« La critique est aisée. L'art est difficile » ou
« Ça se dit écolo et ça fait ÇA ! »

Faire quelque chose, c'est s'exposer à la critique, c'est d'ailleurs pourquoi, dans certains domaines, ma devise est PIPE. Pas d'initiative, pas d'emmerde.
Mais pas partout.
Pas tout le temps.

Ne rien faire — ou presque — et allumer celui ou celle qui essaie de faire quelque chose tout en luttant contre ses propres limites est une attitude facile et… assez abjecte.

J'essaie de réduire mes déchets — je ne parle jamais de « zéro déchet » car je trouve l'expression mal choisie — en compostant et triant. En essayant de ne pas remplir plus d'un sac poubelle toutes les 3,4 semaines. En prenant mes boites et mes sacs lorsque je vais chez le boucher. Chez le boulanger — quand j'y vais car souvent je fais mon pain — je demande de ne pas emballer ma baguette… et pourtant tu peux me voir jeter un papier de Bounty chocolat fondant à la gare.

J'essaie de limiter mes émissions de CO2 en évitant l'avion bien sûr, en allant au travail en voiture-train-pieds ou vélo-train-vélo ou bus-train-pieds et en réduisant l'usage de la voiture… et pourtant je conduis mes enfants à l'école et aux activités, vais à des réunions et me déplace en voiture comme beaucoup de personnes « à la campagne » dans des endroits mal déservis en transports en commun. D'ailleurs, à la campagne, les bus sont remplis — et je suis volontairement binaire — d'écoliers, d'écolos et de pauvres et les voitures de riches. Pourquoi ?

Je vais faire pipi dehors. Dans mon jardin. Pour le reste, ça se passe dans la toilette sèche — parce que ma femme a insisté — à l'intérieur ou à l'extérieur… et pourtant j'utilise les toilettes du boulot. À l'eau potable.

Je bois de l'eau. De l'eau du robinet. Dans une gourde ou dans un verre en verre… et pourtant je bois parfois une canette de coca.

Je ne bois pas que de l'eau hein ! Chacun ses assuétudes. Je bois de la bière locale. Fini InBev et consort… et pourtant quand c'est la fête au village ou chez des amis je bois ce qu'il y a… et avec plaisir… même dans un verre jetable en plastique s'il n'y a rien d'autres.

Je fais partie d'un groupe d'achat solidaire — depuis plus de 10 ans maintenant — et je vais aux petits magasins bio. Je vais chez le boucher et j'achète au maximum local… et pourtant, je vais au supermarché — jamais à l'hypermarché — chercher du lait et du PQ et j'achète des vêtements sur des sites de ventes en ligne.

J'essaie de réduire ma consommation de viande en mangeant végé 1, 2 voire 3 fois par semaine… et pourtant je mange régulièrement une entrecôte en provenance de mon boucher. Tu le connais ? Danny.

Ma femme fait des savons et le produit lessive… et pourtant j'utilise parfois un déo qui fait pshit.

J'écris un billet « bobo écolo »… et pourtant…

Bien sûr si tu cherches une excuse pour ne rien faire, il y en a pléthore.
Si tu veux allumer celles et ceux qui essaient, c'est facile.


Crédit photo chez Pexels par designecologist. Je me suis autorisé de couper la photo originale.