Médiocrité, n.f.

XIVe siècle. Emprunté du latin mediocritas, « état moyen, juste milieu ».

  1. Caractère de ce qui est médiocre, moyen, de ce qui tient le milieu entre deux extrêmes. La médiocrité de son rang, de sa fortune.   Absolument. Vivre dans la médiocrité, dans un état de fortune qui tient le milieu entre la richesse et la pauvreté.

  2. Par extension et péjoratif, insuffisance en ce qui regarde l'esprit, le mérite, le cœur. Cet homme est d'une grande médiocrité. En parlant de la valeur morale ou intellectuelle d'un ouvrage de l'esprit. Ce livre, ce tableau est d'une rare médiocrité.

Académie 9e édition

Commençons pas les définitions de l'académie 9e édition qui nous montre que le mot « médiocrité » se définit par ce qui est moyen, juste au milieu avant de montrer sa définition péjorative sans doute plus connue. L'usage du mot médiocre n'est donc pas nécessairement irrespectueuse ou négative.

Pour beaucoup de choses, je suis médiocre et je m'en accommode. Pourtant j'aimerais être un peu plus heureux, gagner un peu plus d'argent, être un peu plus intelligent, avoir ce don là et peut-être celui-là aussi… Je suis médiocre parce que j'ai ces limites qui m'empêchent de faire mieux. Je ne suis pas médiocre par paresse ou parce que c'est ce que je vise. Mon objectif de vie n'est pas d'être médiocre.

D'après le centre national de ressources textuelles et lexicales, le premier sens est vieux et littéraire. Aujourd'hui par contre, ce qui est médiocre est en-dessous de la moyenne, montre une insuffisance en quantité, en qualité, en valeur ou encore en intensité. Il montre un manque de talents, d'aptitudes, de capacités, de résultats. C'est plat. C'est pauvre. Peu important. Peu digne d'être remarqué.

Ce second sens pour moi est aussi une affaire d'intention.  

— Avant d'agir, quel est ton objectif ? Quel résultat vises-tu ?

La médiocrité prend ce second sens — son sens un peu plus péjoratif — lorsque je décide d'emblée de m'en satisfaire. Lorsque je ne cherche pas à faire de mon mieux et que je vise le « c'est juste assez », « ça suffira ». Mon propos n'est pas de faire ici une campagne passéiste sur le sens de l'effort et sur l'excellence — à ne pas confondre avec le perfectionnisme — mais de simplement rappeler la satisfaction du travail bien fait.

Je ne suis pas médiocre. Je le sais parce que je fais de mon mieux, je m'applique à obtenir un bon résultat. Parfois le résultat est en dessous de la moyenne et je sais que ce mauvais résultat ne signifie pas que je suis médiocre. Je l'accepte, je recommence ou je fais autre chose avec mes autres qualités.

Je vous invite à ne pas faire de la médiocrité le leitmotiv de votre vie mais de faire de votre mieux. Toujours. En acceptant avec humilité que parfois, le résultat n'est pas à la hauteur de vos attentes.


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