Le passage du secondaire au supérieur n'est pas plus difficile ni perturbant que le passage du primaire au secondaire. C'est important. C'est super cool ! C'est généralement le moment où l'on obtient (beaucoup) plus d'autonomie. J'en ai un excellent souvenir.

Ces années du supérieur sont d'autant plus intéressantes si la réussite est de la partie. Ce sont autant de moments de guindailles que de rencontres que de périodes d'apprentissage que de… oui, je suis un peu nostalgique.

Bref, fini le secondaire ! C'est parti pour une première année d'étude.

— Maman, c'est celle-là la grande école ?
— Oui, mon chéri, maintenant tu y es.

Pour avoir plus de chance de décrocher un travail à la fin du parcours et pour bien s'intégrer dans l'établissement, les soft skills sont primordiales. Les soft skills ou compétences souples sont les compétences que l'on développe et qui ne sont pas liées à la matière ni au métier. On peut citer: la ponctualité, la communication, l'assertivité, la sociabilité, la capacité d'entrer en contact avec les autres, la gestion et la place dans un groupe…

Ces compétences sont difficilement quantifiables et pourtant primordiales. Certaines d'entre elles transparaissent dès la première poignée de main. Des recruteurs savent parfois qu'ils n'engageront pas un candidat simplement en le regardant entrer dans la pièce1.

— Oui mais, je suis timide et je n'y peux rien.

Il ne s'agit pas « d'avoir ou pas » ses compétences, il s'agit — c'est mon avis hein ! Comme toujours ici — d'avoir un mélange qui fonctionne. Chacun compense ses faiblesses en renforçant ses qualités. C'est bien de garder ça dans un coin de la tête.

Je m'égare. Revenons sur ces premiers jours en bachelor.

Distinguons les compétences transversales et verticales. Les compétences transversales sont celles qui me seront utiles dans tous les cours et dans ma vie professionnelle (les soft skills en font partie mais pas uniquement). Les compétences verticales sont spécifiques à une matière. Ces compétences là seront détaillées et clairement définies dans chaque cours. Voici ma petite liste de compétences transversales.

1/ Connaitre et utiliser correctement ses outils

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Le papier et le crayon — ne partez pas ! C'est mieux après — sont bien utiles. Ils ne sont ni facultatifs ni obsolètes. On ne fait pas tout sur le laptop. Il faudra prendre note rapidement d'un truc, faire un schéma sur un bout de papier (ou au dos d'une serviette), noter quelques tâches à exécuter dans la journée ou simplement prendre note.

L'autre outil est fatalement l'ordinateur et d'abord, son clavier. C'est un bon investissement d'être capable de taper à l'aveugle et c'est un minimum de connaitre toutes les touches; accolades {}, crochets [], parenthèses (), chevrons <>, guillemet simple ', guillemet double ", guillemets français « », pipe |, tilde ~, etc.

2/ Aller au cours et participer

Aller au cours offre beaucoup d'avantages; être dans le mouvement, rester informé, prendre ses propres notes, développer ses soft skills par le contact avec les autres…

Un processus d'apprentissage qui me convient et qui permet d'ancrer ses apprentissages consiste — en bref — en:

  • la prise de note pendant l'exposé s'il s'agit d'un exposé ou pendant la lecture s'il s'agit d'un texte ou d'un livre;
  • le résumé de ces notes dans un petit carnet;
  • la relecture régulière de ce carnet pour fixer les apprentissages (pour retenir).

3/ Éditeur de texte

Vous aller écrire du code, des notes, des résumés… On suppose que vous connaissez vos outils bureautiques de base. Cependant ce dont vous aurez besoin, c'est d'un éditeur de texte… même mieux, un éditeur de code. Cet éditeur de code — qui propose une coloration syntaxique — vous suivra partout. C'est lui qui vous permettra d'éditer des fichiers de configuration, d'écrire du texte qui sera mouliné par LaTeX ou en markdown ou encore de « coder des petits trucs et autres scripts ».

Il existe, par exemple gVim (logiciel libre) et SublimeText (proprio) qui tourne sur n'importe quelle plateforme. Sous MS Windows uniquement c'est Notepad++ le plus connu (à ne pas confondre avec son petit frère Notepad). Vous ferez votre choix en fonction du monde dans lequel vous vivez (MS Windows ou Linux).

4/ Écouter les conseils

Bien sûr qu'il y a une multitudes de choses que vous savez. Évidemment vous avez déjà vos habitudes. Sûrement que faire sa propre expérience est un bon apprentissage2. Et pourtant, peut-être que les profs ont, malgré tout, de bons conseils que l'on pourrait suivre.

Écouter le conseil de quelqu'un qui a l'expérience permettra de gagner du temps. Si pas aujourd'hui, peut-être demain.

Je termine par deux petites choses:

  • Si tu balades ton laptop, tu balades aussi avec un chargeur. Emmène aussi un multi-prises, il y a plus de laptop que de prises de courant ;-)

  • Les profs préfèrent des étudiants qui réussissent. Aucun prof n'a envie qu'un étudiant rate. N'oubliez pas que l'école ne vous apprend pas tout, elle est là pour vous permettre d'obtenir un diplôme bien sûr mais surtout pour vous donner l'envie d'apprendre et l'autonomie pour le faire seul ensuite.

Il reste à prendre le chemin de l'école…


Crédit photo chez DeviantArt par JeanFan. La marelle c'est l'école… et la marelle binaire, c'est juste Wouah !


  1. On ne parle pas ici de sa couleur de peau ou de sa barbe, simplement de ce qu'il dégage comme impression. Sa poignée de main est-elle ferme ? Sa démarche montre-t-elle une confiance en soi ni trop grande ni trop petite. Me regarde-t-il lorsqu'il me salue ? Est-il souriant ? Sur la balle ? 

  2. Ça, j'en suis convaincu et c'est ce que je défends. S'il est bon d'essayer sa méthode pour se convaincre de sa faisabilité, s'entêter est vain.