
séduisant que la réalité. C'est quand même mieux de lire un article sur son
téléphone que de regarder les gens autour de soi en attendant le train. Est-ce
vraiment mieux ? Est-on encore capable de simplement attendre. Est-on
suffisament patient avec la réalité ? « Non » dit Tristan Harris.</p>
<p><em>When you wait. Just wait.</em></p>
<p>Les proches qui m'entourent méritent mon attention. Mon téléphone est mon
serviteur. Les sociétés qui développent des applications veulent que l'on
passe du temps sur leur application. Donner une flamme — <a href="https://support.snapchat.com/fr-FR/a/Snaps-snapstreak">référence au mode
Snapstreak de Snapchat</a> — parce que l'on poste un message tous les jours
n'est pas une fonctionnalité qui me rend service. Envoyer un message vide (de
sens) à un contact pour conserver sa flamme (hors contexte cette phrase ne
veut rien dire) ce n'est pas entretenir du lien avec ses --amis-- contacts.</p>
<p>Mon téléphone est à mon service.<br />
Je ne suis pas au service de mon téléhpone.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo de <a href="https://500px.com/photo/234058849/the-distraction-by-kevin-carden">Kevin Carden</a>. Photo qui illustre parfaitement l'objet
de l'article. Qu'il en soit ici remercié.</em><br />
<em>Cette réflexion n'est pas venue
toute seule. C'est lorsque j'ai découvert qu'il existe des gens dont le métier
est d'être <strong>philosophe produit</strong> que je me suis dit: « Oups, c'est pire que
ce que je pensais. ». <a href="https://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-le-grand-entretien/20160604.RUE3072/tristan-harris-des-millions-d-heures-sont-juste-volees-a-la-vie-des-gens.html">Tristan Harris</a> a été philosophe produit chez
Google et je recommande la lecture de <a href="https://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-le-grand-entretien/20160604.RUE3072/tristan-harris-des-millions-d-heures-sont-juste-volees-a-la-vie-des-gens.html">cet article</a> à ce sujet.</em></p>
Une barbie, c'est mieux qu'un microurn:md5:46d75ba99eefb28dcb618bf53ffced332017-12-01T11:34:00+01:002017-12-01T11:36:03+01:00PiTMoibuzzfictioninternetinutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/Girls_Headstands.jpg" alt="Girls_Headstands.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="Girls_Headstands.jpg, déc. 2017" /></p>
<p><strong>1984</strong><br />
Nous sommes en pleine guerre froide. Qu'ils soient américains ou russes, les
gouvernements aimeraient entendre ce qui se dit dans les chaumières. Par
rapport à 1947, les technologies évoluent mais comment faire ? Placer des
micros n'est pas toujours discrets. Comment allons-nous cibler les opposant·es
au régime, les terroristes en devenir ou simplement les fabricant·es de bombes
amateur·es. Ce serait tellement bien d'écouter tout le monde et de trier après.</p>
<p><strong>2017</strong><br />
Ça y est tout le monde est connecté. Ils n'utilisent plus beaucoup les
services acentralisés et se connectent tous à de grosses sociétés. Une société
a même réussi à rassembler plus de 2 milliards d'utilisateurs. C'est inespéré
!</p>
<p>Par contre, nous n'entendons toujours pas ce qui se dit dans les maisons. Nous
avons des images, du texte, nous savons ce qu'ils consomment ce qu'ils
regardent… mais pas encore très bien ce qu'ils disent. Comment pourrions-nous
amener des micros chez eux ?</p>
<p><em>Le petit nouveau lève timidement la main.</em></p>
<p>— On n'a qu'a commercialiser une poupée avec un micro qui enverra tout ce qui
se dit sur le serveur d'une société. Il nous suffira de payer cette société.<br />
— …<br />
— Et en plus, ils achèteront le micro… heu la poupée eux-mêmes !</p>
<p></p>
<p>Le gouvernement rêvait de placer des micros chez les gens… barbie l'a fait.</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://www.barbieandkenphotos.com/mywork/">David Parise</a> qui propose plein de poupées vintages.
Pour des mises en scène plus récentes, il est possible de perdre pas mal de
temps chez <a href="https://www.pinterest.fr/saramehchem/la-vraie-vie-de-barbie/">Pinterest</a> par exemple. L'<a href="https://www.amazon.com/Barbie-DKF74-Hello-Doll/dp/B012BIBAA2">objet chez Amazon</a>.</em></p>
Si l'académie française était presque sérieuseurn:md5:d6c8e407032ac214d01e0cc5541755e32017-11-14T16:16:00+01:002017-11-14T16:22:45+01:00PiTMoialternativesbienveillancebuzzecriture-inclusiveinternet<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/424H-1200x.jpg" title="424H-1200x.jpg"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/424H-1200x.jpg" alt="424H-1200x.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="424H-1200x.jpg, nov. 2017" /></a></p>
<p>Ce lundi 6 novembre par un hasard sans nom j'écoutais <a href="https://www.rtbf.be/lapremiere/">La
Première</a>. Je n'écoute plus beaucoup la radio car les publicités
m'assomment. La Première est une radio belge très intéressante — Non, ce
billet n'est pas sponsorisé — proposant l'une ou l'autre émission de qualité.
J'écoutais donc l'une d'entre elles, j'ai nommé « C'est presque sérieux ».</p>
<p><a href="https://www.rtbf.be/auvio/detail_jean-jacques-jaspers-le-journal-des-bonnes-nouvelles?id=2274184">Jean-Jacques Jespers y a fait une chronique</a> sur le sujet très
mode de l'écriture inclusive.</p>
<p><a href="http://namok.be/blog/?post/2017/09/28/le-corbeau-et-la-renarde">J'ai parlé récemment de l'écriture inclusive</a> en raillant un tweet se
moquant de celle-ci et plus particulièrement d'une inutile et <em>trollesque</em>
<a href="https://twitter.com/NaomiHalll/status/912402568365723648">réécriture d'une fable de la fontaine</a>.</p>
<p>Pour bien apprécier la saveur de ce billet, il est préférable d'avoir suivi
l'actualité de ces derniers jours sur le sujet. J'en rappelle quelques
éléments sans être exhaustif.</p>
<ul>
<li><p>Certain·es réduisent la notion d'écriture inclusive à la notation utilisant le
point médian alors qu'<a href="http://www.ecriture-inclusive.fr/">elle est bien plus que cela</a>.
Outre la féminisation des noms de métiers — <a href="http://www.audreyalwett.com/auteur-auteure-ou-autrice/">diriez-vous auteure ou autrice
?</a> — elle propose d'abord la double flexion et l'utilisation d'un
épicène s'il existe avant l'écriture avec un point médian.</p></li>
<li><p>Des voix s'élèvent — <a href="https://twitter.com/laelia_ve/status/924630632545832960">par exemple cette tweet story</a> —
pour remplacer la règle de grammaire dite du « masculin
l'emporte » par la « règle de proximité ». Règle qui était d'usage jadis et qui
est devenue celle que l'on connait parce
que les académiciens de l'époque — majoritairement des hommes — en ont
décidé ainsi car, je cite, le mâle est plus noble que la femelle. Point.</p></li>
<li><p>L'académie française a tranché: c'est un péril mortel !</p></li>
</ul>
<p>Je retranscrits ici cette chronique de Jean-Jacques Jespers en espérant que
vous en apprécierez la saveur et le second degré puisqu'elle prend tous les
arguments ci-dessous au premier degré. J'ai ri.</p>
<blockquote>
<p>La bonne nouvelle du jour est la réaction salutaire de l'académie française.
Cet aréopage de sages
que l'athérosclérose et la démence sénile n'empêchent pas de penser juste ni la
voix chevrotante de clamer la bonne parole. Contre quoi les immortels se
sont-ils salutairement élevés malgré leurs rhumatismes ? Et bien contre cette
abomination que l'on appelle l'« écriture inclusive ».</p>
<p>Un grand danger. Et ils ont raison de le dénoncer. De quoi s'agit-il ? Et bien
de cette méthode d'écriture préconisée par le soi-disant haut conseil pour
l'égalité entre les femmes et les hommes. Encore un refuge de frustrés et
d'homosexuels. Ce fameux et fumeux haut conseil suggère que dans les médias et
dans l'édition on féminise tous les noms de métiers et que l'on accorde le
pluriel de manière non genrée. Hein ! Pour concrétiser cette règle stupide et
arbitraire le même haut conseil veut que l'on écrive le masculin et le féminin
dans un seul et même mot avec des points de milieu pour séparer des
désinences. Donc; étudiant-point-e-point-s, régulier-point-e-point-s. Etc.</p>
<p>Alors je vous demande un peu comment va-t-on prononcer cette chose
épouvantable ? On m'objecte que ce n'est pas fait pour être lu à haute voix,
c'est simplement pour écrire les deux genres de manière plus courte.
Synthétique. Balivernes croquignolesques. Alors qu'il existe une règle très
simple qui indique bien la hiérarchie naturelle dans nos sociétés: le masculin
l'emporte sur le féminin. Puisqu'il n'y a pas de genre neutre en français, le
genre épicène, c'est-à-dire le non genre, doit être le genre dominant,
c'est-à-dire naturellement le masculin.</p>
<p>C'est là un progrès formidable de la civilisation imposé — je vous le rappelle
— il y a quatre siècles par l'académie française elle-même pour mettre fin
à l'insupportable anarchie linguistique qui prévalait à cette époque.</p>
<p>Rendez-vous compte. Jusqu'au XVIIe siècle on utilisait en français plein de
noms ridicules pour désigner les métiers féminins; prévote, autrice,
peinteresse, charpentière. Pis encore quand il y avait plusieurs noms de
genres différents, on accordait le pluriel avec le dernier nom cité. On ne
disait pas — comme on doit dire: « ce garçon et ses cinq filles sont beaux ».
Non. On utilisait la règle de la proximité, et on n'hésitait pas à proférer
cette horreur: « ce garçon et ces cinq filles sont belles ». C'est incroyable.</p>
<p>Heureusement en 1651 le grand grammairien Scipion Dupleix conseiller du roi et
membre de l'académie a mis les points sur les i — et pas entre les lettres.
Il a énoncé et fait prévaloir pour l'éternité cette règle qui a la raison
même. Je cite: « Parce que le genre au masculin est le plus noble il prévaut
seul contre deux ou plusieurs féminins ». Vous avez bien entendu: « le genre
masculin est le plus noble ». N'est-ce pas évident ? N'est-il pas temps de
rappeler, comme le font entre deux quintes de toux les académiciens ?
N'est-il pas temps de rappeler aux femmes quelle est leur place naturelle ?
À la cuisine, à l'église ou au shopping.</p>
<p>Je m'excuse si je m'énerve mais j'ai difficile de rester tranquille quand on
attaque notre belle langue française.</p>
<p>Extrait de la <a href="https://www.rtbf.be/auvio/detail_jean-jacques-jaspers-le-journal-des-bonnes-nouvelles?id=2274184">chronique de Jean-Jacques Jespers dans « C'est presque sérieux
»</a> du lundi 6 novembre 2017.</p>
</blockquote>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="https://cdn.gratisography.com/photos/424H.jpg">Gratisography</a>. Une — des rares — académicienne
tentant de passer inapercu… si tant est que sa jeunesse ne l'aie pas trahie.</em></p>
Le corbeau et la renarde ou un peu d'écriture inclusive.urn:md5:f87e71b90f3cde425430fd05eb7ad6c52017-09-28T12:18:00+02:002017-11-14T16:21:58+01:00PiTMoialternativesbienveillanceecriture-inclusiveinternetpolitiquetwitter<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/corbeau-renarde.jpg" alt="corbeau-renarde.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="corbeau-renarde.jpg, sept. 2017" /></p>
<blockquote>
<p>Le corbeau et la renarde</p>
<p>Maitre Corbeau sur un arbre perché,<br />
Tenait en son bec un fromage.<br />
Maitresse Renarde par l'odeur alléchée,<br />
Lui tint à peu près ce langage:<br />
Hey corniaud !</p>
<p>Jeaninne du Puit</p>
</blockquote>
<p>Jean de la Fontaine nous a raconté jadis une histoire faisant intervenir un
corbeau et un renard. S'il avait raconté son histoire aujourd'hui, il aurait
peut-être choisi des personnages de genre différent; un corbeau et une
renarde par exemple.</p>
<p>Afin de réduire les inégalités homme-femme dans la société, dans les actes que
chacun pose, il faut commencer par le <strong>langage</strong>. Notre manière de parler
est fortement liée à notre manière de voir les choses, notre manière de
penser.</p>
<p>En français, il n'existe pas de genre neutre ou indifférencié spécifique et
c'est le masculin qui joue officiellement ce rôle. Tout comme pour l'accord
qui suit <a href="http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/01/14/genre-le-desaccord_1629145_3246.html">la règle du <em>masculin l'emporte</em></a> alors que jadis <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gle_de_proximit%C3%A9">la
règle était celle de proximité</a>. Ces règles de la langue induisent
un <em>masculin</em> supérieur au <em>féminin</em>, un <em>homme</em> supérieur à la <em>femme</em>.</p>
<p>Masturbation cérébrale, considération de <em>bobo féministe</em> ou fait de société,
que propose-t-on ?</p>
<ul>
<li>Les collaborateurs peuvent…</li>
<li>Les collaborateurs et les collaboratrices peuvent…</li>
<li>Les membres du personnel peuvent… </li>
<li>Les collaborateur·trices peuvent…</li>
</ul>
<p>Pour certains la première formulation fait tout bonnement fi des femmes tandis
que pour d'autres c'est une application stricte et simple de la règle du
<em>masculin l'emporte</em> — on notera la formulation de la règle. En tout cas, on
n'y voit pas une volonté d'inclure explicitement les femmes dans le groupe de
collaborateur·trices.</p>
<p>La deuxième formulation — la double flexion — cite explicitement les hommes et
les femmes et on peut évidemment lui reprocher sa longueur. Je passe
rapidement sur la troisième — l'épicène — qui n'est utilisables que lorsque
qu'il existe un autre mot pour désigner les personnes représentées pour la
quatrième formulation qui utilise le <strong>point médian</strong><sup id="fnref:f0"><a href="https://blog.namok.be/?post/2017/09/28/le-corbeau-et-la-renarde#fn:f0" rel="footnote">1</a></sup> pour
concentrer à l'écrit la notion de masculin/féminin<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2017/09/28/le-corbeau-et-la-renarde#fn:f1" rel="footnote">2</a></sup>.</p>
<p>Cette manière d'écrire <a href="http://www.liberation.fr/france/2017/09/27/pretes-a-utiliser-l-ecriture-inclusive_1598867">qui fait un peu le <em>buzz</em></a> ces jours-ci
est <strong>l'écriture inclusie</strong>.</p>
<p>Cette écriture inclusive est une proposition visant à <em>assurer une égalité des
représentations homme-femme</em>. Je cite le <a href="http://www.ecriture-inclusive.fr/">site web officiel</a>:</p>
<blockquote>
<p>L'écriture inclusive désigne l'ensemble des attentions graphiques et
syntaxiques permettant d'assurer une égalité des représentations entre les
femmes et les hommes.</p>
<p>Pour faire véritablement changer les mentalités, il faut agir sur ce par
quoi elles se construisent : le langage.</p>
<p>(…)</p>
</blockquote>
<p>Pour tenter d'être plus inclusif dans son écriture, dans sa manière de parler…
et par extension dans sa manière de penser, voici quelques pistes:</p>
<ul>
<li><p>accorder en genre le nom des fonctions, métiers…<br />
<em>une chirurgienne, une plombière, une pompière, un infirmier, un sage-homme
(?) ou encore un prostitué…</em><br />
On ne dira évidemment plus « Madame le président » mais bien « Madame la
présidente »… qui ne sera plus la femme du président ceci dit.</p></li>
<li><p>utiliser le féminin et le masculin<br />
<em>Nous rappelons à tou·tes les étudiant·es que les laboratoires sont
obligatoires.</em><br />
<em>L'horaire des examens est disponible pour tous les étudiants et toutes
les étudiantes</em>… ou plus simplement <em>L'horaire des examens est
disponible.</em></p></li>
</ul>
<p>Ce type d'écriture est une proposition et il y en a plusieurs interprétations
ou, tout au moins, différentes utilisations.</p>
<p>Par exemple, pour l'usage des pronoms, certain·es préfèreront <em>il·elle</em>
et d'autres n'hésiteront pas à écrire <em>iel</em>. <em>celui·celle</em>, <em>cellui</em>.
<em>ceux·celles</em>, <em>celleux</em>.</p>
<p>Pour la marque du pluriel, je préfère écrire <em>certain·es</em> que <em>certain·e·s</em>
en utilisant simplement l'ajout d'un <em>s</em> et pas de <em>·s</em> pour le pluriel.</p>
<p>Aujourd'hui, je me fais très bien à l'usage des terminaisons en <em>point médian</em>
mais j'ai plus de mal à écrire <em>iel</em>. Nous verrons à l'usage comme dirait
l'autre:</p>
<blockquote>
<p>C'est l'usage qui fait la langue.</p>
</blockquote>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo, photo personnelle.<a href="https://twitter.com/NaomiHalll/status/912402568365723648">Ce
tweet</a> présentant une fable de la fontaine en écriture inclusive — alors que dans ce cas de figure, elle n'a pas lieu d'être —
a été le déclencheur de cet article.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f0">
<p>Sous linux avec une <a href="http://namok.be/blog/?post/2012/08/22/bepo-enfin-le-respect-de-mes-bonnes-resolutions">disposition de clavier bépo</a> — je sais que je
touche 4 personnes seulement… mais qui me lisent (ah ah) — le point médian
se fait simplement avec <em>[AltGr][Shift].</em>. <a href="https://blog.namok.be/?post/2017/09/28/le-corbeau-et-la-renarde#fnref:f0" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f1">
<p>En France certain·es espèrent voir féminin/masculin plutôt que
l'inverse. Je pense qu'en Belgique, on s'en inquiète moins car l'on voit tout
autant flamand/wallon que wallon/flamand… <a href="https://blog.namok.be/?post/2017/09/28/le-corbeau-et-la-renarde#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Mastodon et Gnu Social deux services différents qui peuvent communiquer… et remplacer Twitter.urn:md5:bc929671ce22e82e97accdadf350a94f2017-04-06T01:08:00+02:002017-04-09T10:26:06+02:00PiTMes doigts dans le clavieralternativesbuzzdiasporafacebookgeekinternetlogiciellibremastodontwitterutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/birds_by_strykmig.jpg" alt="birds_by_strykmig.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="birds_by_strykmig.jpg, avr. 2017" /></p>
<p><a href="https://framablog.org/2017/04/05/mastodon-le-reseau-social-libre-qui-est-en-train-de-bousculer-twitter">Mastodon, le réseau social libre qui est en train de bousculer
twitter</a>.<br />
<a href="http://www.presse-citron.net/mastodon-concurrent-open-source-de-twitter-cartonne/">Mastodon : le concurrent open source de Twitter qui cartonne</a>.<br />
<a href="http://www.blogdumoderateur.com/mastodon-twitter-mieux/">Mastodon : Twitter en mieux ?</a>.<br />
<a href="http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/04/04/le-reseau-social-mastodon-un-twitter-plus-proche-de-l-esprit-originel_5105900_4408996.html">Le réseau social Mastodon, un « Twitter plus proche de l’esprit originel
»</a>.</p>
<p><strong>Mastodon</strong>, aujourd'hui, on en parle et cet article est là pour en parler
aussi. Pour le présenter, lisez <a href="https://aldarone.fr/welcome-to-mastodon/">l'article d'Alda sur son blog</a> qui gère
le site <a href="http://witches.town">http://witches.town</a>.</p>
<blockquote>
<p><strong>Welcome to Mastodon</strong></p>
<p>Depuis quelques jours, Mastodon reçoit entre 50 et 100 inscrit·es par heure
et on peut voir sur twitter quelques messages enthousiastes incitant plus de
monde à migrer sur cette alternative « Libre et Décentralisée ».</p>
<p><strong>C’est quoi ce truc ?</strong></p>
<p>Mastodon est un logiciel accessible par un navigateur et des applications
iOS ou Android qui vise, par ses fonctions de base, le même public que
Twitter.</p>
<p>L’interface est très similaire à celle de Tweetdeck, on suit des comptes,
des comptes nous suivent, on a une timeline, des mentions, des hashtags, on
peut mettre un message dans nos favoris et/ou le partager tel quel à nos
abonné⋅es. Bref, tout pareil.</p>
<p>(…)</p>
<p>Extrait de l'<a href="https://aldarone.fr/welcome-to-mastodon/">article d'Alda, « Welcome to Mastodon »</a></p>
</blockquote>
<p>Pour le buzz, il suffit de savoir que <em>Mastodon, c'est comme Twitter avec
Tweetdeck… mais en mieux !</em>.</p>
<p>— Si c'est comme Twitter, pourquoi se créer un compte ?<br />
— Pourquoi pas ?<br />
— Oui mais, c'est plus simple de conserver Twitter.<br />
— Crée toi un compte sur (une instance de) Mastodon pour les mêmes raisons que
tu t'es créé un compte Twitter…</p>
<p>Le pessimiste qui est en moi pense que ça ne marchera pas… car ça ne marche
jamais. Rappelez-vous <a href="http://namok.be/blog/?post/2010/12/01/Facebook-versus-Diaspora">Facebook <em>versus</em> Diaspora</a>. <a href="http://namok.be/blog/?post/2015/05/02/messagerie-instantanee-version-geek">L'idée est
pourtant belle</a>. Il existe un service centralisé — et l'on <a href="http://namok.be/blog/?post/2016/02/19/pourquoi-faut-il-lutter-contre-les-societes-privees">a déjà dit
que c'était mal</a> — avec son code propriétaire et l'on voit apparaitre
une alternative <strong>libre et décentralisée</strong> — et l'on a déjà dit que c'était
bien. Tout devrait donc bien se passer et elle devrait par nature s'imposer.</p>
<p>Outre que c'est <strong>libre</strong> — <a href="https://www.gnu.org/philosophy/free-sw.fr.html">chaque utilisateur a la liberté d'exécuter,
copier, distribuer, étudier, modifier et améliorer ce logiciel</a> — et
<strong>décentralisé</strong> — je ne dois pas faire confiance à une seule société
privatrice (je parle comme <a href="https://gnusocial.no/rms">rms</a>) mais à une instance que je choisis parmi
toutes et c'est en elle que je veux faire confiance — le logiciel repose sur
le <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/OStatus">standard <strong>OStatus</strong></a> lui-même basé sur plusieurs protocoles. Ce
standard explique comment distribuer des mises à jour de statuts sur le
réseau.</p>
<p>— En quoi est-ce intéressant ?</p>
<p>L'on sait déjà qu'un logiciel décentralisé permet d'être installé par
plusieurs personnes différentes.
L'intérêt d'un standard ouvert, c'est que l'on peut écrire <strong>d'autres
programmes</strong> mettant en œuvre ce même standard…</p>
<p>Et bien, Mastodon n'est pas seul. Le premier à avoir utilisé ce standard est
StatusNet, aujourd'hui devenu <a href="https://gnu.io/social/">Gnu Social</a>. Les technologies
utilisées par les deux logiciels sont très différentes, les interfaces aussi…
et ils communiquent. Je peux choisir d'utiliser Gnu Social et, lorsque je
poste un statut, ce statut peut être lu par les utilisateurs de Mastodon. Et
<strong>ça</strong>, c'est beau. Si si.</p>
<p>Illustration avec mon compte Gnu Social (chez <a href="http://quitter.se">http://quitter.se</a>) et mon
compte Mastodon (chez <a href="http://witches.town">http://witches.town</a>). J'envoie un message de Mastodon
et je le vois chez Gnu Social puisque je me suis (oui, nous sommes plusieurs
dans ma tête). Ensuite, j'écris un message chez Gnu Social et je vois le
résultat après avoir entré « Envoyer ».</p>
<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/screenshot-gnusocial-mastodon.jpg" title="Deux screenshots. L'un de Gnu Social (chez quitter.se) et l'autre de Mastodon
(chez witche.town)"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/.screenshot-gnusocial-mastodon_m.jpg" alt="screenshot-gnusocial-mastodon.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="screenshot-gnusocial-mastodon.jpg, avr. 2017" /></a></p>
<p>Pour conclure:</p>
<ul>
<li>si vous n'êtes pas trop <em>geeks</em>, créez-vous un compte sur <a href="https://github.com/tootsuite/mastodon/blob/master/docs/Using-Mastodon/List-of-Mastodon-instances.md">une instance de
Mastodon</a> ou sur <a href="http://skilledtests.com/wiki/List_of_Independent_GNU_social_Instances">une instance de Gnu Social</a> en laquelle vous
faites confiance et profitez;</li>
<li>si ça vous botte, installez votre propre instance de Mastodon (Node.js,
PostgresSQL, Ruby) ou bien de Gnu Social (PHP, MySQL).</li>
</ul>
<p>Ça sent bon, laissons mijoter…</p>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">DeviantArt</a> par <a href="http://strykmig.deviantart.com/art/birds-79088981">Strykmig</a>. Des oiseaux.
On ne le voit pas bien mais ils sont de couleurs différentes… et communiquent
;-)</em></p>
J'ai vérifié les poches pour homme et femmes de 6 magasins et on se fait arnaquer (Marie Kirschen)urn:md5:2c61cb36cd7ebd046f8274a0d662a4472017-03-08T07:38:00+01:002017-03-08T07:38:00+01:00PiTMoidiversinternet<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/sunshine_is_my_pocket_by_atpase.jpg" alt="sunshine_is_my_pocket_by_atpase.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="sunshine_is_my_pocket_by_atpase.jpg, mar. 2017" /></p>
<p>Ce 8 mars — comme chaque année — est une journée internationale commémorant les luttes des femmes. <a href="http://www.kozlika.org/kozeries/post/2017/03/01/8-mars-la-parole-aux-femmes">Kozlika propose sur son blog différentes initiatives pour laisser la parole aux femmes en ce jour</a>.</p>
<p>Je relaie un article de <a href="https://www.buzzfeed.com/mariekirschen?language=fr"><strong>Marie Kirschen</strong></a> parlant de la petitesses des poches des jeans. Je n'en donne ici qu'un extrait — pour éviter le <em>duplicate content</em> — et vous invite à le lire dans son entièreté chez <a href="https://www.buzzfeed.com/mariekirschen/jai-verifie-les-poches-pour-hommes-et-femmes-de-6-magasins-e?utm_term=.dk0Vl3noJ#.ex5QxXzoY">buzzfeed</a>.</p>
<blockquote>
<p><strong>J’ai vérifié les poches pour hommes et femmes de 6 magasins et on se fait arnaquer</strong></p>
<p>Elles sont vraiment, VRAIMENT plus petites que celles des hommes –quand elles existent! Et c’est bien dommage.</p>
<p>J’aime les poches. Vraiment. Elles sont super pratiques et permettent de ne pas avoir à se trimballer un sac et de garder les mains libres.</p>
<p>Le hic, c’est que les poches des vêtements pour femmes qu’on trouve en magasins sont souvent très (trop) petites.</p>
<p>Ce n’est pas un problème pour toutes les femmes qui aiment avoir un sac à main, mais perso je trouve que ça prend de la place et ça fait mal à l’épaule, qu’on est moins libre de ses mouvements.</p>
<p>Or les poches de nos vêtements sont souvent tellement petites qu’elles en deviennent inutilisables: le portable ne rentre qu’à moitié et risque de tomber. Pareil pour la carte de transport, un portefeuille, des clés… Ça m’énerve et j’aimerais bien avoir de vraies poches vraiment pratiques. Et, <a href="https://www.youtube.com/watch?v=EI4Smu76RtI">visiblement, je ne suis pas</a> <a href="https://www.youtube.com/watch?v=EI4Smu76RtI">la seule</a>.</p>
<p>Récemment, au cours d’une discussion avec des collègues, j’ai évoqué le problème et certains des hommes étaient un peu étonnés. Les poches des femmes étaient-elles vraiment si petites?</p>
</blockquote>
<p>Marie Kirschen est donc allée — à grands coups de photos — vérifier la taille des poches dans 6 magasins de Paris.</p>
<blockquote>
<p>Alors, comment expliquer cette GROSSE arnaque? Comme les vendeurs et vendeuses n’en savaient pas plus que moi, je me suis tournée vers des spécialistes. Tout d’abord Nathalie Ruelle, professeure à l’Institut français de la mode. Contrairement à moi, elle n’est pas vraiment agacée par ces différences genrées. Au contraire. Pour elle, tout cela s’explique par le fait que les hommes et les femmes ont des usages différents des habits et que, selon elle, les femmes «ne veulent pas déformer la silhouettes de leurs vêtements».</p>
<p><em>«Les femmes se débrouillent sans poche avec les sacs à mains, aussi parce qu’elles ont plus de choses à transporter que les hommes: du rouge à lèvre, du parfum, de la poudre…»</em>, avance-t-elle.</p>
<p>Elle évoque aussi la question de la posture: «Par rapport aux codes de tenue, normalement on ne met pas ses mains dans ses poches et ça vaut encore plus pour les femmes». Mais il y a des femmes qui se moquent bien de ces questions de «code de tenue». Et qui n’ont pas toute une trousse de maquillage à transporter sur elle. Je lui demande pourquoi les fabricants ne font pas, tout simplement, des grandes poches, que chacune pourrait décider d’utiliser ou non. Elle estime que ça ne sert à rien: «ça coûterait plus cher» pour un usage qui, selon elle, «n’existe pas».</p>
<p>Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi. Pour aller plus loin, je me lance dans une petite recherche internet sur l’histoire des vêtements. Et je trouve qu’autrefois… tout le monde avait le même type de poches. Il s’agissait de grandes poches amovibles, que l’on portait au-dessus des habits. La distinction a commencé à se faire à la fin du XVIIe: elles ont commencé à être cousues directement dans les vêtements des hommes. Mais pas pour les femmes. Derrière cela, on trouve une raison sexiste: les poches étaient «implicitement comparées à des vagins exhibés à l’extérieur, et des outils d’émancipation qu’il faut mater», explique Slate.</p>
<p>Je décide alors de contacter Christine Bard, parce qu’elle a travaillé sur l’histoire genrée des habits dans ses ouvrages Une histoire politique du pantalon et Ce que soulève la jupe. Identités, transgressions, résistances. L’historienne de l’université d’Angers insiste sur le fait que la petite poche «crée la contrainte du sac» et fait donc vendre. «Au fond, elle assure des revenus énormes à la maroquinerie!» observe-t-elle.</p>
<p>Surtout, elle me confirme qu’on trouve bien du sexisme derrière cette histoire de poches –aussi futile puisse-t-elle paraître.</p>
<p><em>«Sans poche ou avec une trop petite poche, le vêtement n’est pas pratique et c’est le but visé. Le vêtement féminin est avant tout parure, et il répond moins bien aux deux autres fonctions du vêtement: la pudeur et la protection. Les hommes se sont octroyés les vêtements les plus pratiques. La vulnérabilité, la gêne, l’embarras, la limitation de la mobilité sont entretenus par la codification genrée du vêtement, depuis des siècles.»</em></p>
<p>Elle conclut: «Les petites poches sont une des traces contemporaines de cette culture de la domination masculine.»</p>
<p>En conclusion: à bas le patriarcat et donnez-nous l’option de poches dignes de ce nom!</p>
</blockquote>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez DeviantArt par <a href="http://atpase.deviantart.com/art/Sunshine-is-my-pocket-160473351">atpase</a>. Une fleur au bout du fusil ou simplement dans la poche.</em></p>
Mise en place d'un DNS menteururn:md5:7d85a5928cb53ee2bb9cb50bd9b843a42017-03-05T17:06:00+01:002023-04-18T16:32:48+02:00PiTMes doigts dans le clavieralternativesdebiangeekinternet<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/your_dad_is_a_liar_by_stringchange-d5dc20p.jpg" alt="your_dad_is_a_liar_by_stringchange-d5dc20p.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="your_dad_is_a_liar_by_stringchange-d5dc20p.jpg, mar. 2017" /></p>
<p>Comme je le disais dans un précédent billet non technique, <a href="http://namok.be/blog/?post/2016/10/18/quand-ton-serveur-dns-te-bloque-ou-te-ment">un serveur DNS
peut te mentir ou te bloquer</a>.</p>
<p>Normalement si un nom de domaine existe — par exemple <em>facebook.com</em> — un
serveur DNS donne l'adresse IP correspondant au nom — pour <em>facebook.com</em>,
c'est 179.60.195.36. Cette résolution permet, par exemple — et c'est le cas
le plus courant — d'accéder à la page web correspondante. Dans le cas de
<em>facebook</em>, cela permettra à l'utilisateur de cliquer sur un <em>pouce bleu</em> !</p>
<p>Si ton DNS te bloque, tu croiras que le site n'existe pas. C'est de la
censure. Si ton DNS te ment, tu seras dirigé vers une autre page. Cela permet
de faire du <em>phishing</em> par exemple.</p>
<p><br/></p>
<p>Bloquer, mentir, mettre en place de la censure est finalement très simple.</p>
<p><br/></p>
<p>En supposant que <em>bind</em> soit installé — d'un grand coup de <code>apt install
bind9</code> — il suffit de mettre en place <strong>RPZ</strong> <em>Response Policy Zone</em>.
<a href="http://www.bortzmeyer.org/rpz-faire-mentir-resolveur-dns.html">Bortzmeyer</a> et Paul Vixie [<a href="https://www.dns-oarc.net/files/workshop-201103/rpz2.pdf">pdf</a>] expliquent le
principe qui est décrit dans la <a href="http://www.bind9.net/arm910.pdf">documentation de bind9</a> §6.2.16.20 p98-.</p>
<p>Pour indiquer à bind que l'on veut utiliser la RPZ (<em>response policy zone</em>) il
faut l'ajouter dans les options;</p>
<pre><code class="language-bash">
response-policy { zone "liar.local";};
</code></pre>
<p>Cette zone peut être une zone définie ailleurs et contenant une liste de sites
à bloquer ou bien je peux la définir moi-même…</p>
<p>Ajouter:</p>
<pre><code class="language-">
zone "liar.local" {
type master;
file "/etc/bind/db.local.liar.local";
allow-query {none;};
};
</code></pre>
<p>Ajouter le fichier de zone.</p>
<ul>
<li>pour qu'un nom soit renseigné comme inexistant (<em>undefined</em>),
<code><name> CNAME .</code>;</li>
<li>pour qu'un nom soit renseigné comme vide (<em>empty set of resources</em>),
<code><name> CNAME *.</code></li>
<li>pour remplacer l'IP,
<code><name> A <IP></code> (ou <code>AAAAA</code>)</li>
</ul>
<p>dans l'exemple suivant<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2017/03/05/mise-en-place-dns-menteur#fn:f1" rel="footnote">1</a></sup>;</p>
<pre><code class="language-">
$TTL 1h
@ SOA eve.liar.local. root.localhost. (
2017030302
2h 30m 30d 1h
)
NS eve.liar.local.
eve A 127.0.0.1
facebook.be CNAME .
facebook.fr A 127.0.0.1
facebook.it CNAME eve.liar.local.
</code></pre>
<p>En images et en utilisant <em>dig</em><sup id="fnref:f2"><a href="https://blog.namok.be/?post/2017/03/05/mise-en-place-dns-menteur#fn:f2" rel="footnote">2</a></sup>:</p>
<ul>
<li><em>facebook.be</em> ne répondra pas. Le nom est indéfini;</li>
</ul>
<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/screenshot-dns-2.jpg" title="facebook.be est indéfini"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/.screenshot-dns-2_m.jpg" alt="facebook.be est indéfini" style="margin: 0 auto; display: block;" title="screenshot-dns-2.jpg, mar. 2017" /></a></p>
<ul>
<li><em>facebook.fr</em> répondra avec l'IP de la boucle locale;</li>
</ul>
<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/screenshot-dns-3.jpg" title="facebook.fr a pour adresse IP 127.0.0.1"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/.screenshot-dns-3_m.jpg" alt="screenshot-dns-3.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="screenshot-dns-3.jpg, mar. 2017" /></a></p>
<ul>
<li><em>facebook.it</em> sera redirigé vers <em>eve.liar.local</em></li>
</ul>
<p><a href="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/screenshot-dns-4.jpg" title="facebook.it est un alias"><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2017/.screenshot-dns-4_m.jpg" alt="screenshot-dns-4.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="screenshot-dns-4.jpg, mar. 2017" /></a></p>
<p>Je <a href="http://namok.be/blog/?post/2016/10/18/quand-ton-serveur-dns-te-bloque-ou-te-ment">reconseille donc d'installer et d'utiliser son propre serveur DNS</a>
quand on peut…</p>
<p><br/></p>
<p>Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">DeviantArt</a> par <a href="http://stringchange.deviantart.com/art/Your-Dad-is-a-Liar-324728377">StringChange</a>. Menteur,
vous avez dit menteur.</p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f1">
<p>Le <code>IN</code> devant un enregistrement n'est plus obligatoire. <a href="https://blog.namok.be/?post/2017/03/05/mise-en-place-dns-menteur#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f2">
<p>Sur les <em>screenshots</em>, c'est « en français » et ça parle donc de <em>menteur</em> plutôt que de <em>liar</em> ^^ <a href="https://blog.namok.be/?post/2017/03/05/mise-en-place-dns-menteur#fnref:f2" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>
Bon anniversaire netiquette ou RFC1855 ou encore Netiquette 2.0urn:md5:e7e2257f9b45de09a3f2fea42f201fe02016-12-19T09:18:00+01:002016-12-19T16:57:32+01:00PiTMes doigts dans le claviercnvinternetutile<p><img src="https://blog.namok.be/public/images/divers/2016/the_bubble_blower_by_tom_mosack-1400x.jpg" alt="the_bubble_blower_by_tom_mosack-1400x.jpg" style="margin: 0 auto; display: block;" title="the_bubble_blower_by_tom_mosack-1400x.jpg, déc. 2016" /></p>
<p>La <em>netiquette</em> — dont le petit nom technique est <a href="http://www.faqs.org/rfcs/rfc1855.html">RFC1855</a>
— fêtait ses 21 ans le mois dernier. Elle est majeure et vaccinée depuis
octobre 2016 date à laquelle S.Hambridge l'a proposée à la communauté
Internet. On peut donc lui souhaiter — à la note, pas à son auteur —
un bon anniversaire.</p>
<p>— Bon anniversaire !<br />
— Heu. C'est qui ? </p>
<p>La RFC1855 est un mémo à destination de la communauté internet. Elle propose
des lignes de conduite pour tous, pour un usage responsable d'Internet.
Cette note n'est pas du tout un standard que
tout le monde devrait respecter, ce sont des règles de bonnes pratiques
conseillées à tous les individus qu'ils soient utilisateurs ou administrateurs
d'Internet.</p>
<p>Vingt-et-un an pour une recommandation internet, c'est dire si la vielle dame
est âgée. Elle mérite que l'on dépoussière un peu le texte même s'il garde
tout son sens.</p>
<p>À l'époque déjà une distinction était faite entre <em>ceux qui ont grandi avec
Internet</em> — ceux qui savent — et les <em>newbies</em>. Entendez ceux qui ne
comprennent pas — et, entendons nous bien, ils n'ont généralement pas besoin de
comprendre — les protocoles et le transport de l'information.</p>
<p>Je traduis<sup id="fnref:f2"><a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#fn:f2" rel="footnote">1</a></sup>, je reformule, je supprime, j'ajoute et j'essaie de garder
l'esprit de la note.</p>
<hr />
<p><strong>Note à destination des utilisateurs d'Internet.</strong><br />
Cette note est un ensemble de
règles de bonnes pratiques que chacun peut adapter et enrichir à sa situation.
Ce n'est pas un standard Internet.</p>
<p>Cette note est une reformulation vingt ans plus tard et une adaptation
personnelle de la note de S.Hambridge et de <em>Responsible Use of the Network
(RUN) Working Group of the IETF.</em></p>
<p>Dans les années nonante, Internet était plutôt réservé aux informaticiens et
peu fréquenté par le grand public. Aujourd'hui, la communauté Internet, c'est
tout le monde. Ce sont des gens qui ne sont pas spécialement familier avec la
culture d'Internet ni avec ses protocoles et la manière dont transite
l'information. Ce guide permet aux <em>nouveaux</em> de comprendre la culture
et d'adopter des comportements qui sont qualifiés être une bonne
pratique par la plupart.</p>
<p>Chacun devrait également être conscient qu'il existe sans doute des règles
spécifiques au fournisseur d'accès à Internet (FAI) auquel on souscrit… que ce
compte soit un compte privé ou un compte fourni par l'établissement qui nous
emploie, un ami ou encore l'école dans laquelle on est inscrit. C'est mieux de
se renseigner sur l'usage que l'on peut faire du réseau en fonction de
l'endroit où l'on se trouve.</p>
<p><br/></p>
<hr />
<p><a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#unaun">La communication un-à-un</a><br />
<a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#unaplusieurs">La communication un-à-plusieurs</a><br />
<a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#unatous">La communication publique ou <em>un-à-tous</em> </a><br />
<a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#internet">Les services internet</a></p>
<hr />
<p><br/></p>
<h1 id="unaun">La communication un-à-un</h1>
<p>Les principaux supports à ce premier type de communication sont; le mail, la
messagerie instantanée et les messages privés.</p>
<p>La communication un-à-un est la forme de communication pour laquelle une personne
communique avec une autre comme si elles étaient face à face; un dialogue.</p>
<p>Évidemment les règles de courtoisie habituelles sont de vigueur et, plus
encore devraient être renforcées car la communication corporelle et
l'intonation de voix sont absentes de ce média<sup id="fnref:f3"><a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#fn:f3" rel="footnote">2</a></sup>.</p>
<h2>Lignes de conduite pour le mail</h2>
<ol>
<li><p>À moins d'utiliser le chiffrage des mails, la confidentialité des mails
n'est pas assurée. N'écrivez pas dans un mail ce que vous n'écririez pas sur
une carte postale. Pour avoir l'enveloppe, il faut le chiffrement.</p></li>
<li><p>Respectez la propriété intellectuelle.</p></li>
<li><p>Lorsque vous transférez ou repostez un message reçu, ne le modifiez pas. Si
vous envoyez le message à quelqu'un d'autre ou à un groupe, assurez vous
d'avoir l'autorisation de l'auteur. Vous pouvez couper le message et ne
donner que des extraits mais attribuez les parties du message à son auteur.</p></li>
<li><p>Un truc à retenir : <strong>soyez conservateur dans ce que vous écrivez et libéral
dans ce que vous recevez</strong>. Ne répondez pas à chaud ou sous le coup de
l'énervement à un mail. Ça s'appelle un <em>flame</em> (une flambée). Par contre,
ne vous étonnez pas de recevoir un <em>flame</em>. Dans ce cas, mieux vaut ne pas
y répondre.</p></li>
<li><p>C'est en général une bonne idée de regarder la liste des sujets de ses mails
avant de commencer à répondre. Il n'est pas rare qu'une personne envoie un
mail demandant de l'aide… suivi d'un autre précisant qu'elle a trouvé la
solution.</p></li>
<li><p>Lorsque vous envoyez un mail choisissez soigneusement l'objet du mail. C'est
ce que le destinataire verra en premier à la réception du mail et lorsqu'il
consulte ses archives ou fait des recherches dans ses mails.</p></li>
<li><p>Avant de répondre vérifiez si vous êtes le destinataire (<code>À</code>, <code>To</code>) ou bien
si vous êtes simplement en copie (<code>Cc</code>) ou — pire — en copie cachée (<code>Cci</code>,
<code>Bcc</code>)<sup id="fnref:f1"><a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#fn:f1" rel="footnote">3</a></sup>. Dans ce cas l'émetteur du mail n'attend sans doute pas de
réponse de votre part.</p></li>
<li><p>Facilitez la vie de vos correspondants en remplissant correctement le champ
<code>From</code> afin qu'il renseigne votre nom, et en ajoutant une signature à vos
mails.</p></li>
<li><p>Regardez les champs <code>Cc</code> et <code>Cci</code> (<code>Bcc</code>) lorsque vous répondez à un mail.
Évitez les <em>reply all</em> lorsque la conversation est devenue un simple
dialogue.</p></li>
<li><p>Même si la plupart des utilisateurs peuvent lire leur mail partout et tout
le temps, ils ont des activités et dorment — parfois pas aux mêmes moments
que vous. Laissez leurs le temps de prendre connaissance de votre mail avant
de croire qu'il n'est pas arrivé ou qu'ils ne veulent pas répondre.</p></li>
<li><p>Vérifiez tous les destinataires avant de vous lancer dans une digression
longue ou personnelle. C'est aussi une bonne habitude de préciser dans le
sujet du mail s'il est long en incluant le mot « long ». Un mail de plus de
50 lignes est long.</p></li>
<li><p>Sachez à qui demander de l'aide, d'abord dans votre entourage. Avant de
demander, cherchez. Lorsque vous demandez de l'aide précisez ce que vous
avez déjà mis en œuvre pour trouver la réponse.</p></li>
<li><p>Rappelez-vous que votre interlocuteur est un être humain comme vous avec une
culture, des références, une langue et une humeur différentes. Méfiez-vous
des sarcasmes et assurez vous que votre humour soit bien compris.</p></li>
<li><p>Écrivez en minuscules — <a href="http://namok.be/blog/?post/2016/11/23/commencer-par-une-majuscule-oui-mais-non">éventuellement en commençant les phrases par une
majuscule</a>. En tout cas n'écrivez jamais en majuscules.</p>
<p>ÉCRIRE EN MAJUSCULES REVIENT À CRIER.</p></li>
<li><p>Vous pouvez choisir si votre client mail permet de mettre le texte en forme.
Si vous choisissez cette option, n'en abusez pas. Le gras, l'italique et les
listes à puces sont généralement suffisants. Ne supposez pas que votre
interlocuteur verra cette mise en forme.</p>
<p>Si vous écrivez votre texte sans mise en forme, ces symboles sont assez
standards pour être compris; j'écris en *gras*, en /italique/, _je
souligne_, je commence mes listes à puces par * ou -,</p></li>
<li><p>L'utilisation de <em>smiley</em> permet de donner une indication sur le ton de la
phrase. N'imaginez pas qu'un smiley fera oublier à votre interlocuteur
l'insulte qui le précède. Utilisez les smileys avec parcimonie.</p>
<p>Les <em>emoticons</em> ne sont par contre pas bien visibles dans les mails.</p></li>
<li><p>Laissez-vous du temps — une nuit — avant d'envoyer un mail sous le coup de
l'émotion. Relisez avant d'envoyer.</p></li>
<li><p>Soyez bref sans être sec.</p></li>
<li><p>Dans votre réponse ne laissez pas la totalité du message original. Supprimez
les parties du message original qui ne sont pas utiles à la compréhension.</p></li>
<li><p>Que vous répondiez après ou avant le message original n'a finalement plus
beaucoup d'importance. Soyez synchro avec votre interlocuteur.</p></li>
<li><p>N'écrivez pas des lignes trop longues. La lecture est plus rapide si vous
vous limitez à ±52 caractères par ligne.</p></li>
<li><p>Un mail devrait avoir un sujet qui reflète son contenu.</p>
<p>Ne répondez pas à un mail en parlant de tout autre chose. Écrivez un
nouveau mail. Le sujet de ce nouveau mail sera en adéquation avec son
contenu.</p></li>
<li><p>Lorsque vous incluez une signature, gardez-la courte. Elle ne devrait pas
excéder 5 lignes.</p></li>
<li><p>Un mail peut-être falsifié et une identité usurpée. Faites les vérifications
d'usage et de bons sens avant de considérer un mail comme authentique.</p>
<p>Faites ceci même si votre client mail vous aide à détecter le <em>phishing</em> et
le <em>scam</em>.</p></li>
<li><p>Si vous estimez que l'urgence d'un message le justifie, répondez
immédiatement et brièvement afin d'accuser réception du message quitte
à répondre plus longuement plus tard.</p></li>
<li><p>Encore aujourd'hui et demain, l'envoi d'un mail a un coût pour vous, pour
votre expéditeur et pour la communauté. Ne négligez pas ce coût… dans la
longueur et la fréquence de vos mails par exemple.</p></li>
<li><p>Maitrisez la taille de vos messages et particulièrement des pièces jointes.
Il est préférable de déposer les pièces jointes trop lourdes quelque part
sur Internet — dans le <em>cloud</em> — et d'envoyer par mail le lien vers la pièce
jointe.</p></li>
</ol>
<h2>Lignes de conduites pour la messagerie instantanée</h2>
<p>La <em>messagerie instantanée</em> reprend tous les logiciels qui permettent d'avoir
un dialogue interactif avec son interlocuteur.</p>
<p>Aujourd'hui ces logiciels permettent généralement de
transporter également des images, du son, des fichiers et des vidéos. Ils ne
nécessitent plus tous d'être connecté avec son interlocuteur au même moment.</p>
<ol>
<li><p>Écrivez correctement comme vous le feriez dans un mail.</p>
<p>Il est par contre habituel de ne pas recopier une phrase dès que l'on fait
une typo. Certains ont pris l'habitude de corriger un mot fautif en le
faisant précéder d'une étoile sans recopier toute la phrase.</p>
<p>Ça me parrait bien.<br />
*parait</p></li>
<li><p>Adoptez un style et un ton propre à votre interlocuteur et en rapport avec
votre degré d'affinité.</p></li>
<li><p>Rappelez-vous que contacter quelqu'un en messagerie instantanée
peut l'interrompre en fonction de la configuration de ses appareils.
N'en abusez pas.</p></li>
<li><p>Si votre interlocuteur ne vous répond pas alors que le logiciel prétend
qu'il est <em>en ligne</em>, ne lui en tenez pas rigueur. Il peut y avoir beaucoup
de raisons pour lesquelles il ne répond pas — dont simplement son envie de
ne pas répondre maintenant.</p></li>
</ol>
<h1 id="unaplusieurs">La communication un-à-plusieurs</h1>
<p>La communication un-à-plusieurs comprend les listes de diffusion — <em>mailing
list</em> — et les groupes de discussions voire les boites mails collaboratives.</p>
<p>Dans ce type de communication, toutes les règles énoncées pour le mail sont
évidemment valables. Après tout, envoyer un mail à plusieurs personnes, c'est
envoyer un mail. Sauf que l'on risque d'en offenser plus d'un et que la
probabilité d'être bien compris est divisée par le nombre de destinataires.</p>
<p>Par extension, la communication instantanée est une forme de discussion
un-à-plusieurs. Elle est par nature moins formelle car plus rapide. Elle sera
l'objet de recommandations particulières.</p>
<h2>Lignes de conduite pour le participant</h2>
<ol>
<li><p>Si vous participez à une liste de diffusion dont vous ne connaissez pas les
intervenants, prenez le temps de lire les archives et les messages qui
passent avant de vous exprimer.</p></li>
<li><p>Les listes de diffusion et les groupes sont généralement archivés. Ces
archives sont parfois publiques, parfois privées. De toute manière,
n'oubliez pas qu'un large public va lire vos mots et qu'ils seront
disponibles longtemps dans un endroit accessible à beaucoup de monde.
Faites donc attention à ce que vous écrivez.</p></li>
<li><p>Prenez le temps de rédiger correctement votre réponse. Il n'est pas rare
que celle-ci soit citée ou que quelqu'un fasse référence au message pour ne
pas devoir répéter.</p></li>
<li><p>Sauf spécification du contraire, chaque personne parle en son nom et ne
porte pas la parole du groupe.</p></li>
<li><p>Soyez brefs et allez à l'essentiel. Ne prenez pas le temps — des autres
— en corrigeant les fautes d'orthographe ou de style. N'écrivez pas non
plus de longs messages hors sujet.</p></li>
<li><p>Lorsque le groupe adopte des conventions pour le format du sujet des mails,
respectez-les.</p></li>
<li><p>Évitez d'avoir des mails qui s'allongent à l'infini parce que l'on ne coupe
jamais le contenu. Que vous répondiez avant ou après le message d'origine,
ne conservez que la partie nécessaire à la mise en contexte. Coupez le
reste. Vos interlocuteurs ont aussi accès aux archives si nécessaire.</p></li>
<li><p>Soyez attentif aux destinataires lorsque vous répondez. Ce peut être la
liste ou plusieurs membres alors que vous pensez faire une réponse
individuelle.</p></li>
<li><p>Dès que la discussion devient un dialogue, ne postez plus vos messages
à tout le groupe mais seulement au·x membre·s intéressé·s. Il sera encore
possible de faire un résumé plus tard pour le groupe.</p></li>
<li><p>N'envoyez pas de gros fichiers à une liste ou à plusieurs personnes et
préférez donner un lien vers le fichier hébergé quelque part. Ceci a deux
avantages:</p>
<ul>
<li><p>le fichier n'est qu'à un seul endroit et moins de données circulent sur
Internet;</p></li>
<li><p>si vous voulez le mettre à jour, vous gèrerez mieux les versions.</p></li>
</ul></li>
<li><p>Les listes de diffusion ont toutes une option <em>nomail</em>. Utilisez la
lorsque vous n'êtes pas disponible pour lire les mails de la liste.</p></li>
</ol>
<h2>Et lorsque l'on pose une question ?</h2>
<ol>
<li><p>Posez une question <strong>après</strong> avoir cherché par vous-même.</p></li>
<li><p>Lorsque vous posez votre question, dites ce que vous avez déjà fait pour
trouver la réponse. Montrez votre bonne volonté.</p></li>
<li><p>Donnez toutes les informations nécessaires à votre/vos interlocuteur/s pour
vous répondre.</p></li>
<li><p>Rappelez-vous que dans vos interlocuteurs, personne n'est obligé de répondre.</p></li>
<li><p>Si la réponse reçue est de la forme RTFM (<em>read the fucking manual</em>). Ne
vous braquez pas, la réponse à votre question est probablement facilement
accessible. Vous auriez dû chercher. Vous allez trouver.</p></li>
</ol>
<h2>Cas particulier de la communication instantanée</h2>
<p><em>Ces lignes de conduites devraient être adaptées en fonction que le groupe dans
lequel l'on se trouve est un groupe d'amis se connaissant au préalable ou un
groupe d'inconnus se rassemblant pour échanger sur un sujet précis.</em></p>
<ol>
<li><p>L'aspect rapide de la communication instantanée permet d'être moins
formel dans la rédaction du message. Message par essence plus court.</p></li>
<li><p>Comme dans d'autres milieux, écoutez d'abord avant de parler.</p></li>
<li><p>Si vous vous autorisez un message privé à des inconnus, ne croyez pas
qu'ils aient une envie folle de parler avec vous. Attendez-vous à ce qu'ils
ne vous répondent simplement pas. C'est leur droit. Rien ne vous est dû.</p></li>
<li><p>Respectez les règles du groupe.</p></li>
</ol>
<h2>Lignes de conduite pour le modérateur</h2>
<ol>
<li><p>Assurez-vous que la FAQ (foire aux questions, <em>frequently asked questions</em>)
est à jour et facilement accessible aux utilisateurs de la liste.</p></li>
<li><p>Assurez-vous que le message de bienvenue est complet (et accueillant).</p></li>
<li><p>Partagez-leur ce document ;-)</p></li>
</ol>
<h1 id="unatous">La communication publique ou <em>un-à-tous</em></h1>
<ol>
<li><p>Internet a la mémoire longue. Dès que vous avez diffusé une information,
elle restera disponible longtemps.</p></li>
<li><p>Ne postez pas de photos de vous que vous n'assumez pas ou d'autrui sans
leur autorisation. Respectez le droit à l'image des autres et de vos amis.</p></li>
<li><p>Évitez de diffuser vos parties intimes (<em>sexting</em>) <strong>et</strong> votre visage sur
une même photo. Ou assumez-le pour l'éternité.</p>
<p>Ne postez pas de photos intimes d'autres personnes sans leur consentement
(<em>slut shaming</em>).</p>
<p>À l'heure de la reconnaissance faciale, il est de plus en plus difficile
de séparer ses profils (privé, public, professionnel…). Mieux vaut en
tenir compte.</p></li>
<li><p>Soyez attentif à la pérennité de l'information que vous fournissez.
Mettez-la à jour et datez.</p></li>
<li><p>Soyez consistant tant sur le fond que sur la forme lorsque vous publiez sur
Internet.</p></li>
<li><p>N'hésitez pas à contextualiser lorsque vous postez un message afin qu'il
soit compris du plus grand nombre. S'il n'est pas destiné à être compris,
peut-être vaut-il mieux ne pas le poster.</p></li>
</ol>
<h1 id="internet">Les services internet</h1>
<p><em>Internet n'est composé que de différents services que nous utilisons tous les
jours et qu'il est impossible de lister tant ils sont légions.</em></p>
<ol>
<li><p>Rappelez-vous qu'un service appartient toujours à quelqu'un ou à un
organisme. Le service peut-être gratuit ou non. S'il est gratuit c'est
peut-être vous le produit.</p></li>
<li><p>Essayez de distinguer si vous utilisez un service centralisé ou
décentralisé.</p>
<p>Les services centralisés sont la propriété d'un organisme. Intéressez-vous
toujours à son <em>business model</em> (modèle d'entreprise). Son mode de
financement vous convient-il ?</p>
<p>Les services décentralisés peuvent être mis en place par <strong>plusieurs</strong>
organismes. En ce sens les utilisateurs ont plus de contrôle sur la
gestion de leurs données. Vous pouvez choisir un fournisseur de services
dont le mode de fonctionnement est plus en adéquation avec votre
philosophie.</p></li>
<li><p>Lorsque vous rencontrez un problème avec un service, vérifiez que le
problème ne vous incombe pas avant d'incriminer le service.</p></li>
<li><p>De manière générale ne croyez pas que l'information est précise, à jour ou
exacte. Croisez vos sources et exercez votre esprit critique.</p></li>
</ol>
<p><br/></p>
<p>Pour conclure. Lorsque nous communiquons dans la vie de tous les jours <em>irl</em>
comme sur Internet, pensons aux trois filtres de Socrate; <strong>vérité</strong>,
<strong>bonté</strong> et <strong>utilité</strong>. Si ce que tu as à dire n'est ni vrai, ni bon, ni
utile, abstiens toi, je n'ai pas besoin de le savoir.</p>
<p>Plus encore, si l'on veut appréhender notre communication plus sereinement et
plus librement, ayons en tête les quatre accords Toltèques;
ta parole est impeccable et positive, tu ne réagis pas de façon personnelle,
tu ne fais pas de supposition, tu cherches la vérité et tu fais toujours de
ton mieux.</p>
<p><br/></p>
<p><strong>Liens</strong></p>
<ul>
<li><p>La <a href="http://www.faqs.org/rfcs/rfc1855.html">RFC1855 ou la netiquette</a> (et une
<a href="http://fgouget.free.fr/netiquette/rfc1855-fr.html#p212">traduction en français</a>)</p></li>
<li><p>Premiers articles concernant la netiquette et les bons usages: «La <a href="http://namok.be/blog/?post/2007/12/06/netiquette">netiquette</a>», «<a href="http://namok.be/blog/?post/2013/10/29/bon-usage-mailing-list">Le bon usage d'une mailing list</a>»</p></li>
<li><p>Pourquoi j'écris en minuscules dans mes mails et autres communications
instantannées: <a href="http://namok.be/blog/?post/2016/11/23/commencer-par-une-majuscule-oui-mais-non">«Commencer par une majuscule ? Oui mais non»</a></p></li>
<li><p>Limiter la longueur des lignes à 52 caractères. « Lire et comprendre
» Caroline Golder et Daniel Gaonac'h</p></li>
<li><p>Un peu d'histoire avec une explication de la copie carbone. « <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Papier_carbone">Wikipedia.
Papier carbone</a> »</p></li>
<li><p>Si c'est gratuit, c'est forcément vous le produit. L'adage est connu. Oui,
mais non. <a href="https://cyrille-borne.com/prof/index.php?article18/si-c-est-gratuit-c-est-vous-le-produit-vraiment">« Si c'est gratuit, c'est vous le produit. Vraiment ? »</a>
Cyrille Borne</p></li>
<li><p>Si c'est gratuit, c'est forcément vous le produit. <a href="https://www.nikopik.com/2013/12/une-video-qui-explique-la-phrase-si-cest-gratuit-cest-vous-le-produit.html">En vidéo cette
fois</a> chez Nikopik</p></li>
<li><p>En novembre 2016, le réseau social Facebook se demande s'il doit limiter le
nombre de <em>hoax</em> et de fausses nouvelles — parfois drôle et souvent
sarcastiques — que les gens partagent. Il semble
que nous ayons des difficultés à faire la part des choses entre la vérité et
l'humour. <a href="https://www.facebook.com/zuck/posts/10103253901916271">Mark Zuckerberg</a></p></li>
<li><p>Je raconte une petite histoire expliquant les accords Toltèques. <a href="http://namok.be/blog/?post/2016/02/04/un-bouclier-une-epee-une-quete-une-regle">« Un
bouclier, une épée, une quête et une règle »</a>.</p></li>
</ul>
<p><br/></p>
<p><em>Crédit photo chez <a href="http://deviantart.com">DeviantArt</a> par <a href="http://tom-mosack.deviantart.com/art/The-Bubble-Blower-139081161">Tom Mosack</a>. Des bulles
de savon pour un anniversaire. Autant qu'elles soient soufflées par un
nounours.</em></p>
<div class="footnotes">
<hr />
<ol>
<li id="fn:f2">
<p>Le texte été traduit en son temps (<a href="http://fgouget.free.fr/netiquette/rfc1855-fr.html#p212">en français par exemple</a> en
1996 à Jussieu par Laifa Ahmadi, Serge Belleudy, Gilles Missonnier et
Françoise Picard mais je constate que les traductions ont tendance à se
perdre. De toute façon, comme l'original, la traduction peut être
dépoussiérée. <a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#fnref:f2" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f3">
<p>Même dans le cas de la vidéoconférence où l'image et le son sont
présents, la présence de l'écran empêche de <em>sentir</em> la présence de l'autre;
son impatience, son énervement, son excitation, sa joie, sa fébrilité… Pas
de neurones empathiques facilitant… l'empathie. <a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#fnref:f3" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
<li id="fn:f1">
<p>Le terme « Cc » vient de « copie carbone » (<em>carbon copy</em>) de l'âge où
la photocopieuse et l'imprimante étaient peu courantes et que les gens
utilisaient un papier carbone pour copier une feuille. <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Papier_carbone">Wikipedia explique
ça très bien</a>. <a href="https://blog.namok.be/?post/2016/12/19/bon-anniversaire-netiquette#fnref:f1" rev="footnote">↩</a></p>
</li>
</ol>
</div>